Les véhicules des segments A et B

En termes d’agrément de conduite et de coût d’usage, elles font valoir de réels arguments mais ne s’affranchissent pas des restrictions classiques des véhicules électriques conçus sur des plates-formes de voitures thermiques : l’espace disponible pour les batteries prend logiquement la place des bagages dans le coffre et l’autonomie réelle est réduite à environ 100 km. Enfin, leur prix de vente demeure dissuasif à près de 30 000 euros, bonus de 5 000 euros déduit, ou en location longue durée sur quatre ans à 459 € HT par mois.

Sur ces trois modèles, le moteur électrique de 47 kW/64 ch est alimenté par des batteries qui nécessitent un temps de recharge de 6 h en 220 V ou 30 mn sur une borne rapide. La vitesse maximale de 130 km/h est atteinte assez facilement. Pour parvenir à l’autonomie avancée de 130 km, il faut passer en mode Eco qui limite la puissance à 18 kW/30 ch et la vitesse maxi à 90 km/h.

La smart à grande échelle à compter de 2012

Autre petite voiture électrique mais stricte deux places, la smart ED a été récemment boostée et passe de 30 kW (41 ch) à 55 kW (74 ch) pour mieux s’offrir quelques escapades routières (135 km/h, 0 à 100 km/h en 13 s). La batterie de 17,6 kWh assure officiellement 140 km d’autonomie. Produite en petite série sur les chaînes de la Fortwo classique, la smart électrique sera commercialisée à grande échelle en 2012 mais déjà quelques centaines d’exemplaires « de série » circulent en Europe. Ce modèle très sympathique sera commercialisé à 16 000 euros HT auxquels s’ajoutera la location des batteries à 60 € HT par mois. Autre financement : une LLD sur quatre ans (60 000 km maxi) pour 700 € HT mensuels, assurance, entretien et assistance inclus.

Autre voiture électrique, la BlueCar de Bolloré (3,65 m de longueur) circule enfin avec les premières livraisons du contrat Autolib de la ville de Paris. Elle est équipée de batteries « maison » originales (lithium métal polymère) nécessitant un temps de charge de 5 h sur une prise 220 V ou de 5 mn pour 25 km ; l’autonomie annoncée s’élève à 250 km, mais seulement 120 km en usage urbain. Son moteur électrique de 50 kW (67 ch) assure une vitesse maximale de 130 km. Sa commercialisation devrait suivre en 2012, à un prix de 330 euros mensuel.

Enfin, il faut citer la Mia, conçue et fabriquée chez Heuliez. Dans ses 2,87 m de longueur, elle peut emmener trois personnes (quatre pour la version L de 3,19 m) à une vitesse maximale de 100 km/h, avec une batterie de 8 kW (80 km d’autonomie) ou de 12 kW (130 km d’autonomie). Son prix débute à 18 800 euros.

Honda se positionne en précurseur sur l’hybride

Du côté des hybrides des segments A et B, la Toyota Yaris hybride essence, basée sur la technologie de l’Auris en moins puissante, sera commercialisée au second semestre 2012. Mais c’est Honda qui a « tiré » le premier avec sa Jazz hybride essence (3,90 m de longueur) qui reprend la technologie IMA de l’Insight et du petit coupé CRZ hybride. Le moteur 1.3 iVtec de 88 ch et 121 Nm de couple est secondé par un petit moteur électrique de 14 ch et 78 Nm, faisant baisser les émissions à 104 g. Premier prix à 18 900 euros.

Basé sur la même plate-forme, le coupé CRZ hybride (4,08 m de longueur) de Honda est moins bien placé en émissions de CO2 avec 117 g, en raison d’un moteur essence plus puissant, le 1.5 i-VTec de 114 ch, alors que le moteur électrique est celui du module commun aux trois véhicules Jazz, Insight et CRZ de 14 ch et 78 Nm. Mais au total, les 124 ch autorisent une conduite sportive, aidés par un châssis à l’empattement court et à la masse raisonnable (1 150 kg). Prix à partir de 21 800 euros.