Loueurs « low cost », enseignes de grande distribution, acteurs du covoiturage ou de l’autopartage, etc. : sur le marché de la LCD, « des acteurs ont fait leur apparition », constate la directrice commerciale de Sixt, Isabelle Fetzer. Qui voit dans ce foisonnement un indice de la bonne santé du secteur : « Nous avons observé une reprise de l’activité en 2015 », poursuit-elle.
Les flottes ne participent qu’indirectement à cette croissance. Pour elles en effet, le recours à la LCD se fait le plus souvent par les contrats d’assurance. De facto, ce sont les prestataires d’assistance qui sont les plus gros consommateurs de ces prestations. « Nous frôlons les 100 000 locations annuelles », confirme Yves Bonnaud, acheteur grands comptes pour Inter Mutuelles Assistance (IMA).
La LCD ne constitue pas la seule solution
Reste qu’à l’heure où les prestations des contrats de LLD sont étudiées de près par des gestionnaires en quête d’économies, la LCD en cas de pannes ou d’accidents est souvent jugée trop coûteuse. Et laisse parfois la place à des solutions alternatives.
Ainsi, chez Still, spécialiste des appareils de manutention : « Avec l’assurance, nous essayons d’établir un dispositif d’accident management afin que les voitures de remplacement soient fournies par les garages et que nous ne fassions pas appel à des locations auprès des enseignes », indique Marie Horiot, responsable achats et services généraux (voir aussi le témoignage).
Mais à côté du remplacement de véhicules, les usages classiques de la LCD demeurent motivés par des besoins saisonniers (voir le témoignage). Pour adapter leurs prestations à cette demande, les réseaux de loueurs insistent sur le service de proximité de leurs agences. « Cette proximité constitue un avantage. Et nos agences et franchisés possèdent un savoir-faire sur les services associés avec la livraison ou la reprise des véhicules. Elles peuvent aussi adapter leurs heures d’ouverture », pointe Guilhem Mazzia, directeur général délégué du loueur Rent A Car.
Les enseignes offrent aussi des services spécifiques, « comme des contrats sur une base annuelle, voire de deux ans, reprend Isabelle Fetzer pour Sixt. Les prix à la journée et les frais annexes restent fixes, ce qui permet aux entreprises d’anticiper les budgets quand elles demeurent à périmètre constant. »Des outils de back office sont aussi mis en avant pour faciliter l’emprunt des véhicules : « Nous proposons des systèmes d’e-facturation et des dispositifs pour simplifier la prise en charge du véhicule comme un pré-enregistrement des données pour l’utilisateur afin de gagner en rapidité », poursuit la responsable de Sixt.
Des outils pour les gestionnaires
Pour les reportings, les clients peuvent récupérer des documents Excel ou utiliser des outils en ligne personnalisables : « Ils accèdent par notre site à la gestion des cartes collaborateurs, des contrats, mais aussi aux réservations ou aux rapports d’émissions de CO2. Avec, en outre, un outil B to B pour échanger avec l’interlocuteur Sixt sur les réservations à venir », décrit Isabelle Fetzer.
Progressivement mis en avant, d’autres services pourraient contribuer à accroître le recours à la LCD par les entreprises. Chez Sixt par exemple, un service de location de voitures avec chauffeurs, sur le modèle des VTC, existe désormais en France.
Pour sa part, Hertz commercialise 24/7, un service proche de l’autopartage, pour louer des véhicules géolocalisables sur des durées très courtes. Sixt s’appuie sur un service similaire en Allemagne avec Drive Now. Des prestations dans la continuité de l’offre de LCD, estiment les enseignes. « Après tout, rappelle Isabelle Fetzer pour Sixt, la LCD est déjà une forme d’autopartage. »