
Créé en 2013, le Laboratoire de la mobilité inclusive vient de se doter d’un nouveau délégué général : Francis Demoz. Ce think tank a pour but de soutenir « le développement d’une mobilité inclusive pour tous ». Avec quinze membres issus des sphères publiques, privées et de la société civile, cette fondation souhaite rassembler les acteurs concernés par le sujet, réfléchir et partager des expériences concrètes, dans une démarche de co-construction.
Le LMI, un centre de ressources
Le LMI a aussi pour mission de produire et de fournir des données et des analyses pour mieux comprendre cette mobilité, soutenir des solutions innovantes, des expérimentations locales et des dispositifs particuliers pour favoriser les conditions d’accès à une mobilité plus inclusive. « Le LMI est un centre de ressources dont le but est de réfléchir et soutenir le développement d’une mobilité pour tous à travers le concept de la mobilité inclusive, explique Francis Demoz. Cela signifie analyser la mobilité sous toutes ses formes, faire un pas de côté pour analyser son action finale à travers les questions de l’emploi, de l’éducation, de la santé, de la culture. Notre vision est transversale. »
Le LMI travaille ainsi sur les inégalités en matière de déplacement et cherche à les expliquer pour en définir les freins. « Un Français sur quatre se déclare contraint dans sa mobilité. Un sur deux a déjà refusé un emploi pour des questions de mobilité. 29 % refusent de prendre des transports par peur de se perdre. La mobilité est donc aussi une question de compétences acquises ou pas », reprend Francis Demoz.
Un site de la mobilité solidaire
Pour les mois qui viennent, le LMI va développer un site de la mobilité solidaire (www.mobiliteinclusive.com), projet mené avec le ministère de la transition écologique. « Notre but, avec ce site, est d’être le plus concret possible en mettant en avant des projets de mobilités inclusives pour que chaque habitant devienne acteur de sa mobilité, et non plus simple usager. Nous voulons donc infuser dans tous les territoires nos idées et montrer que de nombreux acteurs, dont les entreprises, sont partie prenante de ce mouvement », expose Francis Demoz.
Les flottes aussi
Les gestionnaires de flotte vont aussi pouvoir trouver auprès du LMI des clefs de lecture et de compréhension des enjeux de la mobilité. « Nous allons montrer des expériences de covoiturage, d’utilisation de flottes automobiles pour proposer des déplacements solidaires et inclusifs, ajoute Francis Demoz. Cela peut permettre à ces gestionnaires de rendre les parcs plus durables, de les optimiser et d’apporter des solutions alternatives aux salariés et aux autres citoyens. Nous mettrons ainsi en avant comment certaines entreprises mutualisent leurs flottes et deviennent alors des vecteurs de changements sociétaux. Les employeurs sont parties prenantes de leur territoire. Ces politiques doivent leur permettre de devenir des acteurs plus responsables », conclut Francis Demoz.
Âgé de 51 ans, Francis Demoz est isérois et titulaire d’une licence de droit de l’université de Grenoble et d’un diplôme de journalisme.
Voir le dernier dossier de Flottes Automobiles sur les plans de mobilité employeur communs