
La ville de Paris a lancé le 27 octobre dernier une enquête en ligne relative au projet de limitation de la vitesse à 30 km/h (contre 50 km/h actuellement) sur l’ensemble de son territoire. Pour mettre en place cette mesure, la mairie s’appuie sur une des 150 propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat de 2019. Celle-ci vise à modifier l’article R.413-3 du Code de la route afin de réduire la vitesse maximale autorisée de 50 km/h à 30 km/h en agglomération sur le territoire national.
Une mesure potentiellement appliquée dès 2021
Les Parisiens et les automobilistes peuvent se prononcer sur cet abaissement de la vitesse maximale autorisée jusqu’au 27 novembre prochain. À terme, un rapport consultable sur le site va synthétiser ces observations et avis après leur étude. La mesure pourrait ensuite s’appliquer dès l’automne 2021 sur l’ensemble de l’agglomération, hors boulevard périphérique et zones à priorité piétonne (aires piétonnes et zones de rencontre).
À 30 km/h, le risque de décès diminué par 9
Avec cette mesure, la ville veut « améliorer l’accidentalité sur Paris et la qualité de vie de l’espace public ». Voici les arguments avancés en faveur de son application : « le passage de 50 km/h à 30 km/h, diminue le risque de décès par 9. Cette réduction de la vitesse améliore en effet la visibilité du conducteur (champ de vision élargit à 120 ° contre 90 °) et raccourcit la distance d’arrêt du véhicule (13 m contre 29 m) ». La municipalité espère aussi réduire les pollutions sonore et aérienne et promouvoir l’utilisation des modes de déplacement actifs (marche, vélo). D’ailleurs, elle précise que « les zones limitées à 30 km/h couvrent déjà environ 60 % du territoire parisien ».
D’autres métropoles déjà adeptes
En outre, la capitale n’est pas la première à songer à abaisser la vitesse maximale autorisée en ville. Plusieurs métropoles françaises ont déjà opté pour cet abaissement de la vitesse comme Bordeaux, Toulouse et Lille. Grenoble, une des villes pionnières, l’a adopté depuis le 1er janvier 2016 dans 14 de ses communes. Dernièrement, Nantes l’a déployé dans 80 % de ses rues depuis le 31 août.