« La plupart de nos véhicules sont des compactes du segment C, confirme Luce Gellibert, responsable du parc automobile pour Pernod. Ma préférence va à la Renault Mégane, confortable, fiable et dotée d’une belle ligne. C’est le modèle le plus populaire chez nous, très apprécié des collaborateurs avec une famille. Surtout, elle offre un bon niveau d’émissions de CO2 (90 g en version dCi 110 ch), ce qui compte beaucoup pour nous. Nous sommes aussi très satisfaits du service après-vente Renault », complète-t-elle.
Luce Gellibert classerait cependant la Volkswagen Golf première ex aequo : « Ce modèle a une bonne image auprès des jeunes sans enfants. Nos collaborateurs l’apprécient pour son côté sportif, son confort de suspension plus ferme, à l’allemande. En TCO, elle se positionne tout aussi bien que la Renault Mégane, grâce à ses motorisations TDI sobres (99 g) et ses bonnes valeurs résiduelles », détaille-t-elle.
En deuxième position arrive la Peugeot 308, qui offre une belle volumétrie intérieure, surtout dans sa version break SW. « Elle permet à certains de nos commerciaux de transporter facilement supports de publicité et autres matériels. Très confortable et silencieuse, elle s’avère idéale pour les longs trajets. Mais sa ligne commence à vieillir et son bilan CO2 est moins bon que sur la Mégane et la Golf. De quoi la pénaliser dans le calcul du TCO, d’autant que ses tarifs restent hauts perchés », pointe la responsable.

Un large choix de monospaces chez Pernod
Toujours dans cette catégorie, Pernod propose également des monospaces à ses collaborateurs. En première ligne se trouvent les Citroën C3 Picasso et Renault Scénic. « Plus compacte, la C3 offre clairement le meilleur compromis en TCO avec un bon positionnement prix et des émissions de CO2 limitées grâce à sa motorisations 1.6 HDI, poursuit Luce Gellibert. Plus cher en TCO, le Scénic se montre plus polyvalent et plus adapté à un usage familial, surtout dans sa version 7 places. Un cran au-dessus, le monospace 5008 et le crossover 3008, que nous détenons aussi, s’avèrent plus chers mais apportent un standing supérieur avec leur qualité de finition et leurs motorisations HDI. Nous les privilégions par rapport au Volkswagen Touran notamment, moins intéressant à nos yeux », explicite la représentante de Pernod.
Même préférence pour les constructeurs nationaux chez Veolia Environnement. « J’ai principalement des modèles français à faibles émissions de CO2, déclare Arnaud Willing-Salleron, responsable des relations fournisseurs chez VEGA. Sur ce segment, les monospaces et breaks sont davantage sollicités que les berlines. Le Renault Scénic dCi Energy 110 ch et la Citroën C4 Picasso eHDi BMP6 remportent un beau succès. Ces modèles sont aussi bien placés en TCO et répondent à nos critères stricts en matière de CO2 et d’équipements de sécurité. »
Une des particularités de la car policy de Veolia Environnement, c’est la possibilité pour les collaborateurs ne souhaitant pas de monospace d’opter pour un véhicule premium du segment inférieur, plus petit mais plus haut de gamme. Exemple : une Citroën DS3 HDI à la place d’un Renault Scénic dCi. « Les célibataires et autres personnels sans enfants sont souvent séduits par ce type d’offres, et pour nous cela revient moins cher en TCO. C’est gagnant-gagnant », avance Arnaud Willing-Salleron.

Dans les flottes, germanisation = valorisation
Ailleurs, la valorisation de la flotte sur le segment C passe par les marques allemandes. C’est vrai chez Vygon : « Nous travaillons principalement avec Audi et Volkswagen, avec lesquels nous avons des conditions spécifiques », explique José Sanchez, acheteur chez Vygon, spécialiste des produits médico-chirurgicaux à usage unique, dont le parc sera bientôt renouvelé avec des Audi A3 III et des Volkswagen Golf VII cinq portes en version TDI 105 Business.
José Sanchez poursuit : « Les deux modèles ont la même plate-forme et la même motorisation, et leurs émissions de CO2 restent en dessous de 100 g/km. Dans tous les cas, nous disposons d’un design attractif et d’un niveau d’équipements optimal. Avec ces modèles premium, nous sommes sûrs de ne pas décevoir nos collaborateurs. Nous envisageons toutefois une orientation mono-marque afin de profiter de conditions commerciales encore meilleures, à travers un accord d’exclusivité avec Audi ou Volkswagen. À voir », note le responsable.
Son de cloche identique chez Riso où la « germanisation » s’impose à partir d’un certain seuil. « Comme la Polo sur le segment B, c’est la Golf qui tire son épingle du jeu dans la catégorie supérieure », constate Sébastien Pozzi. Pour des raisons semblables : « une image valorisante, un certain standing et une reconnaissance sociale », énumère le responsable des moyens généraux de Riso France. En outre, « la nouvelle Golf VII sera bientôt proposée dans une version optimisée à 83 g/ km, soit le record de la catégorie », complète-t-il.