L’électrique, c’est pour quand ?

Si beaucoup regardent l’électrification comme un futur possible, beaucoup aussi reportent à plus tard la réflexion, « en attendant de voir ». De fait, la question de l’autonomie demeure aujourd’hui entière, tout comme celle du réseau de recharge.

« Nous voyons effectivement de plus en plus de demandes d’entreprises sur ce sujet mais il s’agit là d’une démarche RH et environnementale, et non pas d’initiatives de gestionnaires de flotte », souligne à ce propos Édouard Rance pour ERCG.

Le PMU s’est de son côté lancé dans l’électrique. Mais après plusieurs années d’expérimentation, le constat se fait sans appel. « Nous avions six Bolloré Bluecar en autopartage et nous avons décidé de mettre fin à l’expérience, précise David Krasy. En effet, après 24 mois, le kilométrage moyen demeure extrêmement faible avec 2 300 km parcourus, au regard des investissements et du coût des infrastructures de recharge déployés sur quatre sites », explique-t-il.

Reste un espoir pour l’électrique : l’hybride rechargeable. Selon Édouard Rance, « cette solution est viable pour les flottes qui auraient un vrai intérêt dans cette motorisation. Mais là encore, l’offre reste restreinte, notamment pour le segment des compactes. » Charge désormais aux constructeurs de combler ce vide.