Apprécier la pertinence d’un modèle et anticiper son usage avant le début de son activité sont des exercices difficiles. Pour la boulangerie Les Têtes de Meule à Vannes dans le Morbihan, positionnée sur les produits issus de l’agriculture biologique, le choix d’un Fiat Doblo au GNV semblait correspondre au projet envisagé. Mais rien n’est simple.
Un utilitaire avec quelle capacité de chargement, pour quelles lois de roulage et avec quelle motorisation ? Pour certaines TPE, ces questions se résolvent facilement au fur et à mesure des années d’activité. Mais pour des entreprises encore dans l’incertitude de leur démarrage, ces questions viennent s’ajouter à une liste déjà longue.
« Dans nos prévisions d’activité, nous avions prévu de faire de la vente pour des magasins spécialisés en bio », retrace Luc Nicolino, un des trois associés derrière le projet de boulangerie bio Les Têtes de Meule. Pour effectuer les livraisons, ces boulangers se sont donc orientés vers la solution la plus...
Un utilitaire avec quelle capacité de chargement, pour quelles lois de roulage et avec quelle motorisation ? Pour certaines TPE, ces questions se résolvent facilement au fur et à mesure des années d’activité. Mais pour des entreprises encore dans l’incertitude de leur démarrage, ces questions viennent s’ajouter à une liste déjà longue.
« Dans nos prévisions d’activité, nous avions prévu de faire de la vente pour des magasins spécialisés en bio », retrace Luc Nicolino, un des trois associés derrière le projet de boulangerie bio Les Têtes de Meule. Pour effectuer les livraisons, ces boulangers se sont donc orientés vers la solution la plus simple : un VU diesel d’occasion de type Kangoo.
« Nous voulions un véhicule avec une capacité de chargement et un volume utile assez importants pour pouvoir accroître si besoin l’activité de ventes à l’extérieur », indique Luc Nicolino à qui il revient de s’occuper plus particulièrement de ces questions de livraison. Dans leurs prévisions, les associés tablaient sur des livraisons dans un rayon 30 à 40 km autour de leur emplacement du centre-ville de vannes, pour un kilométrage hebdomadaire d’environ 300 km.
Des prévisions…
Mais quasiment rien de ce que les associés avaient anticipé ne s’est produit. Concernant le choix du véhicule tout d’abord. « Le gérant d’une autre boulangerie que nous connaissons nous a appelés pour grouper nos achats de véhicules avec un faible impact environnemental », explique Luc Nicolino. Une démarche qui avait été longuement mûrie de la part du confrère : « Il avait eu le temps de réfléchir au choix du véhicule. Compte tenu des faibles distances à parcourir, il nous proposait un Fiat Doblo 120 ch hybride essence et gaz naturel », rappelle ce responsable. Un choix pointu, non seulement pour la motorisation retenue, mais aussi pour le modèle sélectionné. Alors que les boulangers commencent à prospecter, ils constatent qu’il reste sur le marché peu d’exemplaires de ce Doblo que Fiat arrête de produire.
C’est en Vendée qu’ils vont trouver les deux derniers modèles les plus proches. Mais la transaction n’aboutit pas. Les deux boulangeries cessent donc leurs recherches communes et c’est finalement à Vannes que les associés trouvent un des derniers exemplaires disponibles. « Nous y avons vu un signe », sourit Luc Nicolino.
Autre évolution inattendue : ce véhicule n’est finalement pas employé autant prévu. Le kilométrage escompté a été revu à la baisse : plutôt que de travailler avec des magasins éloignés du centre, la plupart de ventes aux professionnels sont de fait réalisées avec des commerces voisins, dont beaucoup de restaurants, et les ventes de la boulangerie tout juste ouverte soutiennent l’activité au-delà des prévisions.
… et la réalité
Limiter le kilométrage du VU n’est pas pour déplaire aux trois associés des Têtes de Meule. Notamment parce que la motorisation au GNV a ses contraintes. « Il y a une seule station en périphérie. Si nous voulons nous approvisionner, il faut que nous le fassions lors des tournées, ce qui demande une organisation », décrit Luc Nicolino. Pour fluidifier l’approvisionnement, la boulangerie a donc souscrit une carte carburant avec des tarifs préférentiels auprès de la station Endesa locale. Le plein peut s’y faire en GNV, en bioGNV ou dans un mix des deux. Malheureusement, les prix pratiqués sont eux aussi bien au-delà des attentes. « Nous pensions faire des économies mais le gaz est devenu plus cher que le diesel. Aujourd’hui, utiliser ce carburant relève plus d’un acte militant, en accord avec notre pratique professionnelle », conclut Luc Nicolino.
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