« Pour mettre en place une solution comme Citylogin, il faut des entrepôts à l’entrée, même dans la ville, où le mètre carré est rare et cher, et qui sont associés à un certain nombre de nuisances », rappelle Charlotte Migne pour FM Logistic. Citylogin fait circuler jusqu’à l’entrée des villes des camions de 20 t ou 44 t pour approvisionner des entrepôts urbains (voir le témoignage).
Trois leviers permettent de dépasser cette contrainte. « Le premier : concevoir des espaces mixtes où la logistique côtoie d’autres activités, voire des bureaux et des logements, comme l’a fait Sogaris à Chapelle International (Paris 18e), dans le but de...
« Pour mettre en place une solution comme Citylogin, il faut des entrepôts à l’entrée, même dans la ville, où le mètre carré est rare et cher, et qui sont associés à un certain nombre de nuisances », rappelle Charlotte Migne pour FM Logistic. Citylogin fait circuler jusqu’à l’entrée des villes des camions de 20 t ou 44 t pour approvisionner des entrepôts urbains (voir le témoignage).
Trois leviers permettent de dépasser cette contrainte. « Le premier : concevoir des espaces mixtes où la logistique côtoie d’autres activités, voire des bureaux et des logements, comme l’a fait Sogaris à Chapelle International (Paris 18e), dans le but de mieux travailler sur leur acceptation », détaille cette responsable. Le second levier repose sur la verticalité. « De nombreuses réflexions sont menées sur de la logistique en hauteur ou dans les parkings, comme cela se fait au Japon depuis des années », poursuit-elle.
Mixité, verticalité et modularité
Enfin, le dernier levier réside dans la modularité. « C’est celui que FM Logistic étudie avec le projet P.L.U.M.E. mené en partenariat avec le spécialiste de la transformation urbaine Novaxia et le soutien de la région Île-de-France, indique Charlotte Migne. Des espaces très bien positionnés en ville restent vacants durant un à deux ans avant leur rénovation, du fait d’une spécificité administrative française. Or, c’est à peu près la temporalité d’un contrat logistique. Nous avons donc eu l’idée de déplacer l’entrepôt selon la disponibilité de ces espaces vacants », relate-t-elle.
« Novaxia doit donc mettre à disposition des sites vacants et bien situés ; tandis que nous devons repenser notre activité pour créer un entrepôt “plug and play“. Cela consiste par exemple à utiliser des chambres froides en containers. Pour l’instant, nous cherchons un site adapté, sachant que les sites rénovés ne sont jamais complètement faits pour la logistique. Mais il reste indispensable de disposer de quais de chargement-déchargement, d’espaces de livraison, etc. Cela prend du temps et il faut rassurer les équipes qui vont devoir s’investir tout en sachant qu’elles changeront de site dans un an », conclut Charlotte Migne.