Ce réseau de voitures électriques transfrontalières est en effet directement issu des discussions du conseil des ministres francoallemand. C’est à l’occasion du douzième de ces conseils qu’est né le projet de l’expérimentation « d-f fot » pour « French – German Electromobility Cross Border Field Operational Test ». Des expérimentations déjà existantes ont servi de modèles. En Allemagne, il s’agit des projets « Region » : « MeRegioMobil », « Modelregion », menés dans les villes de Karlsruhe et Stuttgart, et du projet « Future Fleet » autour de Karlsruhe et Mannheim ; en France, le modèle est le projet « Kléber » de Strasbourg. « Quand nous...
Ce réseau de voitures électriques transfrontalières est en effet directement issu des discussions du conseil des ministres francoallemand. C’est à l’occasion du douzième de ces conseils qu’est né le projet de l’expérimentation « d-f fot » pour « French – German Electromobility Cross Border Field Operational Test ». Des expérimentations déjà existantes ont servi de modèles. En Allemagne, il s’agit des projets « Region » : « MeRegioMobil », « Modelregion », menés dans les villes de Karlsruhe et Stuttgart, et du projet « Future Fleet » autour de Karlsruhe et Mannheim ; en France, le modèle est le projet « Kléber » de Strasbourg. « Quand nous avons eu connaissance de ce projet, nous avons souhaité faire acte de candidature. La Moselle est le pays de la Smart et nous disposons d’une pratique transfrontalière assez développée », détaille Michel Saint-Pé à la direction des dynamiques économiques du conseil général.
Parmi les conditions fixées à ce projet, outre l’activité transfrontalière, figure la possibilité de trouver un accord avec un constructeur pour la constitution d’une flotte expérimentale. « Cela s’est négocié avec Mercedes Benz France pour un contingent d’une trentaine de véhicules » relate Michel Saint-Pé. L’expérimentation va faire participer les entreprises locales et les collectivités susceptibles de franchir la frontière pour leurs activités. « Nous avons lancé deux consultations successives : en octobre-novembre 2010, un appel à manifestation d’intérêt (AMI) a amené à recenser la typologie des acteurs prêts à s’associer au conseil général autour de cette initiative – collectivités, fournisseurs d’énergie, entreprises, acteurs universitaires ». Sur la base de cette consultation, des orientations et des axes de travail ont été dégagés.
Dans une seconde phase d’appel à partenariat (AAP), terminée mi-janvier, une quarantaine de candidatures ont été recensées pour utiliser… les trente voitures du projet. Après sélection des candidats, les véhicules devraient, selon le calendrier fixé, être livrés courant avril. Le département compte également développer les infrastructures de charge. Sur la zone d’expérimentation, il est envisagé l’implantation de 60 à 90 bornes de charge lente, dix bornes rapides de 22 kW, cinq bornes rapides de 43 kW et vingt installations chez les utilisateurs. Le conseil général prévoyait un financement à 60 % pour les bornes de rechargement public et de 40 % pour les bornes privées.