Une offre pléthorique
L’abandon progressif du diesel par les citadines aurait pu nous dispenser d’évoquer le segment A ; à ceci près que Fiat trouve un intérêt à maintenir ce type de motorisation dans son offre. Et sa 500 vient justement de passer sous la barre des 100 g/ km de CO2 : le 1.3 MultiJet 95 ch étrenne de nouveaux injecteurs et s’affiche à 95 g.
Enclenchons rapidement sur le segment B, d’autant que cette famille de produits s’avère de loin la plus fournie en offres vertueuses. Il est vrai que le statut de polyvalentes s’obtient par un encombrement restreint, s’accompagnant le plus souvent de motorisations aussi modestes que peu...
Une offre pléthorique
L’abandon progressif du diesel par les citadines aurait pu nous dispenser d’évoquer le segment A ; à ceci près que Fiat trouve un intérêt à maintenir ce type de motorisation dans son offre. Et sa 500 vient justement de passer sous la barre des 100 g/ km de CO2 : le 1.3 MultiJet 95 ch étrenne de nouveaux injecteurs et s’affiche à 95 g.
Enclenchons rapidement sur le segment B, d’autant que cette famille de produits s’avère de loin la plus fournie en offres vertueuses. Il est vrai que le statut de polyvalentes s’obtient par un encombrement restreint, s’accompagnant le plus souvent de motorisations aussi modestes que peu gourmandes. Un registre sur lequel les constructeurs français s’expriment avec talent.
Renault et Peugeot Citroën en première ligne
Au palmarès de la plus faible consommation, dans le clan français, la Clio de Renault arrive en tête. Dans une version particulièrement efficiente de son 1.5 dCi 90 ch, elle se contente officiellement de 3,2 l/100 km, soit, une fois converti en CO2, pas plus de 83 g. C’est tout à fait remarquable. Les déclinaisons « standards » de ce 1.5 dCi en 75 et 90 ch ne sont d’ailleurs pas loin d’égaler cette performance, avec respectivement 95 et 90 g.
La bonne surprise provient aussi de la Clio Estate qui, tout en affichant un gabarit supérieur, revendique des émissions identiques lorsqu’elle se trouve conjuguée à ces mêmes motorisations. Enfin, la fête se poursuit avec le score établi par le dCi 90 associé à la boîte automatique à double embrayage EDC : 95 g. Là encore, que ce soit pour la Clio ou sa variante Estate.
Si la 208 de Peugeot n’accède pas à la plus haute marche du podium, elle ne concède guère de terrain à sa plus proche rivale. En diesel, elle place l’intégralité de son offre dans notre sélection, avec cinq propositions. Le 1.4 HDi, avec ses 68 ch et 98 g, marque l’entrée de gamme. Plus musclé, le 1.6 e-HDi décline sa version 92 ch en 95 g, voire 98 g avec la boîte à double embrayage ETG6. Mieux ! En version Blue Lion, les émissions chutent à 85 g. Toujours plus puissant, ce 1.6 e-HDi existe aussi dans une configuration 115 ch. Il pointe alors à 99 g.
Chez Citroën, la C3 calque ses propositions sur la 208. Sous son capot et toujours sous la barre des 100 g, nous retrouvons le 1.4 HDi 68 ch à 99 g, doublé d’une efficiente version e-HDi écolabélisée Airdream à 87 g (version disparue du catalogue de la Peugeot 208) ; mais aussi le 1.6 e-HDi en 92 ch à 90 g (95 g en boîte robotisée) et 115 ch à 99 g. Notons que le 1.6 e- HDi 92 ch ne peut bénéficier des bienfaits de l’écolabel.
Des modèles premium et des modèles low cost
La DS3 suit le mouvement. Le 1.4 HDi de 68 ch et 99 g a intégré fin 2013 le catalogue de ce modèle premium à la française, et ce, afin d’abaisser le coût du ticket d’entrée dans la gamme. Ce moteur vient épauler le 1.6 e- HDi dans sa version 92 ch à 90 g (99 g en boîte robotisée), mais aussi depuis peu le très vertueux 1.6 BlueHDi 120 ch à 94 g.
Dans ce panorama consacré à la sobriété figurent aussi les crossovers les plus populaires du marché, à savoir le Captur de Renault en 1.5 dCi 90 ch et 95 g, mais aussi le 2008 de Peugeot en 1.6 e-HDi 92 ch et 98 g (version Blue Lion et boîte robotisée).
Le « low cost » n’est pas en reste et démontre qu’il peut aussi militer pour la limitation des émissions, avec chez Dacia une Sandero à 99 g dans les versions 75 et 90 ch de son 1.5 dCi. Par le jeu de l’Alliance Renault-Nissan, ce 1.5 dCi, dans sa configuration 90 ch, anime également la nouvelle Note de Nissan qui, tout en conservant l’originalité de ses racines de minispace, revendique 92 g de CO2.
Après ce tour d’horizon des forces françaises et assimilées, il suffit de franchir le Rhin pour continuer à distribuer les bonnes notes. Le Groupe Volkswagen compte ainsi dans ses rangs quelques excellents éléments. À commencer par la Polo. Ce bestseller européen a mis à profit son récent restylage pour remanier ses motorisations et obtenir de substantiels gains de consommation.
Volkswagen mise sur son nouveau 3 cylindres
En diesel, l’arrivée d’un nouveau 3 cylindres fait fondre les émissions, au point de permettre à la Polo de signer un nouveau record dans la catégorie, avec un spectaculaire 82 g (soit 3,1 l/100 km) dans sa version 75 ch BlueMotion. Le 1.4 TDI à l’origine de cette performance se décline aussi en 75 ch « standard » à 88 g, mais aussi en 90 ch et toujours pour 88 g (92 g en boîte robotisée), sans oublier sa variante 105 ch pour 90 g.
Au sein de la galaxie Volkswagen, les avancées technologiques profitent à tous, même si les filiales doivent parfois apprendre à patienter… La preuve en images avec la découverte de la nouvelle Fabia chez Skoda. Sa future version 1.4 TDI 75 Greenline reprendra la recette appliquée à la Polo BlueMotion, avec à la clé pas plus de 82 g, mais pas avant fin 2015. En attendant, on pourra apprécier la frugalité du nouveau 3 cylindres dans ses autres déclinaisons commercialisées dès le lancement de cette troisième génération de Fabia (versions et émissions de CO2 n’étaient pas encore connues lors de la rédaction de cet article).
Des allemandes, une espagnole, des italiennes
Chez Seat, l’Ibiza poursuit sa route, notamment, avec le 3 cylindres 1.2 TDI 75 ch qu’elle partageait avec la Polo. Avec 99 g, elle incorpore notre classement. Mais dans cette motorisation, elle se montre encore plus frugale après application du label Ecomotive avec 3,4 l/100 km, soit 88 g, version break comprise.
Le savoir-faire de Volkswagen en édition premium, cela débouche sur l’Audi A1 qui elle aussi intègre notre sélection en 1.6 TDI 90 et 105 ch, avec 99 g. À n’en pas douter, le restylage de ce modèle s’accompagnera d’un recul des émissions. Autre habituée des beaux quartiers, mais cette fois chez BMW, la Mini vient de mener sa petite révolution, y compris du côté de ses motorisations. En diesel, exit le 4 cylindres Peugeot au profit d’un tout nouveau 3 cylindres maison. L’opération est bénéfique pour les émissions : 1.5 l de cylindrée pour 95 ch et 89 g, ou 116 ch et 92 g (98 g en boîte auto).
Du nouveau aussi pour la Corsa d’Opel qui vient de revoir sa copie. L’allemande en a profité pour convertir ses diesels aux normes Euro 6. L’optimisation du 1.3 CDTI a amené à réduire sa consommation à 3,2 l/100 km, soit 85 g, dans sa version 95 ch ecoFLEX. En revanche, dénuée d’écolabel, sa variante 75 ch rate son entrée dans notre guide pour un petit gramme de trop.
Restons chez General Motors avec Chevrolet dont l’avenir s’est assombri en Europe. Le retrait définitif de la marque est programmé pour, au plus tard, début 2016. En attendant, les produits sont toujours disponibles à la vente. Parmi ceux-ci, l’Aveo est tout à fait digne d’intérêt. En version 5 portes, le 1.3 VCDi annonce 99 g en 75 ch et 95 g en 95 ch. Dans sa configuration de berline à coffre, pourtant plus volumineuse, l’Aveo respecte aussi notre critère de sélection avec, toujours en 1.3 VDCi, 97 g en 75 ch et 95 g en 95 ch.
Sous une autre appellation, ce même moteur fait aussi les beaux jours de la Punto. Une Fiat dont la carrière s’éternise… son apparition remonte à 2005. L’italienne ne s’est toutefois jamais privée d’abaisser régulièrement sa consommation. La configuration actuelle de son 1.3 MultiJet en 85 ch et stop & start associé lui assure un honorable 90 g en certification.
Mito, Ypsilon et Fiesta pointent sous les 100 g
Sous le qualificatif de 1.3 JTDm 85 ch, et toujours à 90 g, nous retrouvons ce moteur parmi les propositions de l’Alfa Romeo Mito. Il officie aussi chez Lancia auprès de l’Ypsilon, mais dans une configuration de puissance supérieure et sous son nom de baptême : 1.3 MultiJet 95 ch et 99 g. Au cours de notre inventaire, n’omettons pas de citer Ford, dont la Fiesta réalise en diesel un joli tir groupé sous la barre des 100 g de CO2. Le 1.5 TDCi 75 ch se qualifie avec 98 g, alors que le 1.6 TDCi 95 ch se décline à 95 g en version standard, et 85 g après s’être soumis au régime ECOnetic. Comme quoi, les écolabels ont du bon.
Faible participation des constructeurs japonais. Hormis la Note de Nissan déjà citée, seule la Yaris de Toyota est éligible dans notre guide. Sa version 1.4 D-4D de 90 ch vient tout juste de diminuer sa consommation à 3,8 l/100 km, soit 99 g. La nouvelle génération de Mazda2, dévoilée au Mondial de l’automobile, est aussi porteuse de la promesse d’un diesel sous les 100 g, avec un 1.5 Skyactiv-D aux environs de 115 ch. Mais sa commercialisation n’interviendra pas avant 2015.
Les marques coréennes paraissent plus déterminées à briller dans notre sélection. L’i20 se distingue chez Hyundai avec les 84 g de son 3 cylindres 1.1 CRDi de 75 ch associé à l’écolabel Blue Drive ; sans l’apport de ce dernier, ce moteur affiche 99 g. L’i20 devrait encore améliorer ses scores, nous le découvrirons très prochainement. Enfin, synergie oblige, ce 1.1 CRDi de 75 ch anime dans sa version la plus efficiente, la Rio chez Kia. Résultat, pas plus de 85 g.
Essai flash
Ford Fiesta 1.6 TDCi 95 ch ECOnetic : toujours dans la course !
Si, depuis son restylage, la Fiesta arbore un faciès emprunt de sportivité, elle se révèle aussi économe en carburant. Une double personnalité pleinement assumée qui allie le plaisir de conduire à la volonté d’afficher des émissions modérées. La Fiesta frise l’excellence dans ses versions essence, mais cela ne doit pas masquer l’intérêt de ses diesels. Enregistré à 85 g, le 1.6 TDCi 95 ch ECOnetic en constitue la proposition la plus efficiente ; l’offre est extrapolée d’une version standard de ce bloc évaluée à 95 g avant l’application des bienfaits de l’écolabel.
Ce moteur originaire de chez PSA sait se montrer convaincant, même après sa mise au régime. Bien sûr, l’allongement des rapports impactent un peu la vivacité de l’ensemble, mais rien de rédhibitoire. La quête des derniers grammes de CO2 implique généralement d’effectuer quelques concessions sur l’agrément, mais le bilan de cette Fiesta sous écolabel demeure globalement positif. D’autant que son positionnement prix se veut attractif : 17 350 euros TTC en finition Business.
Les diesels 2015 à moins de 100 g/km de CO2 : chaque gramme compte !
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