
La mairie de Montreuil (93) teste son premier utilitaire rétrofité depuis la fin janvier. La conversion de ce Renault Trafic a été réalisée par le grenoblois Tolv, ancien Phoenix Mobility. « La réussite de ce premier partenariat ouvre la voie à une généralisation de ce procédé innovant et écologique. Une cinquantaine de véhicules des services de la ville sont éligibles à cette conversion électrique grâce à la technique du rétrofit », détaille le maire de la ville, Patrice Bessac.
Ce premier utilitaire rétrofité se verra tester dans le cadre d’une utilisation quotidienne pour des déplacements dans la commune. Son intégration offre aussi l’occasion pour le garage municipal d’évaluer s’il est en mesure à l’avenir de prendre en charge lui-même l’opération de rétrofit. Ce qui supposerait un plan de formation adapté, depuis l’achat du kit de batteries jusqu’au montage sur le véhicule. « Cette prise en charge par le garage municipal pourrait s’accompagner de prises de contact avec les lycées professionnels du secteur automobile afin d’accompagner les formations des nouvelles générations de mécaniciens et mécaniciennes », précisent les deux partenaires.
ZFE-m, LOM et économies
La mairie de Montreuil, avec ce rétrofit, entre dans le cadre de la ZFE-m du Grand Paris et de la loi d’orientation des mobilités (LOM). Et le rétrofit présente aussi un avantage d’ordre économique. Il implique en effet « moins d’achats de nouveaux véhicules, la suppression des pleins de carburant et la réduction des frais de maintenance », énumère Patrice Bessac.
Pour Tolv, ce véhicule pourrait constituer le début d’une collaboration à plus grande échelle : avec la mairie de Montreuil, mais aussi avec l’ensemble des neuf communes voisines du territoire d’Est Ensemble dont Patrice Bessac est président. « Au-delà de simplement convertir un véhicule de la flotte de Montreuil, nous avons travaillé ensemble pendant plusieurs mois pour bien comprendre les besoins des agents et proposer une conversion qui répond vraiment aux besoins des collectivités », estime Antoine Desferet, cofondateur de Tolv.