Le calcul de la cotisation
- Lorsque l’on excède 50 véhicules, l’assureur s’affranchit du tarif par véhicule issu de l’expérience de son portefeuille.
- Il cote la flotte sur la base de l’expérience statistique propre au parc au cours des trois dernières années.
- Tant pour les dommages aux tiers que pour ceux touchant les véhicules assurés, il va déterminer la fréquence annuelle (tendancielle ou moyenne) et le coût moyen des sinistres.
- Ceci lui permettra d’évaluer le coût probable de la flotte l’année suivante selon l’effectif des véhicules que vous lui déclarez.

- À cette somme, il ajoute un chargement pour financer la survenance d’accidents d’un coût élevé (corporels principalement), susceptibles de frapper votre contrat ou d’autres.
- En fait, seuls ces sinistres graves font l’objet d’une mutualisation au sein du portefeuille de la compagnie, l’autre portion couvre le préfinancement des sinistres récurrents mais dont le coût n’est pas connu avec précision.
- L’assureur ajoute ensuite ses frais de gestion et ceux de l’intermédiaire (sous forme d’une commission) pour parvenir à la cotisation nette qui figurera à votre contrat. Enfin, des taxes viendront en sus pour parvenir à la cotisation totale.
Rechercher la cohérence avec votre politique véhicules et charte automobile
Votre assurance doit être adaptée à la politique de votre entreprise en matière de choix de véhicules, usage, mode de financement, durée de conservation. Notamment, vous pouvez prévoir :
- si l’usage privé est prévu pour les véhicules de fonction : des garanties ordinairement souscrites par les particuliers (assistance, protection du conducteur), des prestations utiles à vos collaborateurs (extension « conduite accompagnée », délivrance d’attestation de sinistralité tenant lieu de relevé d’information),
- à l’inverse, les véhicules de service peuvent être moins largement couverts,
- des franchises dont le niveau est adapté à la gamme de vos véhicules,
- si vous avez des véhicules en location de longue durée : une couverture à concurrence de leur valeur financière figurant au contrat de location, excepté si le loueur a prévu une garantie « perte financière ». En tout état de cause, il convient d’éviter le double emploi,
- pour ces véhicules, une procédure de traitement des petits accidents matériels afin qu’ils soient pris en charge par l’assureur au lieu de venir grever le coût de restitution au loueur en fin de contrat,
- si vos véhicules en propriété sont amortis comptablement au-delà d’une certaine durée, leurs garanties peuvent être dégradées passé ce délai.
Au-delà même de la couverture, il convient d’optimiser les relations de vos conducteurs avec le gestionnaire des sinistres afin d’accélérer l’indemnisation et de réduire l’immobilisation de vos véhicules. Des procédures adaptées et des instructions claires dans le « livret voiture » répondent à cet impératif.
L’auto-assurance des dommages propres
- En réalisant soi-même ou en faisant réaliser une simulation sur l’historique « sinistres » d’une augmentation des franchises, vous avez la faculté de déterminer le coût induit par une telle mesure en calculant, d’une part, la charge supplémentaire d’auto-assurance, d’autre part, les frais de gestion (l’assureur conserve ordinairement les honoraires de l’expert). La somme ainsi calculée est à rapprocher de la réduction de cotisation consentie par l’assureur pour apprécier le gain (voir le graphique-exemple ci-dessous)

- Cette action doit être menée en procédant par étape intermédiaire, sans aller tout de suite vers le niveau d’auto-assurance optimal découlant de la simulation. Il est en effet souhaitable de valider pas à pas la démarche.
Utiliser les résultats statistiques pour optimiser les garanties
- Les franchises ne constituent pas la seule source d’auto-assurance utilisable pour réduire votre budget d’assurance
- En effet, votre budget d’assurance comprend la cotisation totale ainsi que les sommes restant à votre charge au titre des franchises et des dommages conservés du fait de garanties non souscrites.
- Vous avez la faculté de ne transférer à l’assureur que les coûts insupportables pour l’entreprise et ceux pour lesquels sa gestion est primordiale. C’est ainsi que vous pouvez auto-assurer le bris de glace, les dommages au contenu, les dommages subis par certaines catégories de véhicules, etc.
- Bien entendu, l’assureur devra répercuter l’économie ainsi réalisée sur votre cotisation.
- L’étude de votre statistique sur une période de trois ans vous permettra de détecter ces gisements d’économie.
- Cette démarche nécessite de tenir compte des frais supplémentaires de gestion qu’elle engendre et qui doivent être ajoutés à la charge induite par l’auto-assurance. Votre intermédiaire, votre assureur ou une plate-forme de services peuvent prendre en charge cette gestion.
Optimiser la tarification par la mise en concurrence
L’importance du budget d’assurance d’une flotte de cet effectif justifie que, tous les trois ou quatre ans, une consultation de marché soit réalisée pour valider le niveau de cotisation et faire appel à la créativité des opérateurs. Cette consultation peut être réalisée en remettant en cause tant l’intermédiaire que l’assureur ou en sollicitant le courtier afin qu’il mette en concurrence plusieurs compagnies.