Les breaks du segment C (compactes) : des outils à tout faire

Les breaks « volumiques », comme se plaît à les baptiser Peugeot, ne négligent pas pour autant le design même si, pour obtenir une habitabilité maximale, rien ne vaut un profil au carré. Ainsi, la 308 SW offre de 470 à 1 600 l de capacité de charge pour une longueur de 4,50 m, soit 22,5 cm de plus que la berline. Des caractéristiques que l’on retrouve chez la concurrence. La Peugeot a droit depuis peu au nouveau 1.6 e-HDi en 92 ch à 119 g et 112 ch à 116 g en finition Access. Dommage que la finition Business fasse passer les émissions à 119 g et même à 124 g en Business Pack. Équipée du même moteur en 95 et 115 ch, la Ford Focus SW ne pointe qu’à 109 g. En passant au 2.0 l TDCi, les émissions grimpent à 139 g mais permettent d’accéder à la boîte Powershift à double embrayage et à des puissances plus confortables : outre 115 ch, sont au programme 140 et 163 ch. Côté chargement, le coffre passe de 500 à 1 545 l, pour une longueur totale de 4,47 m, soit 14 cm de plus que la berline. La Volkswagen Golf se place dans la même catégorie avec une excellente capacité de coffre de 505 à 1 550 l, due à une longueur totale qui culmine à 4,53 m. La petite soeur de la Passat SW n’a pas à rougir de son design très statutaire ! Sous le capot, on retrouve la gamme BlueMotion avec le 1.6 TDI de 105 ch à 109 g, disponible en finition Business. La version sans Stop&Start de ce moteur pointe à 113 g et même 119 g en 90 ou 105 ch Euro 4. Notez que la boîte DSG à double embrayage est à 125 g en 90 ch et aussi disponible sur le 2.0 TDI de 140 ch à 139 g (128 g sans cet équipement).

Le 1.6 TDI de 105 ch de Volkswagen à 107 g

Toujours dans la catégorie des grands breaks « volumiques », la Skoda Octavia défend sa position avec une longueur de 4,57 m, pas moins, et un volume de coffre de 580 à 1 620 l – c’est excellent. On retrouve la gamme de motorisations du groupe Volkswagen avec le 1.6 TDI de 105 ch en définition Greeline à 107 g. La finition Business fait monter les émissions à 119 g et la boîte DSG à 123 g, c’est mieux que sur la Golf SW. Les plus exigeants opteront pour le 2.0 TDI de 140 ch à 129 g, lui aussi proposé en Business +. En matière de volume utile, le meilleur break du segment C reste le Dacia Logan MCV, avec un coffre qui peut passer de 700 l, déjà excellent, à 2 350 l, un record ! Pourtant, cette Logan n’est pas la plus longue du segment à 4,47 m, soit 10 cm de moins que la Golf SW… On ne commentera pas le design ni les prestations de confort à bord (suspensions sèches, niveau sonore élevé, performances limitées) pour mieux souligner son prix plancher (à partir de 12 100 euros) et sa bonne sobriété avec le 1.5 dCi de 75 ou 90 ch à 4,8 l/100 km, soit 120 g. Un outil parfait pour les petits budgets. Citons enfin, dans cette catégorie, la Renault Mégane Estate de dernière génération qui a abandonné son profil tiré au cordeau pour un hayon en pente douce ; celui-ci réussit à ne pas trop obérer la capacité de charge : 485 à 1 600 l pour une longueur totale de 4,56 m, soit 26 cm de plus que la berline. Bien entendu, le 1.5 dCi officie sous le capot avant en 90 (104 g) et 110 ch (106 g). Un bon point pour la boîte EDC à double embrayage qui ne pointe qu’à 109 g en 110 ch (uniquement). Plus puissant, le 1.9 dCi de 130 ch est toujours au catalogue (135 g) mais sera remplacé d’ici le début 2012 par le nouveau 1.6 dCi Energy de 130 ch, bien plus sobre. La finition Business est proposée uniquement avec le 1.5 dCi.

L’Astra perd en volume mais gagne sur les émissions

L’autre moitié des breaks de ce segment ont choisi la voie du style, quitte à perdre en capacité de chargement pour mieux séduire une clientèle plus sensible au design. La récente Opel Astra Sports Tourer en est l’exemple le plus évident : sa capacité de coffre n’est que de 1 270 l dans sa version Affaires. La version « tourisme » est mieux lotie avec un coffre qui passe de 500 à 1 550 l, banquette arrière abattue. Mais si l’on rapporte ces chiffres à l’encombrement total de la voiture, pas moins de 4,71 m de longueur !, le compte n’y est pas… La précédente génération, avec ses 4,51 m de longueur, était dans la moyenne du segment et son coffre affichait une meilleure capacité : de 500 jusqu’à 1 590 l. Cherchez l’erreur. Mais rapportées à son encombrement total digne du segment des routières, ses émissions de CO2 sont excellentes avec le 1.7 CDTI en 110 ou 125 ch à 119 g. Le petit 1.3 CDTI de 95 ch est même à 109 g mais ne comptez pas sur lui pour de longs parcours autoroutiers. En revanche, le plus gros 2.0 CDTI de 165 ch n’est qu’à 124 g, un beau record. Enfin, la finition Connect Pack est spécifiquement définie pour les professionnels. Chez Volvo, le break V50 dérivé de la berline S40 ne bénéficie pas d’une capacité de chargement record, contrairement à la tradition de la maison (voir le V70). Ainsi, le coffre varie de 415 à 1 310 l seulement pour une longueur standard de 4,52 m. À 1,45 m, la hauteur ne favorise pas la capacité de chargement. Sur la même plate-forme, la Ford Focus fait bien mieux !  

99 g pour le V50 1.6 D2 DrivE de Volvo

Mais si vous recherchez un break élégant, et détenteur du record de sobriété du segment, c’est le V50 1.6 D2 DrivE qu’il vous faut : 99 g, soit 3,8 l/100 km ! Ce turbodiesel acheté à Peugeot et équipé du Start&Stop fait des merveilles chez le suédois. Volvo France ne s’y est pas trompé et propose cette version en deux finitions pour les sociétés : Business Edition et Business Edition Pro (26 600 et 29 800 euros). Ce moteur est aussi proposé sans le Stop&Start mais grimpe alors à 114 g pour un prix inférieur de 800 euros : à vous d’en calculer l’amortissement… Autre proposition de Volvo qui sied comme un gant à ce V50, le cinq cylindres turbodiesel « maison » D3 2.0 l en 150 ch à 134 g ou même D4 de 177 ch à 134 g également. Toutes ces versions étant disponibles en finition Business et Business Pro Edition. Un bel effort pour séduire les « pros ». Même volonté pour les deux marques soeurs Hyundai et Kia qui ont su développer une déclinaison break de leur berline respective, la i30 et la Ceed, toutes deux fabriquées par ailleurs en Europe de l’Est. Les capacités du coffre ne sont pas fantastiques pour la Hyundai i30 SW avec 415/1 395 l seulement alors que Kia réussit, sur la même plateforme (longueur totale : 4,50 m), à offrir 535/1 665 l pour sa Ceed SW. Cette dernière est aussi mieux placée pour ses émissions, alors qu’elles sont toutes équipées du même 1.6 CRDI : 119 g en 115 ch et 122 g pour le 90 ch, alors que la Hyundai i30 SW pointe à 124 g dans les deux puissances.

Source : PolkRoadtodata au 1^er septembre 2011. www.polk.com.