Comme de nombreuses entreprises, Le Slip Français prend en charge une partie des frais de transport en commun de sa centaine de salariés dont cinquante sont basés à son siège parisien. Cette participation se fait à hauteur de 75 % de l’abonnement ou du passe Navigo à Paris et en région parisienne. En 2021, parmi les premiers à passer à l’acte, Le Slip Français a décidé de se mettre au forfait mobilités durables.
Au même moment, le Slip Français a constaté que de nombreux collaborateurs rejoignaient ses bureaux en vélo mais rencontraient des difficultés pour garer les deux-roues. « Nous nous sommes demandé s’il ne serait pas pertinent de pousser la logique plus loin et d’acheter des vélos, se souvient Margot Souillot, responsable des ressources humaines. Nous avons alors découvert le forfait mobilités durables qui permet de prendre en charge le montant de l’investissement. »
Un loyer de 50 euros par mois
Dans le cadre du forfait mobilités durables, la participation annuelle de l’entreprise à l’abonnement aux transports en commun s’établit à 690 euros. Pour les vélos, cette quote-part atteint 700 euros et ce forfait peut aussi financer des vélos d’occasion. Le loyer mensuel s’établit à 50 euros par mois dont 70 % pour le financement du matériel et 30 % pour les services. « C’est une solution clés en main idéale pour moi qui suis seule pour gérer les ressources humaines de 100 personnes », observe Margot Souillot. Au-delà du vélo, ce forfait peut aussi prendre en charge les accessoires, le casque, les antivols, la maintenance et les places de parking.
Pour financer et gérer les vélos avec le forfait mobilités durables, Le Slip Français a fait appel au prestataire BeeToGreen, une start-up créée en 2020 autour de la vente et de la location de vélos, de trottinettes et d’accessoires. Argument en faveur de BeeToGreen, leur plate-forme internet est très bien faite. Les factures sont transmises mensuellement et la gestion prend un minimum de temps au Slip Français.
32 : c’est le nombre de salariés du Slip Français roulant en vélo de fonction
Et le dispositif de ce forfait a également incité certains salariés qui n’arrivaient pas à se projeter dans les nouvelles mobilités à franchir le pas. En 2022, 32 salariés ont ainsi acheté ou loué des vélos ou des trottinettes via BeToGreen, soit 30 % de l’ensemble des effectifs de l’entreprise. Selon BeeToGreen, à ce jour, seules 3 % des entreprises françaises ont déployé le forfait mobilités durables.
Un large choix de vélos
BeeToGreen collabore avec 250 partenaires, soit des revendeurs implantés localement, soit des réseaux nationaux comme celui de Décathlon. Les salariés peuvent y essayer plus de 150 marques avant de choisir le vélo ou la trottinette qui correspond à leurs attentes. « Il faut pouvoir tester le vélo physiquement », préconise Antoine du Teilleul, cofondateur de BeeToGreen. Les vélos proposés couvrent un large spectre qui va du modèle à 250 euros au vélo Porsche à plus de 10 000 euros. Du côté des trottinettes, le ticket d’entrée s’élève à 300 euros. Le Slip Français estime que l’offre correspond à tous ses besoins. « Avec ce panel large, nous répondons à tous les usages, souligne Margot Souillot. D’autant que ces vélos ne servent pas qu’à assurer les trajets du domicile au travail : ils sont aussi employés pour pratiquer un sport, circuler en famille, sortir en ville, etc. » Pour accompagner ce projet, Le Slip Français a aménagé un garage à vélos et y a installé des racks. Depuis la mise en place du forfait mobilités durables, le nombre de bicyclettes a triplé.
Des collaborateurs satisfaits
D’après l’entreprise, les retours des salariés sont très positifs. Avec BeeToGreen, ils sont propriétaires de leurs vélos, une solution privilégiée pour les responsabiliser. La contribution financière de l’entreprise concerne uniquement les 700 euros du forfait mobilités durables. Le Slip Français ne tarit pas d’éloges sur ce système. « Je ne comprends pas pourquoi les petites entreprises ne se font appel à ce forfait, s’enthousiasme Margot Souillot. Cet avantage peut être déployé dans toutes les entreprises et il est porteur des valeurs environnementales. » « Pour notre part, nous nous finançons à travers une marge qui nous est rétrocédée par les distributeurs en tant qu’apporteur d’affaires », complète Antoine du Teilleul.