« Les immeubles des centres urbains doivent être équipés » : Benoit Treilhou, Renault Z.E.

« Le marché de l’électromobilité a atteint une certaine maturité. Pour les infrastructures de recharge, les équipementiers doivent encore franchir un cap et les acteurs monter en charge. La compétition entre les différentes prises et technologies doit aboutir à une solution standard. En matière d’infrastructures ouvertes à tous, les pouvoirs publics ne baissent pas les bras. Aujourd’hui, le site participatif Chargemap.com recense 3 000 bornes accessibles au public. À l’exemple d’Autolib’ à Paris, l’auto-partage contribue à renforcer ce réseau. Pour les bornes privées, dès le Grenelle de l’Environnement, a été instauré un droit à l’installation d’un point de recharge pour les locataires et les propriétaires. Dans les faits, la situation reste figée. Un syndicat de copropriétaires peut facilement s’opposer à cette demande. Les premiers clients de Renault Z.E. ne résident pas en habitat collectif. Cet état de fait pose un vrai problème et freine la progression du marché. Les habitants des centres urbains représentent un potentiel important pour l’avènement de  l’électrique. Pour ce public, une offre commerciale légale doit émerger. Pour avancer sur ce dossier, nous rencontrons différents acteurs comme la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier). Pour la clientèle des particuliers comme celle des entreprises, l’installation de bornes dans les bâtiments collectifs constitue un levier important pour le succès de l’électrique. »