« Là où les camions s’arrêtent, Freegônes prend le relais ». Voilà, peu ou prou, résumée la raison d’être de l’alliance, qui fête ses un an, du fabricant lyonnais de triporteurs électriques Kleuster et de Renault Trucks. Ce partenariat va franchir un nouveau cap avec le projet d’étendre la distribution des Freegônes à l’Europe via le réseau de Renault Trucks. Dans un premier temps aux Pays-Bas en 2024, puis en Belgique et au Royaume-Uni en 2025. Cette extension de la diffusion des Freegônes à l’Europe correspond à la volonté de Renault Trucks d’affirmer son rôle dans la « cyclo logistique ». « Le vélo-cargo peut constituer une réponse à nos clients qui opèrent en milieu urbain et recherchent des solutions pour accéder aux zones sans émission », justifie Bruno Blin, le président de Renault Trucks.
Freegônes : cinq cellules au choix
Pour rappel, Kleuster propose un triporteur sur la base d’un châssis qui peut s’équiper de cinq cellules au choix. Une cellule sèche, une cellule frigorifique, une cellule food, un plateau-ridelle ou une benne basculable. Le châssis dispose d’une capacité d’emport jusqu’à 300 kg. Le volume utile atteint par exemple 2 m³ pour le modèle cellule sèche.
Ces triporteurs sont fabriqués depuis un an sur une chaîne de production dédiée dans un bâtiment de 2 100 m² du site industriel de Renault Trucks à Vénissieux, en banlieue lyonnaise. Cette chaîne mobilise douze personnes, toutes issues des équipes de Renault Trucks.
Kleuster et Renault Trucks visent donc le marché européen à court terme. Mais ils n’en négligent pas pour autant le marché français. Selon les deux partenaires, le marché du vélo-cargo dans l’Hexagone, sur le segment du BtoB, atteindra 3 000 unités en 2023, 4 000 en 2024 puis 5 000 en 2025. Les deux anticipent de s’en approprier 7 % en 2023 et 2024, soit 210 et 280 unités, puis 10 % en 2025, soit 500 unités. Aujourd’hui, Kleuster, créé il y a dix ans, recense 300 de ses Freegônes utilisés en France.
