
Les entreprises réorganisent les flottes à la mesure de leurs ambitions RSE (responsabilité sociétale et environnementale), poussées par la loi d’orientation des mobilités (LOM) et les ZFE-m (zones à faibles émissions-mobilité). Dans ce contexte, les responsables de parc doivent veiller à intégrer des véhicules à faibles émissions, tout en gardant la maîtrise des coûts.
Pour mener à bien cette transition, les logiciels de gestion s’imposent. Car ils peuvent donner une vision précise d’un parc (âge des véhicules, motorisations, kilométrages) pour isoler les véhicules les plus susceptibles d’être remplacés par des modèles électrifiés ou peu...
Les entreprises réorganisent les flottes à la mesure de leurs ambitions RSE (responsabilité sociétale et environnementale), poussées par la loi d’orientation des mobilités (LOM) et les ZFE-m (zones à faibles émissions-mobilité). Dans ce contexte, les responsables de parc doivent veiller à intégrer des véhicules à faibles émissions, tout en gardant la maîtrise des coûts.
Pour mener à bien cette transition, les logiciels de gestion s’imposent. Car ils peuvent donner une vision précise d’un parc (âge des véhicules, motorisations, kilométrages) pour isoler les véhicules les plus susceptibles d’être remplacés par des modèles électrifiés ou peu émetteurs. « Le logiciel peut fournir des statistiques sur les véhicules les plus polluants », rappelle Laurent Figiel, dirigeant associé d’As Tech Solutions, éditeur du logiciel Opus Parc Auto, qui a succédé à As Tech Parc Auto. Autant de donnés susceptibles d’orienter le choix de modèles « verts ».
Les véhicules électrifiables
Au-delà de cette sélection, les logiciels de gestion apportent des indications sur les coûts potentiels des véhicules à faibles émissions. « Avec notre outil de car policy, nous proposons des références de modèles électriques et des cotations pour des loyers auprès des loueurs », souligne Louis Ravel, business développeur chez Dimo Sftware, l’éditeur du logiciel Notilus YourWay. Des indicateurs utiles pour les gestionnaires, alors que dans beaucoup d’entreprise, la transition énergétique s’organise difficilement. « Des clients ont du mal à se projeter dans l’électrification, pour des problèmes d’usage mais aussi de coût », poursuit Louis Ravel. En constatant que dans nombre d’entreprises, les flottes ne répondent pas aux attentes de la LOM.
Pour les accompagner, les éditeurs de logiciels de gestion multiplient donc les fonctionnalités. « Nous développons une solution qui fait appel à l’intelligence artificielle pour sélectionner les véhicules les plus “électrifiables” », reprend Louis Ravel. Pour sa part, l’éditeur de logiciels de gestion GAC Technology mise sur Iateract. Cette prestation emploie aussi l’intelligence artificielle pour orienter les gestionnaires vers les véhicules les plus aptes à l’électrification, sur la base d’une analyse poussée du parc.
« Nous avions aussi un module pour adaptater la flotte à la LOM, décrit Marion Achour, chef de produit GAC Car Fleet pour GAC Technology. Nous l’avons adapté avec un indicateur pour suivre en temps réel le niveau de renouvellement atteint, et s’il correspond aux objectifs de la LOM. » Cet indicateur se présente sous forme de graphiques, avec la répartition, en pourcentage et en nombre, des véhicules à faibles émissions et des véhicules thermiques. Il indique aussi le pourcentage de renouvellement atteint et l’objectif fixé par la LOM.
Vélos et crédit mobilité
Mais la transition énergétique ne se limite pas à la LOM, avec de multiples initiatives depuis l’intégration de vélos jusqu’à l’autopartage ou au crédit mobilité. Pour accompagner ces pratiques, les éditeurs enrichissent leurs interfaces de modules complémentaires. « Nous étendons la gestion de flotte dite “classique” (engins, voitures, poids lourds, etc.) à toute forme de mobilité, en gérant des parcs de vélos ou le crédit mobilité », illustre Marion Achour pour GAC Technology. Cet éditeur met ainsi en place, avec les loueurs de vélos, des API pour remonter aux entreprises les informations concernant ces flottes, dont les données de facturation.
Avec le crédit mobilité, la demande reste restreinte, « mais elle existe dans les grands groupes et se diffuse aux plus petites entreprises », constate Marion Achour. Pour gérer ce crédit mobilité, les montants des dépenses sont recueillis auprès des salariés. « Les photos des notes de frais peuvent être transférées par e-mail ou par la messagerie intégrée dans GAC Car Fleet », précise cette responsable.
Si les interfaces ne sont pas établies, les salariés renseignent eux-mêmes les informations sur les coûts de leurs trajets, des coûts ensuite déduits de leur enveloppe budgétaire globale dans le logiciel. Tout l’intérêt de remonter ces informations est de centraliser en un seul point ces dépenses, « et de les regrouper pour les salariés qui bénéficient d’un véhicule de fonction et d’un crédit mobilité » complète Marion Achour.
Des services sur smartphone
Point commun à ces services : ils sont accessibles avec des applications sur smartphone. « Jusqu’ici, le salarié pouvait faire toutes ses demandes de réservation sur GAC Car Fleet. Désormais, il peut les faire avec son téléphone et l’application MyCarFleet », avance Marion Achour.
Mais les évolutions des outils dépassent les seules « nouvelles mobilités ». « En début d’année, nous avons lancé une application conducteur pour favoriser les échanges avec le gestionnaire de flotte », rappelle Louis Ravel pour Notilus. Avec des fonctionnalités pour soulager ce responsable des échanges les plus chronophages avec les conducteurs. Ces derniers peuvent par exemple trouver sur l’application l’ensemble des pièces dont ils ont besoin : carte verte, grise, etc. « Lors d’un renouvellement, le salarié peut aussi accéder à un catalogue déporté de véhicules et avec la loi Montagne, l’application peut créer un référencement des fournisseurs », ajoute Louis Ravel.
Notilus peut aussi faire remonter des informations du gestionnaire de flotte vers les conducteurs. « Ce gestionnaire peut alors lancer des campagnes de recueil des kilométrages », note Louis Ravel. Pareillement, en cas de sinistre, l’application permet de prendre des photos pour un état des lieux du véhicule, ensuite exportées dans le logiciel.
Mais ces applications peuvent aussi devenir des outils pour le gestionnaire. « Depuis quelques mois, avec notre application mobile, le gestionnaire a accès non pas à la version mobile du logiciel mais à une version de consultation de l’ensemble du détail des véhicules du parc », détaille Marion Achour, pour GAC Technology.
Des outils « traditionnels »
De son côté, Dimo Software a lancé, fin 2021, un lecteur de grilles de fluidité. « Après la crise sanitaire qui a demandé un gros travail de gestion des contrats, nos clients ont pu intégrer leur matrice de fluidité avec une aide à la décision pour analyser les effets de la loi de roulage », indique Louis Ravel.
Ces enrichissements réguliers participent aussi à l’attractivité des logiciels de gestion. Certains éditeurs apportent d’ailleurs des évolutions personnalisées, mais ce sur mesure peut se révéler coûteux. D’autres optent pour des mises à jour qui profitent au plus grand nombre. Chez Dimo Software, Notilus YourWay s’adresse en priorité aux PME et ETI, et à quelques grands comptes à la tête de 20 à 3 500 voitures. « Nous restons sur cette clientèle pour des raisons évidentes de spécificité des besoins, et pour garder une harmonie des besoins et partager notre plate-forme de gestion avec l’ensemble de nos clients », résume Louis Ravel. Un critère déterminant pour choisir le logiciel le plus adapté à sa flotte.
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