
Loïc Sahut est coordinateur référentiel et performance santé, sécurité, environnement, chez Safran.
« En 2016, nous avons introduit un référentiel sur le risque routier. Chacun de nos sites, aussi bien à l’international qu’en France, peut alors se positionner sur cette question en prenant en compte les adaptations nécessaires selon chaque pays. Ce référentiel comprend quatre niveaux qui doivent être complétés avant de passer au suivant.
Il y a par exemple six attentes à satisfaire dans le premier niveau, comme mener une initiative de prévention au risque routier au moins une fois par an. Dans les exigences de deuxième niveau, il faut que soit nommé un sponsor risque routier au sein du comité de direction du site concerné ; ce sponsor devient alors le cadre qui relance les initiatives de sécurité routière sur le site. Au quatrième niveau, une enquête systématique sur les accidents corporels domicile-travail est réalisée. Doit aussi être mise en place une réflexion avec les sociétés voisines sur le risque routier.
Nous préférons que les sites s’approprient cette thématique du risque routier plutôt que de l’imposer. Les niveaux sont franchis progressivement sur les sites, et cela peut demander plusieurs années. Le passage d’un niveau à l’autre se fait grâce à une auto-évaluation. Quand les responsables estiment un niveau franchi, les autoévaluations des sites sont validées par des audits menés par des équipes internes qui vérifient la conformité de l’autoévaluation.
Certains sites étaient certifiés pour la partie sécurité en norme OHSAS 18001. Les sites ont peu à peu abandonné ce référentiel au profit des standards SSE internes Safran, plus exigeants en termes de performance. »
Dossier - Sécurité routière : accélération sur la prévention
- Prévention routière : des entreprises impliquées
- Loïc Sahut, Safran : « Les sites s’approprient la sécurité routière »
- Nathalie Da Silva, Onet : « La formation crée de l’émulation entre les participants »
- Accident de Lunéville : la responsabilité de l’entreprise est-elle engagée ?
- Ristourne trajet : un levier de baisse des coûts
- Géraldine Barruche, centre hospitalier Esquirol de Limoges : « Faire en sorte que la personne se soigne »
- Addictions : une préoccupation croissante des entreprises
- Sophie de Sousa, Corinne Le Drogo, Tennant : « Une baisse de 47 % des survitesses en six mois »
- Outils connectés : au service de la sécurité