Voici quatre points à étudier de près pour optimiser la gestion des sinistres de votre flotte automobile.
par La Rédaction -
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Compléter le constat amiable
Lorsque ce document est signé et que les deux feuillets sont désolidarisés, le responsable est aisé à désigner. Vous avez un avocat en la personne de votre assureur mais il ne pourra aller à l’encontre de ce que vous avez indiqué et démontrer ce que vous ne lui avez pas permis de prouver.
L’estimation des responsabilités
Les assureurs ont presque tous signé la Convention IRSA (convention d’indemnisation directe des assurés et de recours entre sociétés d’assurance automobile)...
Compléter le constat amiable
Lorsque ce document est signé et que les deux feuillets sont désolidarisés, le responsable est aisé à désigner. Vous avez un avocat en la personne de votre assureur mais il ne pourra aller à l’encontre de ce que vous avez indiqué et démontrer ce que vous ne lui avez pas permis de prouver.
L’estimation des responsabilités
Les assureurs ont presque tous signé la Convention IRSA (convention d’indemnisation directe des assurés et de recours entre sociétés d’assurance automobile) qui prévoit l’application d’un barème de responsabilité de treize cas applicables aux accidents entre deux véhicules.
Ce barème ne peut être imposé aux assurés et c’est la loi sur les accidents de la circulation (loi Badinter du 5 juillet 1985) qui doit s’appliquer.
Celle-ci prévoit que chaque conducteur est en droit d’être indemnisé totalement sauf à ce qu’il ait commis une faute, appréciée indépendamment du comportement de son adversaire, qui réduise l’indemnisation ou l’en exclut totalement.
Cela signifie que, pour certains accidents, les conducteurs peuvent tous deux être considérés comme non responsables ou, à l’inverse, être chacun totalement responsable.
La Convention IRSA prévoit que les assureurs doivent apprécier les responsabilités de leurs assurés sur la base du droit (loi Badinter et code de la route) pour les indemniser en lieu et place de la compagnie du responsable pour ensuite, effectuer un recours contre l’assureur responsable en se référant au barème conventionnel.
Cependant, l’ensemble du règlement est souvent effectué en retenant le barème des responsabilités plus facile à expliquer aux assurés que la loi.
Bien entendu, si votre véhicule fait l’objet d’une assurance « dommages accidentels », c’est cette assurance qui jouera, quelle que soit la responsabilité du conducteur. Votre assureur exercera ensuite un recours contre la compagnie responsable en utilisant la convention.
L’estimation des coûts de sinistre
La prise en charge des dommages à vos véhicules peut varier selon que vous êtes indemnisé au titre d’une garantie de « dommages » (dommages accidentels, vol, etc.) ou en avance sur recours dans le cadre de la Convention IRSA.
Indemnisation au titre d’une garantie de dommages d’une réparation
Exemple de décompte : camionnette endommagée au cours d’un accident responsable
Frais de réparation HT validés par l’expert
2 500 euros
+ TVA (sauf si vous avez la faculté de la récupérer)
+ 0 (TVA récupérable sur les utilitaires)
– accessoires non garantis, vétusté sur certaines pièces ou sur les pneus (si endommagés dans l’accident)
– 60 euros (usure des pneus)
– franchise*
– 250 euros
= indemnité ou prise en charge adressée au réparateur
= 2 190 euros
* La franchise n’est pas déduite lorsque l’accident n’est pas responsable et que votre assureur peut la récupérer dans le cadre de la Convention IRSA. Si la Convention IRSA n’est pas applicable (exemple : accident avec un véhicule immatriculé à l’étranger), elle est déduite et remboursée lorsque le recours aboutit.
Indemnisation au titre d’une avance sur recours effectuée dans le cadre de la Convention IRSA seule
Exemple de décompte : voiture particulière, non assurée « tous risques », endommagée dans un accident avec un tiers responsable à 50 %
Frais de réparation HT validés par l’expert
4 000 euros
+ TVA (sauf si vous avez la faculté de la récupérer)
+ 800 euros (TVA 20 % non récupérable sur les voitures particulières)
+ vétusté sur certaines pièces ou sur les pneus
+ 0
x taux de responsabilité du tiers
x 50 %
= indemnité ou prise en charge adressée au réparateur
= 2 400 euros
Indemnisation lorsque le véhicule est déclaré économiquement irréparable par l’expert (frais de réparation supérieurs à la valeur de remplacement).
Vous pouvez être indemnisé au titre d’une garantie de « dommages » ou en avance sur recours dans le cadre de la Convention IRSA.
Vous acceptez l’offre de racheter l’épave que l’assureur est tenu de vous proposer
Vous refusez de céder le véhicule à votre assureur
Valeur de remplacement HT à dire d’expert
Valeur de remplacement HT à dire d’expert
+ TVA (sauf si vous avez la faculté de la récupérer)
+ TVA (sauf si vous avez la faculté de la récupérer)
– valeur de l’épave évaluée par l’expert
– franchise si vous êtes indemnisé au titre d’une garantie de « dommages »
– franchise si vous êtes indemnisé au titre d’une garantie de « dommages »
= indemnité à la charge de votre assureur
= indemnité à la charge de votre assureur + remboursement de la valeur de l’épave si vous produisez une facture de réparation
Exemple : voiture assurée « tous risques » avec une valeur de remplacement de 12 000 euros HT
Frais de réparation : 14 000 euros HT
Valeur de l’épave selon l’expert : 1 000 euros
Franchise : 250 euros
Vous acceptez l’offre de racheter l’épave que l’assureur est tenu de vous proposer
Vous refusez de céder le véhicule à votre assureur
Limiter l’immobilisation d’un véhicule suite à un accident
Les solutions diffèrent selon que votre véhicule est roulant ou non.
Votre véhicule est roulant : vous demandez à votre assureur (ou intermédiaire) d’organiser un rendez-vous d’expertise qui n’immobilise votre véhicule qu’une journée en insistant sur le fait que l’expert doit impérativement passer le jour convenu. L’alternative consiste à utiliser un garage doté de la photo-expertise si les dommages sont bénins et ne nécessitent pas le déplacement d’un expert.Lorsque le rapport d’expertise est établi et qu’une prise en charge est adressée par votre assureur au réparateur, vous convenez avec le garage d’un rendez-vous afin de limiter l’immobilisation à la durée réelle des réparations.
Votre véhicule n’est pas roulant : il a été remorqué dans un garage et il faut alors que toute la chaîne de gestion du sinistre participe à la réduction des délais.La déclaration de l’accident à l’assureur doit être réalisée sans délai afin qu’un dossier soit rapidement établi. Elle peut être faite par téléphone afin qu’un expert soit missionné avant même la réception du constat amiable, ce que certains assureurs ou intermédiaires acceptent de faire.Un suivi diligent permet d’éviter les retards dans l’expertise : passage de l’expert différé, remise tardive du rapport. La réparation peut être entreprise dès que l’expert est intervenu mais la connaissance du rapport conditionne l’envoi d’une prise en charge au réparateur. Le délai de mise en atelier est à négocier avec le garage. Enfin, la reprise du véhicule suit immédiatement sa mise à disposition.
Les plates-formes spécialisées, lorsqu’elles ont un comportement proactif, connaissent tous les moyens d’accélérer la remise en état des véhicules pour réduire leur immobilisation et le coût des véhicules de remplacement.
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