« Le véhicule de fonction fait partie intégrante de la définition des postes et c’est un élément complémentaire pour attirer les talents. Nos collaborateurs peuvent l’utiliser le week-end et durant les vacances, tout comme la carte carburant. Pour celle-ci, nous avons mis en place des règles précises : nos collaborateurs participent financièrement à travers un forfait mensuel pour leur usage personnel ; en contrepartie, ils peuvent l’employer le week-end et pendant les vacances dans certaines limites.
Si vous prenez l’ensemble des postes de dépenses d’une voiture, vous constatez le coût substantiel lié à sa possession et à son utilisation. Lorsque ce coût est pris en charge par l’entreprise, l’avantage saute aux yeux de nos collaborateurs.
Une charte signée par le collaborateur et annexée au contrat de travail rappelle les règles d’utilisation. À son arrivée, le nouvel embauché s’engage ainsi à entretenir et conduire son véhicule en bon père de famille et à respecter le code de la route. Pour les accidents, nous payons la franchise. Mais lors de l’entretien annuel d’évaluation, nous abordons le sujet et les comportements peuvent influer sur la rémunération variable. Un second document figure dans le règlement intérieur. Il rappelle la politique automobile de l’entreprise et définit les règles d’utilisation plus précisément. Si le collaborateur est particulièrement récalcitrant, le véhicule peut rester au garage.
La grille d’attribution a été construite selon les fonctions : directeur régional, chef d’agence, responsable de produit, etc. Nous avons défini trois catégories avec un seul véhicule dans chacune : Mégane, Scénic et Laguna. En revanche, le collaborateur peut choisir une motorisation, des équipements ou une carrosserie différents en finançant lui-même le surcoût de TCO. Le passage d’une catégorie à une autre se fait au moment de l’accession à une autre fonction.
Avec la fiscalité « verte », nous avons changé notre fusil d’épaule en référençant les dernières gammes de Renault pour limiter les émissions de CO2, avec un seuil maximal fixé à 128 g. Le gestionnaire de flotte suit l’évolution des gammes du constructeur et nous informe si un modèle est susceptible de rentrer dans notre grille tout en faisant baisser nos coûts. Il est aussi en contact avec les utilisateurs et peut suggérer de nouvelles règles quand il constate un dysfonctionnement.
Nous nous sommes concentrés sur un seul constructeur, Renault en l’occurrence, pour obtenir le meilleur rapport coût/véhicule. Avec une limite : il n’est pas possible de faire jouer la concurrence. Nous avons dû faire face à une augmentation des prix en fin d’année et, en l’absence d’un autre prestataire, nous manquions d’argument.
Enfin, la crise actuelle n’a fait que renforcer notre stratégie qui vise à privilégier l’optimisation des coûts, la fiabilité et les consommations les plus faibles. »
La flotte d’Eurofeu en chiffres
• 500 véhicules avec 20 % de voitures de fonction