Aidés par des motorisations hybrides, certains glissent cependant sous la barre des 200 g de CO2, avec une TVS à 18 euros/g en 2012. Pour conclure ce dossier, passons donc rapidement en revue ces quelques hybrides « vertueux ».
Jusqu’à il y a peu, le japonais Lexus détenait le monopole de la berline de luxe et du SUV hybrides ; la filiale de Toyota est dorénavant rattrapée par les constructeurs allemands. Mais rendons donc d’abord hommage au précurseur et à sa GS450h (4,85 m de longueur), emmenée par l’incontournable module hybride essence-électrique : un 3.5 V6 de 296 ch aidé par un moteur électrique de 200 ch, les deux ne se cumulant pas mais alignant au maximum 345 ch, déjà amplement suffisant ! Surtout au regard des émissions de CO2 de seulement 179 g. Prix à partir de 59 200 euros.
Lexus au premier rang de l’hybridation vertueuse
On retrouve ce groupe motopropulseur sur la star des SUV en entreprises, le RX450h, mais dans une puissance revenue à 249 ch pour le V6 et 167 ch pour le moteur électrique, les deux puissances cumulées pointant à 299 ch. Une baisse de « régime » qui a pour objectif de maintenir la consommation et les émissions à seulement 140 g pour la version deux roues motrices et à tout juste 145 g pour la transmission intégrale. D’excellents résultats qui expliquent son succès auprès des sociétés. Le prix débute à 56 200 euros.
Enfin, il faut citer l’immense limousine LS600h (5,06 m et 5,18 m en version longue) qui ne recule pas devant le gigantisme avec son gros 5.0 V8 essence de 394 ch et son moteur électrique de 225 ch, les deux cumulés atteignant 445 ch pour 218 g de CO2 (à partir de 136 200 euros).
Les constructeurs allemands ne pouvaient pas laisser Lexus dominer ce marché principalement américain et BMW, allié jusqu’en 2009 à Mercedes, Chrysler et General Motors, a proposé le X6, un premier véhicule hybride dans une version essence-électrique hybride « bi-mode » (deux moteurs en série), à la diffusion confidentielle. La Série 7 ActiveHybrid est basée sur un autre mode hybride avec un moteur électrique de 40 kW/55 ch pris en sandwich entre le V8 4.4 l essence de 407 ch et la boîte de vitesses automatique. La puissance combinée ressort à 465 ch avec un gain de place et une meilleure efficacité énergétique à la clé : 219 g (à partir de 127 200 euros).
Les constructeurs allemands s’imposent peu à peu
Plus conforme aux attentes des entreprises, la nouvelle Série 5 ActiveHybrid reprend cette architecture mais avec le six cylindres en ligne 3.0 l de 306 ch et le moteur électrique de 40 kW pour une puissance cumulée de 340 ch et seulement 149 g de CO2. Les prix ne sont pas encore communiqués.
Du côté de Mercedes, la S 400 Hybrid reprend la technologie développée en commun avec BMW et GM : un 3.5 V6 essence de 279 ch secondé par un moteur électrique de 20 ch seulement mais permettant de descendre à 186 g de CO2 pour 299 ch. Le prix commence à 96 300 euros.
Au sein du groupe VW, Audi a choisi une voie originale avec un petit moteur essence (le 2.0 TFSI de 211 ch) couplé à un moteur électrique de 54 ch. Les 245 ch cumulés sont donc largement inférieurs aux concurrentes du segment et, pour une Audi A8 Hybrid, la consommation tombe à 148 g sans renier sur les performances ni la possibilité de parcourir 3 km en 100 % électrique à 100 km/h au maximum. Commercialisation début 2012 à un prix d’environ 90 000 euros. Une technologie que l’on retrouve sur la future A6 Hybrid (146 g) commercialisée dans la foulée de sa grande sœur. En revanche, le Q5 Hybrid est dans les showrooms à un prix débutant à 55 800 euros pour des émissions à 160 g et toujours avec cet hybride 2.0 TFSI de 211 ch et un moteur électrique de 54 ch.
De son côté, Volkswagen propose son Touareg Hybrid avec le 3.0 V6 TSI de 333 ch accouplé à un moteur électrique de 38 kW, soit 52 ch. Une architecture donc différente de celle retenue par Audi, bien qu’il s’agisse du même moteur électrique. La puissance cumulée atteint 379 ch pour des émissions à 193 g. On retrouve ce module hybride chez Porsche qui en équipe son Cayenne S Hybrid (plate-forme identique, 82 487 euros) avec des émissions contenues aussi à 193 g, alors que la Panamera Hybrid (107 794 euros) fait bien mieux à 167 g.
Enfin, la stratégie d’Infinity, marque de luxe de Nissan, d’hybridation de sa gamme, en plus de sa diésélisation, doit permettre d’accroître une diffusion encore confidentielle en Europe et en France. Après le diesel, c’est la berline M qui emporte un moteur hybride 3.5 V6 essence de 306 ch et électrique de 68 ch pour 162 g, à un prix débutant à 55 100 euros, soit 1 100 euros de plus que la récente version diesel.
