Limoges Métropole : le surcoût du véhicule électrique amorti à l’usage
À la tête de 31 véhicules électriques, Limoges Métropole souligne que ces véhicules restent plus chers à l’achat. Mais par rapport à des équivalents thermiques, leur niveau d’entretien plus faible et leur coût de recharge moins élevé les rendent plus économiques sur l’ensemble de leur durée de vie. Autre constat, le seuil de rentabilité arrive plus rapidement.
Pour sa flotte de 239 véhicules, dont 31 sont électriques, Limoges Métropole privilégie les constructeurs français. De la micro-citadine au grand VUL, la collectivité s’approvisionne principalement auprès de Renault, Peugeot et Citroën. Elle intègre également des Ford Trafic, des Fiat Scudo et Ducato et l’e-NV200 de Nissan.
Ce parc compte donc 31 véhicules électriques, une technologie introduite à partir de 2017 pour respecter la loi demandant aux collectivités territoriales de consacrer une part de leurs renouvellements à des modèles dits « propres ». « Nous avons commencé par acheter quatre Zoé pour notre siège, se souvient Benoît...
Pour sa flotte de 239 véhicules, dont 31 sont électriques, Limoges Métropole privilégie les constructeurs français. De la micro-citadine au grand VUL, la collectivité s’approvisionne principalement auprès de Renault, Peugeot et Citroën. Elle intègre également des Ford Trafic, des Fiat Scudo et Ducato et l’e-NV200 de Nissan.
Ce parc compte donc 31 véhicules électriques, une technologie introduite à partir de 2017 pour respecter la loi demandant aux collectivités territoriales de consacrer une part de leurs renouvellements à des modèles dits « propres ». « Nous avons commencé par acheter quatre Zoé pour notre siège, se souvient Benoît Labrune, chef du service parc, matériel et automobile à la direction des ressources techniques. Depuis, la loi et les mentalités ont évolué. Désormais, nous passons systématiquement nos citadines à l’électrique. »
L’électrique plus cher…
La flotte électrique de Limoges Métropole comprend principalement des Zoé et accueille des e-208 depuis le début de l’année. Des Kangoo Z.E., des Citroën AMI et un e-NV200 complètent ce panorama. Comme les modèles thermiques, la métropole finance ces véhicules en achat quand, lors des premiers référencements, elle louait les batteries. « Le coût d’acquisition d’une citadine électrique est plus de deux fois supérieur au prix d’achat d’un équivalent thermique », explique Benoît Labrune. Plus exactement, ce surcoût atteint 114 %. « L’importance de cet investissement exclut donc le droit à l’erreur, affirme Benoît Labrune. Le modèle choisi doit bel et bien correspondre au besoin réel. »
Limoges Métropole renouvelle ses véhicules tous les neuf ans ou 150 000 km, thermiques ou électriques. Les modèles zéro émission parcourent autant de distance que leurs homologues thermiques. « Les citadines électriques en autopartage roulent autant sinon davantage que les thermiques », précise Benoît Labrune. Avec un périmètre d’intervention de 500 km2, le territoire de Limoges Métropole est compatible avec l’autonomie des batteries.
Si l’électrique demande un effort supplémentaire à l’achat, Limoges Métropole allège le budget global lors de l’utilisation. Sur cinq ans et pour 10 000 km par an, la facture de l’E10 atteint 7 000 euros pour seulement 2 700 euros pour les pleins de watts. Autre gain sur cinq ans, l’entretien génère 900 euros de dépenses pour l’électrique contre 3 000 euros pour le thermique.
… mais avec moins d’entretien et d’énergie
« Un moteur électrique intègre moins d’organes mécaniques, observe Benoît Labrune. Les fluides sont moins abondants et l’intervention prend moins de temps. La facture compte donc moins de pièces et moins de main-d’œuvre. »
Autre résultat probant, le TCO moyen sur neuf ans (10 000 km annuels) d’un véhicule électrique s’établit à 10 460 euros contre 11 170 euros pour son équivalent thermique. L’énergie revient à 14 000 euros pour le thermique et à 5 400 pour l’électrique.
Se heurtant à une pénurie de véhicules électriques sur le marché du neuf, Limoges Métropole a parfois recours aux VO. Pour cette collectivité territoriale, un VO électrique affiche un prix inférieur à un modèle thermique équivalent du même millésime et du même kilométrage. « Jusqu’à l’an dernier, la décote de l’électrique était importante. Mais l’offre de VO zéro émission se raréfie et les prix ont augmenté de 30 % entre 2021 et 2022. Le marché VO donne dorénavant l’avantage à l’électrique », constate Benoît Labrune.
Le coût de la recharge
Limoges Métropole a piloté l’achat et l’installation de wallbox et de prises Green’Up sur ses sites. Elle étudie aussi la possibilité d’installer des infrastructures de recharge rapide pour alimenter les fourgons qu’elle projette d’acheter. « Il faudrait revoir les installations électriques, expose Benoît Labrune. Les études et les frais supplémentaires constituent un point noir qui pourrait effacer le bénéfice de l’électrique. » La plupart des véhicules électriques et, dans un avenir proche, l’ensemble d’entre eux ne pourront d’ailleurs se recharger que pendant les heures creuses. Avec 200 à 300 km d’autonomie, une seule charge est nécessaire pour la journée.
Au final, Limoges Métropole rentabilise ses véhicules électriques dans des délais raccourcis. « Il y a quelque temps, il était annoncé qu’il fallait rouler 15 000 km par an pour rentabiliser un véhicule électrique, rappelle Benoît Labrune. Aujourd’hui, ce postulat est faux, un véhicule électrique est rentabilisé beaucoup plus vite. »
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