Spécialistes des citadines, le duo Renault-PSA reste le mieux placé auprès des sociétés françaises, grâce à des modèles emblématiques comme les Renault Clio et Peugeot 208. Ils sont aussi avantagés par leur réseau plus dense sur le territoire. Mais aussi par une tendance à consommer français de plus en plus affirmée en ces temps de crise. Un réflexe citoyen que l’on retrouve chez les gestionnaires de parc.
« J’estime qu’il est de notre responsabilité de privilégier les constructeurs nationaux, affirme Sébastien Pozzi, responsable des moyens généraux chez Riso France, spécialiste de l’impression numérique. Nous avons une centaine de Renault...
Spécialistes des citadines, le duo Renault-PSA reste le mieux placé auprès des sociétés françaises, grâce à des modèles emblématiques comme les Renault Clio et Peugeot 208. Ils sont aussi avantagés par leur réseau plus dense sur le territoire. Mais aussi par une tendance à consommer français de plus en plus affirmée en ces temps de crise. Un réflexe citoyen que l’on retrouve chez les gestionnaires de parc.
« J’estime qu’il est de notre responsabilité de privilégier les constructeurs nationaux, affirme Sébastien Pozzi, responsable des moyens généraux chez Riso France, spécialiste de l’impression numérique. Nous avons une centaine de Renault Clio III société, soit plus de la moitié de notre parc VP. Dans notre flotte, plus d’une voiture sur deux est française. J’ai choisi la Clio III en version dCi 75 (106 g/km) pour nos commerciaux de premier échelon, qui en sont très satisfaits. À ce niveau de gamme, on ne trouve pas mieux sur le marché. C’est un véhicule exceptionnel, qui offre un confort, une sécurité, une qualité et des émissions de CO2 sans équivalents dans la catégorie. »
Des françaises mais aussi du made in France

Mais pour les commerciaux seniors, cadres et dirigeants, Riso privilégie les marques allemandes, y compris sur le segment des citadines. « Avec la Clio, nous proposons à nos collaborateurs des Volkswagen Polo Confortline Business TDI, et ce depuis maintenant 18 mois. Nous avons bénéficié à l’époque de très belles remises chez Volkswagen, c’était au moment du lancement de la Polo. Ce modèle offre un excellent rapport qualité/prix et un certain standing. Il marque le début de la reconnaissance par la “germanisation”, note Sébastien Pozzi. À prestations égales, les modèles allemands ont une meilleure image, à la fois plus jeune et plus chic », complète-t-il.
Au sein de Veolia Environnement Gestion Automobile (VEGA), on n’encourage pas forcément les marques françaises sur le segment des citadines, mais au moins « le made in France ». Les deux nouveaux modèles phares sont ainsi la Renault Clio IV dCi et la Toyota Yaris HSD, toutes les deux fabriquées sur le sol français. « Nous sommes très exigeants sur les émissions de CO2, c’est pourquoi nous avons choisi les deux meilleures voitures du segment, chacune rejetant respectivement 83 g et 79 g, rappelle Arnaud Willing-Salleron, responsable des relations fournisseurs chez VEGA. Et avec l’acquisition de la Toyota Yaris HSD, nous sommes l’une des premières sociétés à intégrer la technologie hybride dans la catégorie des citadines », poursuit-il.
Signe aussi que le diesel n’est plus le seul et unique recours pour les entreprises. Les alternatives au diesel sont aussi recherchées par certaines collectivités locales. Le conseil général des Yvelines, très actif en faveur de la mobilité durable, a fait le choix du GPL avec une flotte importante de modèles à bicarburation (179 véhicules soit un tiers du parc), principalement des Renault Clio III 1.1 et 1.2 GPL. Une démarche peu commune qui vise clairement à éviter le « tout diesel ».

Le public opte pour les modèles les moins polluants
« En tant qu’éco-département, nous pensons que le CO2 n’est pas tout, qu’il faut aussi agir sur les polluants locaux, et spécifiquement sur les particules fines et les NOx, très nocifs, argumente
Guy Consumi, chef du service flotte automobile (ci-contre).
Si le diesel amène à diminuer les émissions de CO2 et les coûts de détention, il constitue un réel danger pour la santé publique. Le GPL apporte une solution au problème puisqu’il n’émet aucun de ces polluants locaux », ajoute-il.
Dans ses appels d’offres, le conseil général des Yvelines fixe ses propres barèmes de notation à travers un règlement de consultations livré aux prestataires avec le cahier des charges. Le but : aller plus loin que la loi sur l’air qui impose aux collectivités un quota de 20 % de « véhicules propres ». Pour Guy Consumi, Renault est à ce jour le seul constructeur capable de répondre à la demande avec sa Clio GPL ; il est aussi le mieux implanté dans le département de par son réseau commercial et après-vente. « C’est la cinquième année que nous exploitons ce modèle et les utilisateurs en sont très satisfaits, surtout depuis qu’un système audio et les vitres électriques sont proposés de série. Cela apporte un confort supplémentaire. Maîtrise des coûts oblige, les versions restent basiques, mais suffisantes pour l’usage que nous en faisons. Nous n’optons pas pour la climatisation pour des raisons écologiques », conclut Guy Consumi.
La consommation et l’entretien comme priorités
Dans les collectivités, la recherche des coûts les plus bas prime bien souvent. « Clairement, l’esthétique ne compte pas, avance Romain Meyer. Nos priorités sont les faibles rejets de CO2 liés à la consommation, et les coûts conford’entretien. Nos décisions sont motivées à 80 % par le rapport prix/équipements et à 20 % par le CO2 », précise le chef de service du garage départemental au sein de la division des achats et de la logistique du conseil général de la Moselle. Lors du dernier appel d’offres, Fiat a remporté le marché car il était le mieux placé. « Nous avons donc intégré une proportion de Panda et Punto dans notre parc, en plus des Fiesta, Twingo et Clio déjà détenues dans la flotte. Autant de modèles qui allient coûts réduits et bonnes performances environnementales », reprend Romain Meyer.
Plus que le choix de telle marque ou tel modèle, l’enjeu est d’harmoniser les modèles du segment B qui représentent 75 % du parc. Objectif : fusionner les segments B1 et B2, autrement dit privilégier les citadines polyvalentes plutôt que les mini-citadines. « J’essaie de faire un turn-over optimal pour aligner ces deux segments en un seul plus largement utilisable par l’ensemble de nos directions ; l’idée est d’harmoniser les véhicules des collaborateurs en les faisant passer, par exemple, d’une Fiat Panda à une Ford Fiesta, et non l’inverse », illustre Romain Meyer.