La location longue durée tire son bilan de 2020

La location longue durée a vu ses immatriculations reculer de 17,4 % en 2020, avec une place accrue pour l’électrique et l’hybride rechargeable au détriment du diesel et de l’essence.
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location longue durée 2020

Le Sesamll a récemment présenté le bilan de la location longue durée pour 2020. « Au cours de cette année particulière, avec les confinements et les déconfinements, nous avons su faire face, maintenir les services et accompagner les clients », a d’emblée affirmé Francois Brabander, directeur général de BPCE Car Lease et président du Sesamlld (voir notre brève), lors de la présentation annuelle des résultats de la profession. Il s’est également félicité des « tendances positives qui ont continué à jouer ».

En effet, si le marché global de l’automobile, en termes de nouvelles immatriculations, a reculé de 24,4 % en 2020, celui de la LLD a été moins touché avec un recul de 17,4 % (525 431 immatriculations). Un recul plus marqué pour les VP avec des immatriculations en repli de 85 000 véhicules, contre – 15 000 avec les VS et – 10 000 avec les utilitaires.

Un parc géré en croissance de 2,2 %

Ainsi, du fait de la bonne tenue relative du marché de la LLD, celui-ci représente désormais 26,9 % du marché global (contre 24,6 % en 2019) et 59,6 % du marché du véhicule d’entreprise (+ 1,2 %). Parmi les plus de l’année écoulée : l’abandon de la circulaire Cazeneuve qui interdisait aux acteurs publics de pratiquer la LLD. Un nouveau créneau s’ouvre donc à la profession.

De son côté, le parc roulant géré a poursuivi sa croissance et atteint 1,95 millions de véhicules (+ 2,2 %), la partie fleet management (+ 2,5 %) augmentant légèrement plus rapidement que celle des véhicules en LLD (+ 2,1 %).

Un allongement des contrats

La bonne tenue du parc roulant s’explique en partie par « l’allongement des contrats », a estimé le président de Sesamlld. Une pratique qui s’est généralisée chez les loueurs, surtout lors du premier confinement. « Ces allongements ont été variables mais en règle générale inférieurs à dix mois. Les fermetures d’usines qui se sont accompagnées de retards de livraison sont également un facteur de prolongement des contrats », a précisé François Brabander.

L’électrique et l’hybride rechargeable en forte hausse

En parallèle, la transition énergétique a constitué un des points marquants de l’année écoulée. Avec à la clé d’importantes modifications dans le mix des motorisation. Les nouvelles immatriculations de véhicules diesel ont ainsi reculé de 23,4 % et celles des véhicules essence de 29,6 %. Avec l’augmentation des émissions de CO2 affichées dans le cadre du WLTP, qui pèse sur la fiscalité, cette motorisation a été la grande perdante. Les grands gagnants ont été l’électrique et l’hybride rechargeable qui ont enregistré un bond de + 114,2 % : 77 615 nouvelles immatriculations, soit 14,8 % de l’ensemble. En 2019, ce chiffre plafonnait à 9 %.

La dernière brève sur les chiffres de la location longue durée en 2020