1 – Effectuer le tour du véhicule
Avant de prendre le volant, le conducteur doit vérifier certains points pour rouler en toute sécurité et limiter les risques de surconsommation. Premier élément, vérifier la pression des pneus : moins ils sont gonflés, plus la consommation est élevée. À titre d’exemple, une pression de 1,5 bar au lieu de 2,5 bars entraîne une surconsommation de carburant de 6 % (source Michelin/Ademe).
Autres éléments à vérifier au moins une fois par mois : les niveaux de l’huile, du liquide de freins et du lave-glace, ainsi que le bon fonctionnement de l’éclairage. Un véhicule en bon état consomme moins et renforce la...
1 – Effectuer le tour du véhicule
Avant de prendre le volant, le conducteur doit vérifier certains points pour rouler en toute sécurité et limiter les risques de surconsommation. Premier élément, vérifier la pression des pneus : moins ils sont gonflés, plus la consommation est élevée. À titre d’exemple, une pression de 1,5 bar au lieu de 2,5 bars entraîne une surconsommation de carburant de 6 % (source Michelin/Ademe).
Autres éléments à vérifier au moins une fois par mois : les niveaux de l’huile, du liquide de freins et du lave-glace, ainsi que le bon fonctionnement de l’éclairage. Un véhicule en bon état consomme moins et renforce la sécurité du conducteur, des passagers et des autres usagers de la route. Ainsi, un pare-brise propre et un bon éclairage permettent d’anticiper les manœuvres et donc de rouler plus sobrement.
Un véhicule mal entretenu peut entraîner une surconsommation de carburant qui peut aller jusqu’à 25 %. Un filtre à air encrassé fait consommer 3 % de plus et un moteur mal entretenu encore davantage, soit un enjeu de près de 40 euros sur l’année et 70 kg de CO2 par véhicule. Dans le même ordre d’idée, Jean-Pierre Beltoise, ancien champion automobile et créateur de la méthode Conduire Juste, conseille de préparer son trajet sur internet avant de partir, en étudiant la météo et le trafic.
2 – Rouler à vitesse modérée en début de parcours
Les premiers kilomètres sont les plus nocifs pour l’environnement. Le conducteur doit rouler à vitesse modérée en début de parcours. À froid, le moteur pollue davantage qu’à chaud. La température normale est atteinte après seulement cinq kilomètres. Pour économiser du carburant à froid, l’une des règles de base de l’éco-conduite doit être respectée à la lettre : passer rapidement la vitesse supérieure.
3 – Rester calme au volant
Pour économiser un maximum de carburant, la règle la plus importante consiste à rouler calmement et en douceur. À titre d’exemple, pour un moteur diesel, l’Ademe conseille d’enclencher la vitesse supérieure quand le régime du moteur atteint 2 000 tours/mn. Pour un moteur essence, le changement de rapport doit intervenir entre 2 000 et 2 500 tours/mn.
L’anticipation est l’autre règle de base de la conduite responsable et économe. Il s’agit d’éviter les freinages et les accélérations brusques et inutiles et d’utiliser le frein moteur au maximum. En ville, une conduite agressive peut augmenter les consommations de carburant de 40 %, soit 4 euros de dépenses inutiles et 7 kg de CO2 pour 100 km.
4 – Couper le moteur à l’arrêt
À partir d’un arrêt supérieur à 30 secondes, il faut couper le moteur. Non seulement cela permet d’économiser le carburant, mais cela préserve le système de démarrage. Un moteur à l’arrêt consomme entre 0,5 et 1 litre à l’heure. Contrairement aux anciennes générations de véhicules, les nouvelles ne consomment pas davantage quand le moteur est coupé et rallumé à plusieurs reprises au cours d’un trajet. Les systèmes Stop & Start ou micro-hybrides en apportent la preuve.
5 – Ne pas abuser de la climatisation
Avec la climatisation, les consommations de carburant augmentent de 10 % sur route et de 25 % en ville. Les émissions de CO2 provoquées par la climatisation peuvent atteindre 2,6 kg aux 100 km. De bonnes raisons pour tomber la veste, relâcher le nœud de cravate et conduire tranquillement la fenêtre ouverte.
6 – Réduire la vitesse sur l’autoroute
Passer de 130 à 120 km/h sur autoroute comporte un double avantage : renforcer la sécurité et épargner jusqu’à 5 l de carburant sur un trajet de 500 km. Une pratique responsable pour économiser 7 euros et réduire de 12,5 % ses émissions de gaz à effet de serre.
7 – Éviter de surcharger les véhicules
Un poids supplémentaire de 100 kg augmente de 5 % la consommation de carburant. Par ailleurs, transporter des charges sur une galerie détériore l’aérodynamisme. Remorque et coffre doivent être privilégiés. Si la galerie est indispensable, il ne faut pas oublier de la démonter : même à vide, elle peut engendrer une hausse de carburant et des émissions de CO2 (jusqu’à 1 euro de carburant et 1,75 kg de CO2 pour 100 km).
8 – Réaliser, avant toute action, un audit de sa flotte
Avant la mise en place de formations à l’éco-conduite, il est nécessaire de passer par une phase d’analyse et de réflexion en se posant les bonnes questions. Pourquoi faut-il mettre en place une démarche d’éco-conduite ? Quelles sont les motivations de la collectivité ou de l’entreprise ? Qui est impliqué dans l’apprentissage ? Quelles sont les directions intéressées ? Comment se fait l’état des lieux du parc ? Quels sont les circuits de décision ?
Répondre à ces différentes questions amène déjà à entrer dans une démarche active et à renforcer ses chances de succès. Plus le projet sera préparé sérieusement en amont, plus les économies réalisées seront importantes. Un chef de projet doit être nommé, un comité de pilotage doit partager le diagnostic et les objectifs et suivre les progrès réalisés. Cette démarche transversale doit impliquer tous les services concernés : direction du développement durable, ressources humaines, communication, service financier, service technique et services généraux. Le chef de projet identifiera ainsi mieux les motivations et les freins. Règle de base : le projet doit être porté par le management et l’exemple venir d’en haut.
9 – Calculer le coût et les bénéfices des projets
Les actions à mener vont de la simple sensibilisation à la formation sur piste en passant par le simulateur de conduite. La durée de la formation et les modalités doivent être calculées en fonction du budget alloué et des objectifs fixés. Plus l’objectif est ambitieux et la situation de départ médiocre, plus les moyens à mettre en œuvre seront importants. Les objectifs doivent être proportionnels aux ambitions affichées. Si les progrès ne sont pas au rendez-vous, la motivation va fléchir.
10 – Procéder à des piqûres de rappel
Tous les professionnels le reconnaissent. Si des progrès sont enregistrés immédiatement après les actions entreprises, les mauvaises habitudes reprennent très vite le dessus. Des piqûres de rappel doivent être faites régulièrement pour maintenir les résultats dans le temps. Comme dans tous les projets d’entreprise, le changement doit être accompagné sur le long terme.