Il existe aussi des véhicules conçus spécifiquement pour rouler au GPL, avec en moyenne un surcoût de 900 euros par rapport aux équivalents essence. « Seule une dizaine de modèles sont proposés par les constructeurs sur le marché français », souligne Joël Pedessac.
Le réseau de distribution compte environ 1 800 stations, soit une station sur six en France. À ce titre, le GPL reste le carburant alternatif le plus distribué. Une densité convenable pour Joël Pedessac, alors que l’autonomie d’un véhicule GPL varie de 300 à 500 km. Un avis loin d’être unanime. À la direction des moyens généraux du conseil général de la Moselle, les...
Il existe aussi des véhicules conçus spécifiquement pour rouler au GPL, avec en moyenne un surcoût de 900 euros par rapport aux équivalents essence. « Seule une dizaine de modèles sont proposés par les constructeurs sur le marché français », souligne Joël Pedessac.
Le réseau de distribution compte environ 1 800 stations, soit une station sur six en France. À ce titre, le GPL reste le carburant alternatif le plus distribué. Une densité convenable pour Joël Pedessac, alors que l’autonomie d’un véhicule GPL varie de 300 à 500 km. Un avis loin d’être unanime. À la direction des moyens généraux du conseil général de la Moselle, les difficultés et craintes des utilisateurs sur l’approvisionnement constituent un frein majeur au GPL : « Lorsqu’un conducteur doit faire 15 km supplémentaires pour trouver une station, cela va à l’encontre du principe de l’écologie », résume Romain Meyer, chef du service achats, logistique, études et réseaux.
Le GPL réduit les émissions de CO2 et de NOx
Les vertus écologiques du GPL ont cependant été démontrées en 2004 par une étude de l’European Emission Test Programme (EETP), réalisée avec l’Ademe. Ce carburant baisserait les émissions de CO2 de 15 % par rapport aux motorisations essence, diminuerait de 90 % les NOx comparé au diesel, de 30 % par rapport à l’essence, et n’émettrait pratiquement pas de particules. Le GPL permet aussi aux entreprises de récupérer 100 % de la TVA, avec une carte grise partiellement payante ou offerte selon les régions et une TICPE à 0,06 euro du litre. 130 000 tonnes de GPL ont été d’ailleurs écoulées en 2012, à un prix moyen de 0,88 euro le litre.
La suppression du bonus a cassé le marché
En revanche, les modèles au GPL ne sont désormais plus exemptés de TVS depuis le 1er octobre 2011 et ne bénéficient plus du bonus de 2 000 euros depuis le 1er janvier de la même année. « Alors qu’il s’écoulait plus de 6 000 véhicules GPL par mois en France en 2010, il ne s’en vend aujourd’hui plus qu’une petite centaine », déplore Joël Pedessac. Portée par la prime de 2 000 euros, la commercialisation de véhicules GPL avait en effet atteint un record en 2010, à 75 568 unités, soit une part de marché de 3,3 %.
À l’heure actuelle, seuls 180 000 véhicules GPL sont en circulation dans l’Hexagone. « Un chiffre dérisoire : en Italie, il se vend près de 300 000 modèles de ce type par an, en Allemagne 100 000 », énumère le directeur général du CFBP. Qui ne se veut pas très optimiste : « La question de la place du GPL se pose avec un gros point d’interrogation. Elle dépend de la volonté de l’État au travers sa fiscalité. Une fiscalité qui influence largement les choix stratégiques des constructeurs », conclut-il.