Les passagers actionneraient cet appel d’urgence ou celui-ci s’enclencherait automatiquement en cas d’accident. Sur le papier, l’intention est louable car elle sauverait des vies. La France y est pourtant réticente car l’investissement serait très coûteux si l’on suit précisément ce que demande la Commission européenne : nouveaux équipements dans les voitures, modernisation des centres d’appels d’urgence, mise à niveau des réseaux de téléphonie mobile.
Certaines sociétés d’assistance pointent d’autres problèmes : « L’eCall sera intéressant pour les seules vraies urgences, mais la voiture ne sera pas assez intelligente pour les...
Les passagers actionneraient cet appel d’urgence ou celui-ci s’enclencherait automatiquement en cas d’accident. Sur le papier, l’intention est louable car elle sauverait des vies. La France y est pourtant réticente car l’investissement serait très coûteux si l’on suit précisément ce que demande la Commission européenne : nouveaux équipements dans les voitures, modernisation des centres d’appels d’urgence, mise à niveau des réseaux de téléphonie mobile.
Certaines sociétés d’assistance pointent d’autres problèmes : « L’eCall sera intéressant pour les seules vraies urgences, mais la voiture ne sera pas assez intelligente pour les identifier ; elle peut ainsi toucher un trottoir et l’alerte se déclenchera automatiquement », estime Sylvain Rouffaud, directeur commercial et marketing d’Europ Assistance France. « L’ensemble du métier pense que cela va engorger le 112 [numéro sur lequel les appels devraient déboucher, ndlr] et seuls 5 % des appels seront vraiment urgents », ajoute-t-il.
Pour Gianluca Lolli en revanche, « l’intégration de l’assisteur dans un modèle de plate-forme privée apportera une vraie valeur ajoutée aux services de secours et aux bénéficiaires, justement en filtrant les appels en amont afin d’apporter un service performant et de bonne qualité », argumente le responsable du développement de l’activité automotive en France et à l’international d’Inter Mutuelles Assistance. « De nombreuses questions demeurent en suspens, analyse pour sa part Nicolas Géhin, responsable automobile chez Mondial Assistance. Quels en seront les acteurs, les assisteurs privés ? Les débats continuent, mais de toute façon, il faudra bien s’occuper des gens qui appuient sur l’eCall. »