Pour 2015, les loueurs interrogés sont unanimes. Ils vont continuer d’innover. Chez Arval, Grégory Libre, directeur commercial et marketing France, indique qu’une ou deux nouveautés seront lancées, parallèlement à la montée en puissance de la télématique et des services packagés.
Pour Patricia Caulfuty, directrice du marché fleet services pour GE Capital, 2015 sera une année de croissance via le développement de services à valeur ajoutée – une solution d’auto-partage est à l’étude. Chez Alphabet, qui prévoit le lancement d’un gros chantier d’ici le printemps, les dossiers prioritaires resteront orientés sur la mobilité des conducteurs.
De son...
Pour 2015, les loueurs interrogés sont unanimes. Ils vont continuer d’innover. Chez Arval, Grégory Libre, directeur commercial et marketing France, indique qu’une ou deux nouveautés seront lancées, parallèlement à la montée en puissance de la télématique et des services packagés.
Pour Patricia Caulfuty, directrice du marché fleet services pour GE Capital, 2015 sera une année de croissance via le développement de services à valeur ajoutée – une solution d’auto-partage est à l’étude. Chez Alphabet, qui prévoit le lancement d’un gros chantier d’ici le printemps, les dossiers prioritaires resteront orientés sur la mobilité des conducteurs.
De son côté, Jean-François Chanal, directeur général d’ALD Automotive France et président du SNLVLD, mise davantage sur une évolution de la manière de travailler. « Nos clients ont des besoins qui évoluent et veulent de plus en plus externaliser tout ce qui tourne autour du besoin du conducteur, de la mobilité. Certains nous demandent aussi de gérer leur car policy même si ce n’est pas nous qui l’avons définie. En un mot, le périmètre d’externalisation s’élargit et la profession suit le mouvement », résume-t-il.
Avec plusieurs loueurs longue durée qui ont répondu à Flottes Automobiles, voici une revue des nouveaux services à destination des gestionnaires. La location moyenne durée et la location de courte durée, pour laquelle les loueurs déploient les uns après les autres leurs solutions, font l’objet d’articles spécifiques, tout comme les captives.
Les PME et le public en ligne de mire
Pour GE Capital, Patricia Caulfuty, met en avant « la volonté de mieux accompagner les différents segments de clientèles, avec d’une part les grands comptes et ETI, de l’autre les PME qui représentent environ 30 % de l’activité et pour lesquelles nous voulons davantage répondre aux besoins. »
Au sein d’Arval, ce sont les marchés publics qui vont concentrer les efforts. « Nous allons accélérer le développement sur ce segment d’activité en travaillant les car policies et en renouvelant les parcs plus rapidement », explique Grégory Libre.
La structure dédiée d’Arval, Public LLD, met en avant une quinzaine d’années d’expérience dans ce domaine et une connaissance du Code des marchés publics ou des marchés de gré à gré. Fort de 15 000 véhicules gérés pour le compte de 800 clients, Arval étudie la possibilité de déployer des packages sur ce marché.
Cap sur la location très longue durée
C’est sans doute l’une des conséquences de la crise. Après avoir prolongé la durée de leurs contrats de LLD, les entreprises sont demandeuses de véritables contrats de très longue durée, pour compenser le fait que leurs véhicules roulent moins. Chez Alphabet France, la durée moyenne des contrats est passée de 36 à 43 mois et plus, pour un kilométrage de 110 000 km. La prolongation des contrats devient pour l’entreprise un véritable élément de gestion des parcs et un moyen de contourner le manque de visibilité sur l’évolution de l’activité.
Ce changement est intégré petit à petit chez les loueurs. Depuis plusieurs mois, Arval propose des contrats de « très longue durée » portant sur 60 mois et plus de 120 000 km. Chez ALD Automotive, cette prestation existe aussi pour les clients qui le demandent, mais n’a pas été marketée jusqu’ici. Les contrats peuvent aller jusqu’à 84 mois, mais sur des véhicules très spécifiques.
La télématique prend ses marques
Selon Grégory Libre, « la télématique constitue l’une des grandes attentes du marché, puisqu’elle est la clé de voûte de l’optimisation du TCO. En effet, le TCO véhicule est aujourd’hui assez bien maîtrisé, tout comme le TCO flottes. Mais c’est sur le TCO conducteur que les marges de progression sont sensibles car il pèse 30 à 40 % du TCO total. » La solution télématique d’Arval a été lancée en décembre dernier, après avoir été développée sur le marché italien. Elle entend répondre aux besoins des entreprises en matière d’amélioration des coûts de maintenance, de baisse des consommations de carburant et de suivi des comportements au volant. La solution se compose de quatre fonctionnalités de base pour donner des informations sur les kilomètres parcourus, la distribution du temps en horaires professionnels, le mode de conduite, le suivi du véhicule en cas de vol. Deux services en option : la géolocalisation et l’identification de plusieurs conducteurs employant le même véhicule.
La mobilité à portée de smartphone
Avec ALD mobile lancée tout début 2014, la filiale de Société Générale veut accompagner le conducteur dans l’ensemble de ses déplacements. Les fonctionnalités lui procurent toutes les informations utiles à l’usage du véhicule et l’accès aux services souscrits par l’entreprise dans le cadre du contrat de LLD. Sur iPhone, Android et en version web, ALD mobile offre en outre de contacter directement le service relations conducteurs d’ALD Automotive. Le conducteur peut alors choisir un partenaire en fonction de la localisation et du type de service recherché.
Au cours 2014, ALD Automotive a joué la carte de la personnalisation de cette application pour certains clients. « Deux à trois grands comptes ont bénéficié d’applications personnalisées et nous allons continuer à travailler dans ce sens en 2015 », illustre Jean-François Chanal.
Courant 2014 et dans onze pays, Alphabet France a aussi déployé son application mobile destinée aux conducteurs, rappelle Olivier Monot, P-DG de la filiale. AlphaGuide se décline en cinq services : conducteur (avec trois numéros pré-enregistrés dont la police et le service conducteur), recherche de partenaires (pour connaître le réseau de partenaires et leur géolocalisation), guide de la conduite ou encore achat d’un véhicule d’occasion (service de ventes aux particuliers). Enfin, un module accident met le conducteur directement en relation avec le service assistance.
L’auto-partage gagne ses galons
« Nous n’avons jamais eu autant de véhicules mis en auto-partage en 2014. Nous avons tout simplement multiplié par dix nos volumes qui dépassent désormais la centaine de véhicules. Et cette croissance devrait se poursuivre », se félicite Grégory Libre pour Arval. La prestation existe chez le loueur depuis cinq ans, mais la greffe a pris ces derniers mois. « L’auto-partage ne vient pas cannibaliser des véhicules en parc, mais correspond à un nouveau type d’usage et de besoin. Il concurrence et réduit les notes de frais, la LCD et l’utilisation des taxis », ajoute-t-il.
Chez Alphabet, la solution AlphaCity a vu l’année dernière la montée en puissance du contrat SFR qui couvre à lui seul 55 Mini Countryman réparties sur trois sites de l’opérateur télécom pour 3 000 collaborateurs. « C’est actuellement l’une des plus grandes flottes déployées en auto-partage, avec un nombre de véhicules qui devrait encore croître cette année », indique Olivier Monot. Au total, tous clients confondus, Alphabet compte une centaine de véhicules en auto-partage en parc.
Digitaliser et simplifier
La dématérialisation des processus représente depuis plusieurs mois l’axe stratégique de GE Capital. C’est sans doute ce qui lui a permis de remporter l’appel d’offres de LLD de l’Ugap. Selon Patricia Caulfuty, 100 % des clients du loueur sont concernés par cette évolution qui mélange deux offres : un programme EDI (échange de documents informatisés), destiné aux grands groupes déjà inscrits dans un programme de dématérialisation ; ou des PDF certifiés avec valeur fiscale reconnue pour la dématérialisation des factures. Une stratégie illustrée par l’outil iManage qui apporte aux gestionnaires une visibilité sur la performance de la flotte, véhicule par véhicule, entièrement en ligne.
« Avec iManage, chaque client peut effectuer sa cotation et passer commande de son véhicule », confirme Aimée Pozzoli, chef de projets achats à l’Ugap qui a retenu GE comme prestataire pour la LLD.
Une stratégie également mise en œuvre chez ALD Automotive où 90 % des clients sont entièrement passés à la dématérialisation. « Le mouvement est continu puisque chaque année, nous supprimons de nouvelles quantités de papier », remarque Jean-François Chanal.
Sur le thème de la simplification, ALD Automotive s’est mis à la gestion des amendes en 2014 et va poursuivre sur sa lancée en 2015. La démarche est partie de quelques gros clients qui n’avaient plus le temps ni les moyens de s’en occuper. Pour le loueur durée, « cela participe de la gestion du risque routier. »
Packager les offres
Les packs constituent la nouveauté chez Arval, notamment pour répondre aux demandes des patrons de PME à la tête de petits parcs. Avec ses quatre niveaux de services (pack Basic, Business, Business + et Premium), la filiale de BNP Paribas estime répondre à un large éventail d’attentes, tout en jouant sur le registre de la personnalisation des prestations et la possibilité d’ajouter des services complémentaires au travers de huit options (LMD, télépéage, carburant, etc.).
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