Une mise en concurrence systématique
Pour obtenir les meilleurs tarifs, la règle de la mise en concurrence des loueurs est appliquée par toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Avec ses 35 véhicules (109 g/km de CO2 en moyenne), le spécialiste des solutions de communication Ascom avait jusqu’ici fait le choix de ne travailler qu’avec un seul loueur. « Mais cela ne fonctionne pas ; en l’absence de concurrence, la compétitivité du prestataire recule », explique Alexandre Jenn, directeur financier. Qui compte donc passer à deux loueurs.
« Nous avons désormais trois prestataires pour la LLD », souligne de son côté Sophie Bekalé,...
Une mise en concurrence systématique
Pour obtenir les meilleurs tarifs, la règle de la mise en concurrence des loueurs est appliquée par toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Avec ses 35 véhicules (109 g/km de CO2 en moyenne), le spécialiste des solutions de communication Ascom avait jusqu’ici fait le choix de ne travailler qu’avec un seul loueur. « Mais cela ne fonctionne pas ; en l’absence de concurrence, la compétitivité du prestataire recule », explique Alexandre Jenn, directeur financier. Qui compte donc passer à deux loueurs.
« Nous avons désormais trois prestataires pour la LLD », souligne de son côté Sophie Bekalé, responsable des achats et gestionnaire de la flotte de BTP Consultants, référent technique dans le secteur du bâtiment. Elle à la tête d’un parc de 213 véhicules dont 120 voitures de fonction et 93 voitures de service à deux places.
Pour sa part, Carole Vasseur, responsable de la centaine de véhicules d’Open, spécialiste des services du numérique, a intégré depuis 2013 un deuxième loueur dans le cadre de ses appels d’offres. Elle a aussi mené une réflexion sur la LCD ou LMD pour faire face aux missions courtes de collaborateurs, ou lors de l’attente d’un véhicule en LLD. « Mais les offres ne sont pas assez compétitives comparées à celles d’un de nos prestataires en LLD sur le véhicule d’attente », note-t-elle.
Dans une tout autre catégorie avec ses 21 000 véhicules, le groupe Orange fait appel à trois loueurs et les met en concurrence à chaque appel d’offres. « Un loueur pourra être compétitif sur un modèle mais nettement moins performant en tarifs sur un autre », observe Jean Zermati, le responsable de la flotte de l’opérateur.
Orange confie aussi l’entretien et la maintenance des véhicules aux loueurs mais passe depuis 2011 par son propre courtier en auto-assurance. « Nos véhicules sont assurés en responsabilité civile et nous gérons les sinistres à l’acte, ce qui contribue notamment à diminuer le montant des taxes sur les primes », décrit Jean Zermati.
Des outils pour suivre le parc
Les responsables de flotte sont toujours en quête de solutions pour mieux gérer les véhicules. « Nous avons besoin d’un suivi d’indicateurs relatifs à l’entretien et au kilométrage pour entre autres réajuster les contrats. Certes, les loueurs ont mis en place des extranets pour accéder à un certain nombre de données mais cela reste insuffisant », constate Carole Vasseur pour Open. Chez BTP Consultants, Sophie Bekalé fait face aux mêmes questions et note que le logiciel qu’elle a testé semble peu performant pour le reporting des sinistres.
Orange a équipé 11 000 de ses 21 000 véhicules en télématique embarquée. Pour mémoire, le groupe est aussi fournisseur de ces produits au travers de sa filiale Océan. Chez Orange, les boîtiers sont employés pour l’éco-conduite mais ils autorisent aussi des remontées quotidiennes des kilométrages effectués et des consommations de carburant. Et c’est d’autant plus nécessaire que la carte carburant est gérée directement par Orange et non par le loueur.
« La télématique embarquée permet aussi de réajuster au mieux les contrats et d’analyser plus finement les besoins des collaborateurs, ajoute Jean Zermati. Si, dans une équipe de plusieurs personnes, des véhicules restent inutilisés plusieurs jours dans la semaine, il est alors possible d’en réduire le nombre et de mieux les partager. Et la connaissance des kilomètres parcourus chaque jour constitue un élément facilitateur pour orienter un collaborateur vers une motorisation électrique. »
Une envie de véhicules électriques
Auprès de ses clients, Alphabet met en avant sa démarche d’audit pour proposer un meilleur panachage des motorisations dans une flotte. Et sur ce sujet, Jean-Sébastien Durand, directeur commercial et marketing du loueur, ne manque pas d’exemples à mettre en avant : « L’analyse de la flotte du producteur de Cognac Jas Hennessy & Co a porté sur 75 véhicules et duré 41 jours, pour un total de plus de 47 000 km. Cette étude a montré que plus de 99 % des distances parcourues quotidiennement par chacun des véhicules demeurent inférieures à 100 km », relate-t-il.
Bilan, Jas Hennessy & Co a commandé à Alphabet 31 véhicules électriques pour répondre aux besoins de mobilité de son site de Cognac.
Au sein de la Société Générale, avec une flotte d’environ 4 000 véhicules essentiellement composée de VP, le programme EdisOn a déjà conduit à commander 30 véhicules électriques en 2015 et 40 hybrides. « Notre objectif est de renouveler 5 % de la flotte en véhicules propres en trois à quatre ans », avance Jessica Lopes. En charge de la flotte et plus généralement des solutions innovantes de mobilité pour le groupe bancaire, cette acheteuse a donc fixé à 50 unités par an le niveau des renouvellements de véhicules thermiques par des modèles électriques, dont des Zoé et des Leaf.
Une démarche pédagogique à mener en interne
« Mais les intégrer demande beaucoup de pédagogie car les responsables de parc dans notre réseau ou les conducteurs se montrent souvent un peu réticents au départ », souligne Jessica Lopes.
Toujours sur l’électrique, le groupe Orange a pris de l’avance. Dans sa flotte de 21 000 véhicules, plus de 80 modèles sont électriques et une centaine hybrides essence dont des Toyota et des Lexus. Et afin d’accélérer la conversion à l’électrique, un accord sur 200 véhicules a été signé en 2014 avec l’Alliance Renault Nissan, et un autre, plus récemment, avec BMW. Après les Zoé, les Leaf et les Kangoo et e-NV 200, les BMW i3 ont ainsi rejoint le catalogue.
À noter qu’Alphabet compte 1 400 modèles électriques dans son parc de 85 000 véhicules. Un pourcentage encore faible mais en croissance accélérée de + 36 % en 2014. Et en 2015, le marché a bondi selon le SNLVD, avec une hausse de 86 % pour les VP électriques et de 53 % pour les hybrides au deuxième trimestre, ce qui augure un développement soutenu pour 2016.
Mais avec l’électrique, le problème reste bien souvent de fixer les valeurs résiduelles. « Pour soutenir l’évolution de l’électrique, nous faisons le pari que ces véhicules se revendront bien », argumente Jean-Sébastien Durand.
Un arbitre entre le TCO… et la TVS
Avec les nouvelles motorisations, Jessica Lopes reconnaît que le TCO reste un frein. « Aussi, le bonus écologique pour l’électrique a été déterminant, outre la volonté du groupe Société Générale de se positionner en acteur responsable sur l’environnement. » Avec des résultats : « Grâce, en partie, à l’introduction de modèles électriques, nous sommes passés d’une moyenne de 98 g de CO2 émis dans le parc en 2014, à 93 g en 2015. Quant à la moyenne enregistrée sur les derniers renouvellements, elle s’élève à 87 g, soit une baisse continue de 30 % des émissions depuis 2009 », précise la responsable de la Société Générale. Avec à la clé un net recul de la TVS.
Les constructeurs ont d’ailleurs aussi contribué en quelques années à limiter considérablement les émissions de CO2. « Nous arrivons à proposer à nos responsables de mission une Polo à 88 g, une C4 Cactus à 82 g ou une 208 à 79 g », énumère Sophie Bekalé pour BTP Consultants. Certaines sociétés affichent déjà des records, à l’image de Groupama avec 95 g en moyenne.
Et dans ce domaine, les efforts peuvent être payants sur la TVS, comme le montre l’expérience de Carole Vasseur chez Open : « Entre 2010 et 2015, nous avons réduit la TVS de 42 % en homogénéisant la flotte et en fixant des critères stricts pour le TCO et le CO2. Notre parc avait doublé de taille après une acquisition en 2010 pour atteindre 94 véhicules ; il comprenait à la fois des modèles en propre, suite à des LOA, et d’autres en LLD chez plusieurs prestataires », rappelle Carole Vasseur.
Pour réaliser cette performance sur la fiscalité, un véhicule électrique et huit hybrides ont rejoint la flotte d’Open. « Pour une Peugeot 3008 hybride, la TVS se monte à 190 euros, pointe cette gestionnaire. Et la politique de la direction a été de mettre l’accent sur un engagement responsable de la société pour restreindre les émissions et l’empreinte carbone. »
L’autopartage comme levier d’économie
S’il reste encore peu répandu dans les flottes, l’autopartage n’en occupe pas moins l’actualité. Et sur ce sujet, le groupe Orange a plus qu’une longueur d’avance. « À moyen terme, il s’agit de passer d’une logique de possession d’un véhicule à celle de l’usage, essentiellement par un déploiement de l’autopartage. Cela se traduira par un recul du nombre de véhicules, afin notamment d’éliminer ceux qui sont dormants, grâce un accès plus facile à la flotte partagée », explique Jean Zermati.
Jean Zermati mise sur un parc en autopartage de l’ordre de 3 000 véhicules en 2020 et sur une réduction du nombre global de véhicules d’environ 1 000. Certes, la flotte d’Orange a déjà subi une cure d’amaigrissement, de l’ordre de 1 400 véhicules en deux ans, mais cette diminution est actuellement liée à des nombreux départs en retraite chez les techniciens, chargés de raccorder les usagers, en raison de l’évolution vers une activité plus mature dans l’internet.
Chez Orange, l’autopartage a été introduit à titre expérimental en 2013 sur environ 300 véhicules, avec pour le développer le prestataire Mobility Tech Green et son outil e-colibri. Début 2016, 600 véhicules seront en autopartage et Orange veut en ajouter autant chaque année. « Un tiers de cette flotte partagée devrait être électrique », spécifie Jean Zermati.
Chez Orange, l’autopartage permet aussi d’ouvrir la flotte à plus de collaborateurs, en leur offrant la possibilité de recourir à un véhicule en soirée ou en week-end, contre une participation de l’ordre de 15 euros pour une soirée. Mais l’autopartage constitue surtout un atout en matière de mobilité complémentaire. « Un salarié qui reste tard pour terminer un dossier peut en profiter au lieu de prendre le taxi. Ce qui limite les frais de taxis ou les IK. De même, plusieurs collaborateurs qui se déplacent pour une réunion ont la possibilité de voyager ensemble plutôt que seuls », poursuit Jean Zermati. Parallèlement, cette évolution modifie le type de véhicules en parc : un certain nombre de modèles deux places sont remplacés par des BMW i3, des C4 Cactus ou des 308 essence.
La revanche de l’essence
« C’est de la responsabilité des grands groupes d’anticiper », affirme pour Orange Jean Zermati. Qui n’a pas attendu les récentes déclarations d’intention ministérielles pour introduire l’essence dans sa flotte. Le catalogue des VP de l’opérateur possède ainsi une section essence. Quand les collaborateurs roulent moins de 15 000 km par an, ils sont orientés vers cette motorisation avec des contrats sur 48 mois et 60 000 km. « Et nous n’avons par exemple référencé la nouvelle 308 Peugeot VU qu’en essence », souligne le responsable.
Sur ce sujet de l’essence, Jean Zermati note une véritable évolution des tarifs des loueurs, liée à une meilleure valorisation résiduelle des véhicules, ce qui entraîne une baisse du TCO pour cette motorisation. « De plus en plus, les acheteurs de véhicules d’occasion privilégient l’essence », conclut-il.
Mais pour favoriser l’essence, les gestionnaires de flotte scrutent avant tout l’évolution de la fiscalité, ce que confirme Jessica Lopes pour la Société Générale : « Nous suivons cela de près mais pour l’instant, la fiscalité demeure toujours favorable au diesel. Nous allons étudier la possibilité de panacher un peu plus entre diesel et essence, mais pas avant 2017. » Un point de vue avalisé par Alexandre Jenn pour Ascom : « Nous attendons un changement de fiscalité car pour de gros rouleurs, le diesel reste toujours plus intéressant. »
Chez Arcelor Mittal Distribution, cette réflexion est aussi en cours : « Quand le conducteur dépasse les 35 à 45 000 km par an, le diesel demeure plus adapté. Pour les autres, nous envisageons d’ouvrir la flotte à l’hybride essence et à l’électrique pour les véhicules qui réalisent de courts déplacements entre nos sites », avance Nicolas Pery, gestionnaire d’une flotte de 600 véhicules dont 90 % de VP.
De fait, le diesel « fait de la résistance », selon l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE, Arval) : sur les dix mois à fin octobre 2015, « la part de marché du diesel grappille encore quelques points et s’inscrit à 87,50 % sur les VP et VU », tandis que celle de l’essence au sein des parcs piétine « à un peu plus de 8,9 % ».
Des véhicules toujours mieux équipés
Si elles cherchent à verdir les flottes, les entreprises n’en font pas moins le choix de modèles premium. Ascom opte ainsi pour des véhicules « un peu plus qualitatifs, bien qu’ils soient un peu plus chers au départ. C’est aussi une réflexion liée au développement durable. Si nous proposons de petits véhicules, les collaborateurs vont en prendre d’autres d’une taille supérieure à côté », fait remarquer Alexandre Jenn. « Et un véhicule de dernière génération avec une finition business, équipé du GPS, du Bluetooth, du régulateur de vitesse et de l’aide au parking, sera plus attractif lors de la revente », complète Nicolas Pery pour Arcelor Mittal Distribution.
Chez BTP Consultants, les finitions business sont même disponibles sur des véhicules de service comme les Ford Fiesta ou les Clio. « Pour réduire les coûts, nous misons sur de meilleurs partenariats avec les loueurs et les marques. Nous choisissons des finitions business. En revanche, nous restreignons le nombre de modèles », explique note Sophie Bekalé. Le catalogue comprend donc quatre modèles pour chaque niveau, afin de jouer sur les volumes. « Le seul choix, c’est la couleur », ajoute la responsable.
Le Bluetooth, le GPS, mais aussi les radars de recul…
Les loueurs notent aussi une nette croissance de la demande en véhicules premium : « Désormais, 15 % de notre parc se situe dans cette catégorie, contre environ 10 % il y a cinq ans, constate Jean-François Chanal, directeur général d’ALD Automotive France. Ces modèles sont devenus plus accessibles et bénéficient souvent d’un TCO favorable. Les gestionnaires de flotte ont tendance à limiter la cylindrée et retiennent des modèles plus confortables, mieux équipés avec des critères de sécurité élevés, ce qui inclut le Bluetooth, le GPS, mais aussi des radars de recul pour éviter les petits chocs. L’objectif est d’améliorer le confort du collaborateur à niveau de TCO stable, alors que le véhicule de fonction constitue toujours un élément de motivation », avance Jean-François Chanal.
Concluons sur une particularité d’Orange : la car policy pour les VP n’y est pas segmentée hiérarchiquement, avec pour seuls critères les émissions de CO2 et le TCO. « Chacun choisit, dans un catalogue de 60 modèles, selon son besoin et ses envies entre un monospace du type C4 Picasso, une BMW i3 électrique ou une Lexus CT 200h hybride. Certes, cette politique homogénéise le catalogue en écartant certains modèles trop émissifs ou trop chers, mais les constructeurs et les loueurs font des efforts sur les remises », décrit Jean Zermati. Actuellement, le plafond en CO2 est fixé à 120 g. À noter chez Orange : la plupart des collaborateurs qui possèdent une voiture de fonction, sauf les dirigeants, bénéficient d’un avantage en nature et paient une participation entre 250 et 350 euros pour compenser l’usage privatif des VP.
L’éco-conduite toujours en expérience
Considérée comme l’une des grandes tendances de la gestion de flotte ces dernières années, l’éco-conduite en reste souvent encore au stade de l’expérimentation. Pourtant, selon Jean-François Chanal d’ALD Automotive France, « la réduction de la consommation peut par ce biais atteindre 10 %, voire 15 % chez des rouleurs peu performants au départ. » Chez Arcelor Mittal Distribution, qui a expérimenté l’éco-conduite avec des formations d’une journée, « l’expérience est valorisante et participative », estime Nicolas Pery. Plus d’une cinquantaine de collaborateurs ont été formés et des sessions sont prévues en 2016. « Les conducteurs se sont aperçus qu’il est possible de conserver une conduite dynamique mais plus sûre, tout en limitant la consommation de carburant. C’est presque devenu un jeu, un challenge entre eux », indique ce responsable. Qui a constaté un recul de la consommation de l’ordre de 0,5 à 1 l sur 100 km.
Rappeler sans cesse les règles de sécurité
Nicolas Pery mise aussi sur la sécurité avec des journées spécifiques. « Les Safety Days, organisés avec des constructeurs, offrent la possibilité de faire des rappels sur le gilet fluo ou le panneau de signalisation, de mieux comprendre les technologies comme l’ABS ou l’ESP et d’en découvrir de nouvelles comme la détection d’obstacles », détaille-t-il.
Pour le laboratoire pharmaceutique Boiron, le passage à l’hybride a été l’occasion de développer les formations à l’éco-conduite « afin d’optimiser la conduite », souligne Éloïse Manfredi, acheteuse parc automobile. Une vingtaine de conducteurs ont déjà fait l’expérience d’une journée de formation. En outre, chaque conducteur bénéficie d’une prise en main du véhicule par des spécialistes de Toyota. « Leur formation Hybride zen va nous permettre de déployer plus largement ce programme », anticipe la responsable.
Éloïse Manfredi note cependant une légère augmentation de la consommation de carburant, une tendance anormale avec le passage à l’hybride, ce qui l’incite à mettre l’accent sur les formations pour optimiser la conduite de ces véhicules : « Il y a encore des réflexes à acquérir ! » Éloïse Manfredi a également tenté les concours de type rallye. « Le gagnant n’a pas dépassé 4 l/100 km, précise-t-elle, mais cette opération est difficile à reproduire avec des salariés dispersés entre de nombreux sites. »
Travailler les amendes et les restitutions
Pour réduire la sinistralité et les coûts associés comme l’immobilisation des véhicules, les réparations ou l’absentéisme, les entreprises se montrent toujours plus strictes. Et nombreuses sont celles qui font désormais payer les amendes aux conducteurs. C’est vrai chez Orange : « Les conducteurs sont responsabilisés, nous leur demandons de gérer et d’assumer leurs procès-verbaux. Et s’ils ne le font pas, nous les désignons. En cas d’infraction grave, nous prenons aussi les devants en les désignant de suite », décrit Jean Zermati.
Côté restitutions, la règle est de prévenir plutôt que guérir. « Quelques mois avant, le conducteur reçoit une fiche à remplir afin que nous puissions anticiper les réparations à effectuer », explique Éloïse Manfredi pour Boiron.
Chez Arcelor Mittal Distribution, Nicolas Pery procède aussi à des rappels réguliers « pour que les petits accrochages soient signalés en amont de la restitution ». « Les voitures sont de plus en plus exposées depuis que les baguettes de protection ont été supprimées, que les pare-chocs sont peints. Nous avons testé la C4 Cactus avec ses bumpers de protection. Cela n’est finalement pas si efficace », remarque à ce propos Alexandre Jenn.