
Depuis plusieurs années déjà, Lyreco a intégré le principe de durabilité à sa culture d’entreprise. Sous l’impulsion du service qualité, sécurité et développement durable (QSDD) dirigé par Daniel Léoni, les actions en faveur de la mobilité durable se multiplient. Et cela a débuté dès 2010 avec la rédaction d’un bilan carbone en partenariat avec l’Ademe. Une démarche qui a conduit Lyreco à appréhender précisément les impacts de son activité de livraison sur l’environnement et à définir également des objectifs quantifiables.
Moins de carburant et moins de CO2
« Nous avons pu fixer notre objectif de réduction des émissions à 20 % sur quatre ans...
Depuis plusieurs années déjà, Lyreco a intégré le principe de durabilité à sa culture d’entreprise. Sous l’impulsion du service qualité, sécurité et développement durable (QSDD) dirigé par Daniel Léoni, les actions en faveur de la mobilité durable se multiplient. Et cela a débuté dès 2010 avec la rédaction d’un bilan carbone en partenariat avec l’Ademe. Une démarche qui a conduit Lyreco à appréhender précisément les impacts de son activité de livraison sur l’environnement et à définir également des objectifs quantifiables.
Moins de carburant et moins de CO2
« Nous avons pu fixer notre objectif de réduction des émissions à 20 % sur quatre ans et d’ici fin 2014, soit 8 400 tonnes de CO2 rejetées en moins. Quant à la consommation de carburant, nous voulons la diminuer de 7 % pour les commerciaux et de 4 % pour les chauffeurs livreurs », avance Daniel Léoni. À partir de ces chiffres, plusieurs pistes de réflexion ont été lancées pour tenter de limiter l’impact environnemental. Avec d’ores et déjà des résultats à la clé : cette année, Lyreco a prévu d’économiser au total plus de 81 000 litres de carburant par rapport à l’année précédente ; à l’heure actuelle, ce sont plus de 40 000 l dont la consommation a été évitée. Depuis 2011, 3 400 tonnes de CO2 n’ont pas été rejetées grâce aux diverses mesures impulsées.
Parmi les actions, les motorisations alternatives au diesel figurent en bonne place. Une mesure devenue indispensable dans la livraison, entre autres à cause des restrictions de circulation établies dans les centres villes de métropoles françaises et plus globalement européennes. « Nous préférons devancer la loi plutôt que la subir », explique Daniel Léoni.
De premiers tests avec des modèles électriques ont été effectués au Royaume-Uni à l’occasion de la mise en place du péage londonien, péage dont sont exonérés les véhicules électriques. Ces expérimentations ont été étendues dans plusieurs pays dont la France avec l’arrivée il y a deux ans des premiers Kangoo Z.E. Ces véhicules affichent un coût d’achat égal à celui de leurs homologues thermiques grâce notamment au bonus écologique de l’État. « Le TCO de ces modèles électriques est tout à fait comparable, le surcoût de la batterie étant absorbé par les économies réalisées sur les autres postes de dépenses tels que l’entretien ou encore le carburant », précise Daniel Léoni. Sous l’angle environnemental, le constat est également positif, avec des tournées effectuées sans aucune émission de CO2, ni de particules.
Un bilan en demi-teinte pour l’électrique
Mais malgré ces éléments positifs, le retour sur investissement de l’électrique n’est pas suffisant pour Lyreco. Avec l’intégration des Kangoo Z.E., la société dû procéder à une modification de l’organisation de ses livraisons, avec un fractionnement des tournées.
Objectif : raccourcir ces dernières pour être en adéquation avec l’autonomie, et autoriser la recharge des véhicules électriques entre deux trajets. Au final, malgré une réorganisation du mode de livraison, les tests n’ont pas été concluants. « La productivité a reculé : tandis qu’un chauffeur peut livrer jusqu’à une trentaine de commandes avec un modèle thermique, l’électrique ne permet la livraison que d’une quinzaine », constate le responsable.
Le problème ne vient pas de l’autonomie, qui convient parfaitement aux livraisons d’environ 90 km, mais plutôt de la charge utile. Car si le marché de l’électrique semble se développer progressivement, il est encore difficile de trouver des modèles de plus de 3,5 tonnes. « Si les constructeurs n’élargissent pas leur gamme avec des utilitaires proposant une plus grande charge utile, nous ne pourrons malheureusement pas faire davantage appel à l’électrique », confie Daniel Léoni.
Une flotte qui se convertit au GNV
En attendant, l’entreprise a donc dû se tourner vers d’autres motorisations alternatives, à savoir le GNV, gaz naturel pour véhicule. De premiers tests de livraison avec cette énergie alternative ont été menés il y deux ans, et avec succès. Résultat : Lyreco comptera, d’ici la fin d’année, 30 VU dont 10 poids lourds carburant au GNV, soit 8 % de sa flotte totale de VUL.
Ce qui a convaincu le fournituriste d’investir dans le GNV : une autonomie certes divisée par deux par rapport à un véhicule thermique, mais bien supérieure à un modèle électrique, un impact en CO2 neutre, mais aussi de faibles émissions de particules. Un carburant écologique, mais aussi économique malgré un surcoût à l’achat de l’ordre de 20 % par rapport à un équivalent thermique. « Le TCO global d’un véhicule GNV est finalement à peu près identique à celui d’un thermique grâce notamment à un coût du carburant plus faible et à un entretien allégé », note Daniel Léoni. Sans problème de charge utile : un 3,5 t peut transporter jusqu’à 1 300 kg de fournitures.
Seul bémol pour cette motorisation : un réseau de distribution du GNV encore peu développé et très coûteux à construire. Aujourd’hui, Lyreco poursuit cependant ses efforts d’investissement dans le GNV afin de réduire toujours plus les émissions de particules dans l’atmosphère et lutter contre le bruit en milieu urbain. Prochaine étape dans la diversification de sa flotte : l’intégration d’hybrides dans la car policy. « À condition que nous trouvions des modèles au TCO égal aux thermiques du même segment », reprend le directeur du service QSDD.
Au-delà des livraisons, Lyreco repense aussi plus largement l’ensemble de ses déplacements. Jouer sur l’intermodalité pour les trajets domicile-travail fait partie des pistes explorées dans le cadre du plan de déplacement instauré il y a cinq ans.
Repenser les trajets dans l’entreprise
Outre l’abonnement aux transports en commun remboursé à 50 %, un site internet de co-voiturage a été établi, hébergé sur le site du Syndicat intercommunal pour les transports urbains de la région de Valenciennes (Siturv). À l’heure actuelle, une centaine de collaborateurs recourent régulièrement à ce service pour leurs trajets domicile-travail. « Avec des prix des carburants en hausse, le co-voiturage fait de plus en plus d’adeptes », confirme Daniel Léoni.
Mais Lyreco voit plus loin : un programme de communication doit être lancé pour démocratiser un peu plus le co-voiturage. Et toutes les occasions sont bonnes pour promouvoir les modes alternatifs de déplacement : lors de la Semaine des déplacements et celle du développement durable, Lyreco organise des journées d’animation afin de convaincre ses collaborateurs de suivre la voie de la mobilité durable.
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