- Le TCO que nous appellerons « TCO comptable » analyse a posteriori les coûts réels (donc dépensés) d’un équipement une fois son cycle de vie terminé. Il répond à la question : « Combien ceci a-t-il réellement coûté ? »
- Le TCO prévisionnel, que nous appellerons « TCO de gestion », est basé sur des prévisions ou des estimations de coûts d’un équipement avant de l’acquérir. Il répond à la question : « Combien ceci va-t-il coûter en totalité ? » Il permet aussi de comparer des scenarii afin de prendre des décisions optimales.
Naturellement, pour une flotte en France, les calculs seront réalisés en TTC pour les véhicules particuliers (VP), puisque la TVA n’est pas récupérable, et en HT pour les véhicules utilitaires.
Le TCO comptable
Dans la gestion d’une flotte automobile, le TCO comptable (coûts réels et dépensés) n’est que peu utilisé. En effet, il y a peu d’utilité à connaître le TCO des véhicules que l’on ne détient plus, sauf dans les cas suivants :
- pour analyser l’écart entre le réel et la prévision que l’on avait effectuée afin de calculer un coefficient de correction des estimations. Ce coefficient viendra alors « corriger » le TCO de gestion pour « affiner » et se rapprocher au plus près de la réalité ;
- afin de construire une base de coûts réels que l’on fera évoluer, par exemple pour connaître très précisément le coût total d’un commercial ou d’un technicien de SAV « à la route », ceci permettant d’avoir des modèles de coûts lors de simulations macro-économiques.
Calculer un TCO comptable
Le calcul sera évidemment différent selon le mode de gestion et de financement du véhicule. Il convient de différencier :
Le TCO de gestion
Le TCO de gestion est en revanche constamment utilisé pour comparer et choisir :
- Achat – Leasing – LOA – LLD
Comparer, pour un ou plusieurs véhicules, ou pour l’ensemble de la flotte, le TCO de différents mode de gestion et de financement sur une même loi de roulage durée/kilométrage afin de définir le mode de gestion le plus économique.
- Marques – Modèles – Motorisations – Finitions – Équipements
Comparer le TCO de différentes marques pour un même modèle, ou différents modèles dans la même marque sur une même loi de roulage durée/kilométrage afin de définir le véhicule le plus économique.
- Fournisseurs LLD ou LOA
Comparer les offres de différents fournisseurs, sur une même loi de roulage durée/kilométrage et sur un même cahier des charges de prestations, pour choisir le ou les fournisseur(s) le ou les plus performant(s).
- Lois de roulage
36/90 000 ou 48/120 000 ? Quelle est la solution la plus économique pour ce véhicule ou cette gamme de véhicules ?
Pour comparer, il convient de diviser le TCO obtenu par le kilométrage de la loi de roulage, ce qui donnera un PRK (prix de revient kilométrique).
Le TCO de gestion sera nécessairement incomplet et moins précis que le TCO comptable car certains coûts sont imprévisibles ou variables d’un conducteur à l’autre. Par exemple :
- La sinistralité ne peut être prévue.
- Les coûts de parking et péage ne peuvent être que grossièrement estimés.
- Le prix du carburant est extrêmement volatil.
- La consommation de carburant dépend de nombreux paramètres : style de conduite du conducteur, géographie avec plus ou moins de parcours urbain, conditions climatiques, charges transportées, etc.
Le TCO de gestion étant principalement utilisé pour des comparaisons, on se limitera à inclure dans un TCO réduit les éléments réellement pertinents et comparables, en fixant des valeurs identiques que l’on sait être variables. Par exemple, on comparera des véhicules avec le même prix de carburant et en prenant la même consommation (urbaine ou mixte) pour tous les véhicules, même si l’on sait que cette consommation et ce prix ne seront jamais réels. Mais ceci permettra de comparer des éléments effectivement comparables.
Calculer un TCO de gestion
Là encore, le calcul sera évidemment différent selon le mode de gestion et de financement du véhicule. Il convient de différencier :
Le calcul sera à la fois :
- Plus simple car l’on prendra moins d’éléments en compte (la sinistralité éventuelle par exemple).
- Plus compliqué car il faudra se baser sur des estimations, des prévisions ou des offres commerciales.