
Annoncé pour 2009, puis pour 2010, le système d’appel d’urgence européen ne verra pas le jour avant 2012. Divergences entre les industriels de la téléphonie et de l’automobile, Etats membres défendant leurs modèles, l’eCall ressemble à un serpent de mer. Cela étant, la Commission européenne a annoncé à la fin de l’année dernière qu’un nouveau pas a été franchi. L’eCall a reçu le soutien total du secteur européen de la téléphonie mobile.
Les représentants de l’association GSM ont confirmé leur engagement en faveur de cette technologie en signant le protocole d’accord de l’UE visant à mettre en oeuvre l’eCall en Europe. En cas d’accident, le système installé dans la voiture compose automatiquement le 112, numéro d’appel d’urgence unique sur tout le territoire européen, et communique le lieu précis d’intervention aux services d’urgence le plus proche. Géolocalisé grâce au GPS, le véhicule qui appelle est aussitôt identifié sur une carte et ce, même si les passagers ne savent pas ou ne peuvent pas dire où ils se trouvent.
Si l’eCall était généralisé, il permettrait de sauver 2 500 vies par an dans l’Union européenne et de réduire de 10 à 15 % la gravité des blessures. De plus, il permettrait d’économiser 26 milliards d’euros sur les 160 milliards de dépenses générées chaque année par les accidents au niveau européen.
Des divergences demeurent
Reste un problème de taille. Les Anglais militent pour leur modèle : les appels remonteraient directement vers les services d’urgence nationaux. En revanche, les Français veulent que les appels transitent vers le plateau d’appel d’une société d’assistance privée. Charge à elle de qualifier les appels pour hiérarchiser les urgences et de donner la position du véhicule aux services publics compétents.
Les Français expliquent qu’avec un centre d’appel unique, les services d’urgence ne sont pas équipés pour lire les données de localisation transmises par l’eCall et que les Etats membres ne seront pas tous prêts à consentir ce lourd investissement.
La Commission européenne cite les pays qui refusent pour le moment de s’engager. Il s’agit du Danemark, de la France, de l’Irlande, de la Lettonie, de Malte et de la Grande-Bretagne. En l’absence d’un accord au niveau européen, les deux systèmes pourraient coexister.
Le groupe PSA est en pointe sur ce dossier. Déjà leader en Europe de l’appel d’urgence avec 400 000 véhicules équipés, le constructeur lance une offre à 290 euros pour le boîtier auquel il faudra ajouter l’abonnement au service d’assistance, un prix particulièrement attractif qui vise à démocratiser cette technologie.
BMW et Volvo proposent également leurs propres solutions. Quoi qu’il en soit, si l’eCall a été retardé, l’enjeu humain devrait décider les différentes parties à se mettre d’accord pour proposer au plus vite un système ouvert et libre.
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