Location longue durée : la technologie au cœur des services

Alors que l’information est devenue une des clés de la croissance du marché de la LLD, les loueurs misent sur les services liés aux technologies connectées. Mais aussi sur les mobilités alternatives et l’accompagnement des conducteurs et des gestionnaires pour leur faciliter la vie. Le tour des offres innovantes des loueurs pour l’année 2016.
- Magazine N°216
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Location longue durée : la technologie au cœur des services

Le véhicule à la carte

Offrir des solutions alternatives au véhicule, le partager, allier thermique, hybride et électrique, etc. Les loueurs ne manquent pas d’idées pour pousser les clients à adopter de nouvelles formes de mobilité. Ainsi, Athlon lancera cette année son produit Flex Drive pour permettre aux collaborateurs d’une entreprise de rouler dans un véhicule plus petit en semaine et, en fonction du budget alloué, dans une voiture de taille familiale les week-ends ou les vacances.

Dans le cadre de sa stratégie de développement de l’électrique, Alphabet commercialise déjà une offre similaire afin de faire bénéficier les collaborateurs d’un véhicule thermique pour les longs trajets. « Cela fonctionne avec un système de points que le client choisit lors de la signature du contrat. Selon la durée de la mise à disposition d’un véhicule thermique et de sa taille, un certain nombre de points sont décomptés au salarié », explique Cédric Marquant, directeur marketing et business development.

Adapter le véhicule aux trajets des collaborateurs

De son côté, Diac Location propose une prestation semblable avec sa Zoé électrique. « C’est une solution écologique mais qui doit encore trouver un équilibre économique », souligne Thibault Paland, directeur général délégué France de la captive de Renault. Avec le recul de l’expérience, Citroën Business Finance, un des premiers à s’être essayé à cette formule, reste prudent : « Il y a quelques années, nous avons mis sur le marché une offre avec un petit véhicule la semaine et un plus gros le week-end. Mais nous étions arrivés trop tôt et cette prestation n’avait pas bien fonctionné. Nous envisageons de sortir une solution plus robuste, liée à l’électrique, à notre C-Zéro et notre Berlingo électrique », indique Jean-Camille Pouliot.

Le directeur de Citroën Business Finance réfléchit aussi à d’autres panachages qui pourraient inclure la future e-Méhari. Un gros rouleur pourrait alors choisir un véhicule thermique toute l’année et conduire l’été ce modèle électrique doté de près de 200 km d’autonomie.

Autopartage : des offres tous azimuts

Autre vecteur de nouvelles mobilités : l’autopartage. Sur ce marché, Alphabet aligne plus de 16 000 abonnés dans neuf pays européens pour sa solution Alphacity lancée en 2010. « Nous avons dépassé le million et demi de kilomètres en autopartage, et décrochons régulièrement de nouveaux clients, comme Bouy-gues Immobilier et le cabinet de conseil BearingPoint en 2015, grâce notamment aux retours d’expériences des précurseurs, se félicite Cédric Marquant. Et si une entreprise n’est pas mature, cela l’incite à y réfléchir. Ce qui fait désormais la différence en LLD, c’est le service, le conseil et surtout l’innovation. » En mars 2015, Alphabet a aussi commercialisé une offre de LLD de motos et scooters, une « autre forme de mobilité pour les clients citadins ».

Parcours est aussi récemment entré sur ce créneau avec sa solution SHAREcar et l’enrichit cette année avec la technologie InBlue, en partenariat avec Valeo et Capgemini. Grâce à un système de clé virtuelle, un conducteur peut ainsi utiliser son smartphone pour verrouiller, déverrouiller et démarrer son véhicule, puis transférer ses données grâce à une plate-forme cloud sécurisée. « Nous comptons sur ce service pour développer l’autopartage chez nos clients mais il est aussi destiné à faciliter l’usage de véhicules en pool », anticipe Frédéric Taillardat, directeur marketing du loueur.

L’autopartage mise sur les nouvelles technologies

Même intérêt pour ce service chez LeasePlan France qui teste depuis février 2016 sa future offre SwopCar en interne, mais aussi chez les captives qui ont compris l’intérêt de se positionner sur l’autopartage. Avec RCI Mobility, une autre des filiales du groupe Renault, Diac Location va ainsi mettre sur le marché une solution destinée au secteur public (villes, régions, mairies, etc.) et aux entreprises. « Cela va bouleverser la donne entre les types de location, longue, moyenne et courte durée », pronostique Thibault Paland.

Véhicules verts : les loueurs font le forcing

Autre axe de travail pour 2016, les loueurs devraient encore et toujours inciter leurs clients à choisir des véhicules plus « verts », moins polluants et donc fiscalement intéressants.

Sur ce sujet, Alphabet persiste avec AlphaElectric. En 2015, le spécialiste de la collecte des déchets et de la propreté urbaine Sepur a commandé à Alphabet 100 véhicules électriques, et Hennessy une trentaine. Globalement, les commandes ont bondi de 60 % en 2015 pour ce type de véhicules. « Mais il faut accompagner les clients », pointe Cédric Marquant.

La démarche d’AlphaElectric s’organise en trois phases : une analyse du potentiel d’électrification du client et la sélection des véhicules adéquats ; l’identification du nombre nécessaire de bornes de recharge et de leurs emplacements chez le client en collaboration avec Schneider Electric ; la mise en place des services dédiés à la mobilité électrique.

De l’électrique mais aussi de l’hybride rechargeable

Chez Athlon, les hybrides rechargeables ont la faveur de Gérard de Chalonge, directeur commercial. « Ils apportent une vraie souplesse en offrant de rouler une quarantaine de kilomètres en électrique, puis sur le moteur thermique. » Principal atout par rapport aux stricts hybrides : le moteur se recharge grâce à la batterie lithium-ion.

« Il y a de plus en plus de demandes pour ces véhicules », constate le responsable d’Athlon, qui note un éventail toujours plus large de modèles de la part des constructeurs, avec l’A3 e-tron, la Passat GTE, la Classe C ou le X5. « Si les marques françaises n’ont pas encore sorti de modèles, elles en ont dans leurs cartons », précise-t-il. Mais avec des clients qui roulent 30 000 km par an en moyenne, tous les conducteurs ne sont pas éligibles à cette technologie.

ALD Automotive, qui gère déjà 5 000 véhicules électriques, cherche pour sa part à attirer de nouveaux clients avec de la moyenne durée électrique. « Cela leur permet de tester cette formule, par exemple avec un conducteur en mission longue sur Paris qui adoptera pour quelques mois l’électrique », explique Jean-François Chanal, directeur général d’ALD en France.

Entretien, service : la LLD résiste

La possibilité offerte aux entreprises depuis 2002 d’entretenir leurs véhicules dans des réseaux de type Speedy ou Norauto, sans perdre la garantie des constructeurs, a été une source d’inquiétude pour les loueurs et les captives. Dans les faits, ces derniers ont réussi à maintenir ce service de base dans les contrats – à quasiment 100 % pour ALD notamment – en mettant en avant la qualité du service et le gain de temps pour les gestionnaires de parc et les conducteurs. Quitte à proposer de petits « plus ».

Ainsi, Parcours et Athlon offrent de venir chercher le véhicule et de le ramener chez le client. Parcours, qui réserve ce service aux entretiens réalisés dans ses ateliers, met aussi à disposition un véhicule de courtoisie. Avec cette flotte non attribuée, ce loueur commercialise par ailleurs une location moyenne durée au tarif de la longue durée, « dans l’attente du véhicule définitif ou en période d’essai pour tester un nouveau modèle. À cet effet, nous nous appuyons sur un parc de 2 000 véhicules, aussi bien VP que VU, répartis sur tout le territoire. En 2015, nous avons augmenté de 20 % la taille de cette flotte d’attente pour répondre à la demande », avance Gérard de Chalonge.

Pneumatiques : loueur ou pas loueur ?

Côté pneumatiques, les acteurs de la LLD annoncent aussi des offres : « Nous avons été concurrencés par de nouveaux entrants sur internet mais certains clients en reviennent car ils ne sont pas satisfaits. Nous enregistrons une remontée et 50 % des contrats intègrent désormais les pneus, relate Cédric Marquant pour Alphabet. Les clients prennent toujours la maintenance et l’assistance dans les contrats, à hauteur de plus de 80 % », ajoute-t-il.

Autre nouveauté, ALD a lancé l’an dernier, en partenariat avec Allopneus, un service de camions-ateliers qui « se déplacent sur le parking de l’entreprise pour éviter toute perte de temps », indique Jean-François Chanal, qui estime à 70 % les contrats incluant les pneus. Chez Diac Location, ce chiffre atteint 60 % des contrats et un peu plus de 50 % avec les véhicules de remplacement. Et Thibault Paland compte en 2016 sur une offre de pneus pour répondre aux besoins des parcs en fleet management ou aux appels d’offres spécifiques des grands comptes. Il mise aussi sur une simplification de l’offre avec des pneus « tous temps » comme le CrossClimate de Michelin.

Chez LeasePlan France, qui entend revoir et simplifier son offre liée aux pneus, plus de 65 % des contrats incluent cette prestation. « Les besoins des clients évoluent et ils cherchent de plus en plus à fonctionner au forfait alors que la notion de service commence à l’emporter », remarque Jérôme Conrad, directeur financier.

Assurance et restitution, éternelles questions

Jérôme Conrad note aussi une progression du nombre de véhicules assurés par le loueur. Une croissance qu’il attribue en partie à la nouvelle offre 3D Cover qui inclut l’assurance classique, la perte d’exploitation, une garantie spécifique en cas de résiliation du contrat avant terme, et un volet prévention des risques.

« Ce volet comprend un accompagnement individuel ou collectif des conducteurs afin de réduire l’empreinte carbone, la consommation et la sinistralité. Cela intègre une série de messages, souvent sous forme vidéo et ludique, pour faire prendre conscience des comportements accidentogènes, comme avec les pneus sous-gonflés ou les distances de freinage. C’est une sensibilisation au fil de l’eau », argumente Jérôme Conrad.

Sur la restitution, Athlon vient enfin de lancer My Serenity Fleet. Dans ce contrat, le client connaît dès le départ le montant maximal des frais de dépréciation, avec une balance faite à l’issue du contrat entre frais réels et primes reçues. Le coût s’élève à 5 euros par mois et par véhicule (voir aussi notre article).

Un accompagnement toujours plus digital

« Il faut aller plus loin, arriver à proposer des services avant que le client n’en ressente le besoin, interagir avec le client et le conducteur », résume Jérôme Conrad pour LeasePlan. En quelque sorte, vendre « de la fluidité en s’appuyant entre autres sur les technologies digitales », poursuit ce responsable. Qui mise depuis fin 2013 sur l’application MyLeasePlan sur smartphone. Dans les cartons, le loueur a un projet plus approfondi, toujours lié au digital, qui devrait être bientôt dévoilé.

L’objectif des loueurs ? Décharger au maximum les clients des tâches de gestion et faciliter la vie de leurs collaborateurs, « en gérant de plus en plus souvent en direct avec eux les renouvellements de véhicules, la maintenance, les sinistres et même les amendes », décrit Frédéric Taillardat, de Parcours. Pour ce dernier, la clé de la simplicité réside aussi dans l’extranet du loueur et dans les technologies connectées.

Pour les gestionnaires, Parcours mettra bientôt en ligne « des tableaux de bord détaillés avec le contrat, le budget, la fiscalité, les dérives kilométriques, les anomalies de prélèvement de carburant, l’état des renouvellements, des livraisons et des restitutions, etc. », énumère Frédéric Taillardat. Tout ce qui concerne la gestion des véhicules jusqu’au relevé des amendes.

Téléphone ou tablette, vers le tout-digital

Parcours met aussi à disposition des questionnaires post-sinistres pour un meilleur retour d’expérience. Quant au conducteur, il peut recevoir, sur son téléphone ou sa tablette, des alertes sur l’entretien, le kilométrage, la consommation, ainsi que des informations pour trouver une assistance au plus près.

Dans ce domaine, ALD fait partie des pionniers avec ALD Mobile mis sur le marché début 2014. Le conducteur a accès sur smartphone ou tablette à tous les services souscrits par son entreprise. « En outre, une plate-forme client lui assure de ne jamais être abandonné en cas de pépin », souligne Jean-François Chanal. Qui compte commercialiser dès 2016 une application encore plus réactive pour accompagner les responsables de parc.

« Notre travail consiste à gérer non seulement le véhicule mais aussi son écosystème. L’information passera en temps réel entre le loueur, le gestionnaire de parc, le conducteur et les garages. Ces derniers auront accès à toutes les données du véhicule et à son historique, ce qui facilitera les révisions et les changements de pneus », anticipe Jean-François Chanal.

Vers une gestion en ligne des amendes

Cet outil intégrera le service de gestion des amendes d’ALD mis sur le marché l’an dernier, qui offre à la fois le reporting détaillé mais aussi une interface d’affectation des contraventions. Celle-ci désigne le conducteur présumé responsable de l’infraction afin que l’avis de contravention lui soit directement adressé. « Cette digitalisation de l’offre sera d’abord proposée aux grands comptes, puis rapidement élargie à tous les contrats », prévoit Jean-François Chanal.

Alphabet s’appuie aussi sur l’expansion des technologies mobiles pour offrir depuis décembre 2015 une nouvelle version d’AlphaGuide. Cette application permet au conducteur de connaître les détails de son contrat, les prestations souscrites et les procédures afférentes, ainsi que les partenaires référencés les plus proches, par exemple pour un changement de pneus.

Dernière nouveauté, Alphabet a décidé de connecter l’agenda du conducteur à l’application. « Celle-ci devient un véritable assistant de mobilité au quotidien, en signalant les bouchons, les temps de trajet et, dès 2016, les solutions alternatives à privilégier en fonction des rendez-vous et déplacements, comme les transports en commun ou l’autopartage », ajoute Cédric Marquant.

L’éco-conduite perce à petits pas

S’il est un sujet sur lequel les loueurs n’ont guère le vent en poupe, c’est bien celui de l’éco-conduite. Leurs prestations sont en effet nettement concurrencées par celles des assureurs, comme Groupama avec Centaure, et par les actions menées en interne par les services formations ou qualité-hygiène-sécurité-environnement des entreprises.

Cependant, la progression de la télématique embarquée et la possibilité de remonter des données plus spécifiques sur la conduite des collaborateurs pourraient favoriser les loueurs. Ainsi, Diac Location a renforcé, il y a 18 mois, ce service en parallèle au lancement de l’outil de gestion de flotte Pro+Board. « Avec la télématique embarquée et cet outil, les gestionnaires de parc peuvent cibler les véhicules qui consomment le plus et identifier les 15 à 20 % d’utilisateurs sur lesquels il faut faire porter en priorité les efforts de formation», note Thibault Paland.

Pour affiner son offre et aligner un panel de solutions, Diac Location s’est associée à ECF. « En général, ces formations comprennent une première partie théorique d’environ une heure en salle pour sensibiliser aux dangers de la route et décrire certains types de comportements à risque. Ensuite, le formateur fait un premier tour de piste sur le terrain avec trois personnes à bord qui passent au volant à tour de rôle. Il peut alors mesurer les consommations et repérer les erreurs de chaque conducteur. Après un débriefing, les conducteurs mettent en pratique sur le terrain les conseils du formateur. L’expérience montre un recul de 20 à 30 % de la consommation entre les deux parcours », explique-t-il.

Les loueurs en partenariat autour de l’éco-conduite

ALD est également satisfait de son partenariat de huit ans avec Beltoise Évolution. « Nous recommandons cet accompagnement pour tous les collaborateurs qui consomment trop de carburant mais aussi pour ceux qui sont très accidentogènes. Il s’agit souvent de quelques personnes qui pèsent lourdement sur les statistiques de sinistralité d’une entreprise. Cela fonctionne très bien, avec des progrès sur la sinistralité, l’immobilisation des véhicules et l’assurance. En quatre à cinq ans, un dixième des conducteurs de la flotte d’ALD y sont passés », détaille Jean-François Chanal. Principal écueil : les performances des conducteurs fléchissent rapidement et d’autant plus en l’absence de piqûres de rappel.

Pour Alphabet, Cédric Marquant se montre plus réservé : « L’éco-conduite n’est pas ce qui fonctionne le mieux. Cela ne fait pas partie des priorités des clients mais la télématique devrait en relancer l’intérêt ». Mêmes réticences chez Citroën Business Finance qui « envisage de mettre en place une offre mais pas avant fin 2016 », complète Jean-Camille Pouliot.

Pour Gérard de Chalonge, ces stages impliquent l’immobilisation du collaborateur : « Chez Athlon, nous préférons donc proposer de l’e-learning au travers du partenariat avec Alerte Driving. Cette nouvelle formation, qui comprend une trentaine de modules avec des mises en situation du conducteur, se veut souple : le conducteur peut aller à son rythme. »

Disponible depuis décembre 2015, cette offre d’Athlon se décline de manière différente, adaptée à chaque pays. En janvier 2016, une dizaine de clients l’avaient déjà souscrite et Gérard de Chalonge estime qu’à l’issue des trente modules d’e-learning, la sinistralité et la consommation de carburant peuvent être réduites de 10 %.

À la recherche de relais de croissance

À côté de la LLD pure, les loueurs ont toujours cherché à élargir leur périmètre d’activité. Le fleet management demeure un créneau particulièrement attractif avec une progression de 10,6 % en 2015. Avec environ 43 % de son parc en fleet management, ALD Automotive en a pleinement profité. Le loueur se félicite aussi de son activité en « marque blanche » (Suzuki, Mitsubishi, Kia, Volvo, etc.).

ALD met de même en avant son implantation internationale dans 41 pays : « 40 % des clients utilisent ALD dans d’autres pays. Cela couvre les appels d’offres internationaux mais, parfois, il peut être question d’accompagner le salarié d’un client français en mission ponctuelle. »

Les loueurs s’attaquent aux particuliers

Les loueurs envisagent aussi de nouveaux relais de croissance avec le marché des particuliers ou la location de véhicules d’occasion. « Nous sommes en réflexion sur ce sujet. Faut-il commercialiser des VO en moyenne durée, en restant dans le B to B, en visant les particuliers ? », s’interroge Gérard de Chalonge, pour Athlon.

« Athlon a lancé aux Pays-Bas une offre internet à destination des particuliers autour de véhicules neufs pour de la longue durée. Plus de cent commandes par mois sont enregistrées. Mais notre organisation n’est pas forcément adaptée au marché du particulier. C’est un frein. Nous envisageons aussi la location de VO récents en moyenne durée pour satisfaire les besoins de nos clients dont les collaborateurs sont encore en période d’essai », anticipe Gérard de Chalonge.

Pour attirer et retenir des clients, les loueurs ne manquent pas d’imagination.

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