Après avoir passé en revue les grandes routières, nous aurions pu dire « on prend les mêmes et on recommence ». Mais c’était sans compter avec l’arrivée de Porsche et d’une Panamera qui s’est d’emblée installée en tête des ventes de ce segment si particulier. Le secret de cette réussite réside dans une séduisante alternative empreinte de sportivité face aux statutaires, mais aussi très traditionnelles berlines d’outre-Rhin.
La Panamera ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin : elle vient de connaître sa première évolution, avec un restylage associé à de nouvelles motorisations synonymes de baisse des émissions. Version la plus efficiente, la Panamera S E-Hybrid essence rechargeable, avec sa puissance cumulée de 416 ch, inscrit l’hybride rechargeable au plus haut niveau avec une trentaine de kilomètres d’autonomie en mode électrique. La consommation chute à 3,1 l/100 km, avec à la clé un bonus de 4 000 euros (71 g, à partir de 112 309 euros). Moins innovante, mais s’attribuant plus de la moitié des commandes, la Panamera diesel ne démérite pas avec son V6 3.0 de 250 ch (166 g, à partir de 83 605 euros).
La nouvelle Classe S en référence du segment
Dans la flotte Mercedes, la nouvelle Classe S joue le vaisseau amiral et veut réaffirmer son rôle de référence. En associant le luxe à l’efficacité, mais aussi à l’efficience. Plus aérodynamique et bourrée d’innovations technologiques, cette Classe S dernière génération signe un record : pas plus de 4,4 l/100 km (115 g) pour la S 300 BlueTEC HYBRID avec un diesel 2.2 et 204 ch en puissance cumulée. Coup double en essence avec une S 400 HYBRID qui réduit sa consommation à 6,3 l/100 km (147 g) pour 306 ch. Deux offres complétées en diesel par la S 350 BlueTEC, 3.0 et 258 ch (146 g) et en attendant une future S 500 Plug-in.
Au moment de boucler notre guide, les tarifs pour la France n’étaient pas encore connus, mais nous pouvons nous baser sur certains prix d’ores et déjà dévoilés en Allemagne : S 350 BlueTEC à moins de 80 000 euros et S 400 HYBRID à partir de 85 200 euros.
Avant l’arrivée de la Panamera S E-Hybrid, la plus faible consommation était à mettre à l’actif de l’Audi A8 Hybrid avec son petit 4 cylindres 2.0 essence et ses 245 ch en puissance cumulée pour 6,3 l/100 km (147 g, à partir de 89 550 euros). Une offre épaulée par de nombreuses propositions en diesel : V6 3.0 TDI 204 ch (158 g, à partir de 79 580 euros), même moteur en version 250 ch et transmission Quattro (169 g, à partir de 84 480 euros) ou en 250 ch CleanDiesel (adBlue) (169 g, à partir de 85 780 euros), avant de passer au V8 4.2 TDI de 350 ch avec système Quattro (195 g, à partir de 101 920 euros). Sachant que toutes ces motorisations existent avec la version Limousine de l’A8 (5,27 m contre 5,14 m), pour un supplément de 5 300 euros.
Le haut de gamme opte pour l’hybridation
Ce combat vertueux se retrouve chez BMW, mais avec une Série 7 qui préfère pratiquer l’hybridation sur la base de son 6 cylindres essence ; il en résulte au cumul 354 ch, sans rien concéder sur le terrain des performances pour l’ActiveHybrid 7 (158 g, à partir de 94 900 euros). La gamme en diesel reprend cette politique de l’excellence dans son barème des puissances (voir aussi l’essai page 55) : 258 ch en 730d (148 g, à partir de 84 000 euros), disponible aussi en xDrive (158 g, à partir de 87 400 euros), 313 ch en 740d (149 g, à partir de 89 950 euros) et en xDrive (159 g, à partir de 93 350 euros), 381 ch en 750d et exclusivement en traction intégrale (169 g, à partir de 105 600 euros).
Comme ses principales rivales, la Série 7 sait également offrir de l’espace aux grands patrons qui retiendront la version Limousine pour 5 500 euros de plus, chauffeur non inclus.
L’hybridation d’un moteur essence est aussi le credo de la Lexus LS 600h. Ce grand vaisseau place la barre très haut en ayant recours à un V8 5.0 pour une puissance cumulée de 445 ch. Les émissions parviennent à passer sous la barre des 200 g/km, les tarifs sont à l’avenant (199 g, à partir de 121 500 euros). La Jaguar XJ prône, pour sa part, le raffinement britannique, sans oublier d’inscrire une motorisation diesel à son catalogue. Un V6 3.0 de 275 ch endosse la fonction avec brio, au point d’offrir en France un succès d’estime à ce modèle (159 g, comptez à partir de 81 400 euros).
Naturellement, l’art de rouler anglais s’apprécie aussi en limousine (167 g, à partir de 90 600 euros).
Enfin, achevons ce tour d’horizon avec un autre grand gabarit, la Volkswagen Phaeton. En France, ses ventes se comptent sur les doigts d’une main. Cette vaste berline ne se démarque pas de la concurrence. Au contraire ! Trop lourde sur la balance, ses prestations sont en retrait, d’autant plus qu’en diesel, elle mise sur une seule motorisation 3.0 TDI de 250 ch (224 g, à partir de 79 990 euros et de 83 900
euros en version Limousine).
