
Les ventes sur le marché des utilitaires (VUL) neufs demeurent à la peine en cette année 2022. Les problèmes de production, liés notamment à la pénurie de composants électroniques, ont multiplié les arrêts de production chez tous les constructeurs. Avec, à la clé, des délais de livraison rallongés alors que, globalement, les carnets de commandes se montrent plutôt bien garnis. Si la situation paraît quelque peu s’améliorer, le retour à la normale n’est pas pour demain.
Autre évolution sensible : la part des ventes des VU électriques décolle, bien que ces modèles ne représentent encore qu’une faible proportion du marché. Mais ces solutions...
Les ventes sur le marché des utilitaires (VUL) neufs demeurent à la peine en cette année 2022. Les problèmes de production, liés notamment à la pénurie de composants électroniques, ont multiplié les arrêts de production chez tous les constructeurs. Avec, à la clé, des délais de livraison rallongés alors que, globalement, les carnets de commandes se montrent plutôt bien garnis. Si la situation paraît quelque peu s’améliorer, le retour à la normale n’est pas pour demain.
Autre évolution sensible : la part des ventes des VU électriques décolle, bien que ces modèles ne représentent encore qu’une faible proportion du marché. Mais ces solutions électriques intéressent de plus en plus des professionnels en recherche de véhicules d’intervention ou de livraison pour accéder au dernier kilomètre et aux ZFE-m (zones à faibles émissions-mobilité).
Citroën : passage à l’hydrogène
Chez Citroën, les responsables de la marque expliquent la baisse des immatriculations, soit – 22 % à la fin du troisième trimestre 2022, par « des problèmes de production liés à la crise des semi-conducteurs. Cependant, à fin juin, Citroën affichait une hausse de presque 3 points de sa part de marché. La C3 arrivait ainsi en tête des véhicules de société, et le Jumpy affichait + 1,7 point sur un segment en croissance, en atteignant 27 % des immatriculations. Les ventes de Berlingo se situaient en tête du segment des petits utilitaires et le Jumper progressait de plus de 2 points de part de segment », expose-t-on chez Citroën. Mais ces problèmes de production devraient encore durer et Citroën ne se risque pas à estimer de retour à la normale « dans un contexte qui reste flou ».
Du côté de sa gamme, Citroën a revu son offre autour de deux finitions, avec aussi de nouveaux moteurs qui respectent les dernières législations en vigueur. « Nous avons également lancé, au cours des derniers mois, l’ë-Jumpy Hydrogen. Ce qui nous permet de prendre pied sur ce marché naissant mais qui peut offrir une solution pour les usages où l’autonomie de nos VUL électriques classiques ne suffit pas et où le besoin d’une recharge en moins de cinq minutes devient une obligation », conclut la marque.

Fiat Professional : l’électrique s’organise
La marque Fiat est à la peine cette année avec 6,3 % de part de marché à fin juin. « Ce recul tient à plusieurs facteurs : des difficultés de production plus importantes sur le Ducato, liées aux équipements technologiques de dernière génération qui ont fortement pesé sur notre performance », note-t-on chez Fiat Professional. Mais le renouvellement de la gamme est achevé avec le lancement des derniers Scudo et E-Scudo en avril, en attendant les récents Doblo et E-Doblo en fin d’année. « Cela nous met dans les meilleures conditions pour redresser cette performance dans les prochains mois. Le Scudo réalise d’ailleurs, au troisième trimestre, des performances supérieures à celles de son prédécesseur Talento », avancent les responsables de Fiat Professional. Qui poursuivent : « Les contraintes de production restent significatives et nous n’avons pas d’estimations fiabilisées sur leur durée. » La marque italienne n’en compte pas moins prendre sa part dans la progression des ventes de véhicules électriques, avec une gamme entièrement électrifiée en fin d’année. En outre, Fiat compte aussi sur les nouvelles versions des Ducato et Fiorino qui intégreront des motorisations 6.4 répondant aux normes les plus récentes.

Ford : électrons et conversion
Ford France envisage un marché du VU total à 430 000 immatriculations en 2022, avec une part de marché de 7,3 à 7,4 %, soit environ 32 000 immatriculations. « Nous sommes plutôt satisfaits de ces résultats compte tenu des difficultés de production rencontrées du fait de la crise des semi-conducteurs », déclare Ford. Qui mise particulièrement sur les Transit Custom, Transit 2T et Ranger. Ford évoque aussi l’électrification de sa gamme avec, en tête, l’E-Transit 2T, « un grand succès dont le carnet de commandes en France se positionne à un niveau similaire à celui du marché britannique. Et nous misons sur le tout récent E-Transit Custom présenté lors du dernier IAA de Hanovre, ainsi que sur sa déclinaison hybride rechargeable, pour renforcer nos ventes de VU électrifiés », ajoute-t-on chez Ford France.
Les versions carrossées constituent également un axe de développement pour le VU chez Ford, avec un élargissement des conversions d’usine associé, dans ce cadre, à un accompagnement des professionnels avec l’offre Ford Ready. La gamme de versions carrossées se compose de diverses solutions : bennes et plateaux, véhicules frigorifiques, caisses grand volume. En cette fin d’année, Ford s’appuie aussi sur la dernière génération du Ranger avec sa version Raptor pour conserver ses parts de marché sur le segment du pick-up. Les autres versions « classiques » du Ranger seront lancées courant 2023.

Mercedes-Benz : le mix électrique
Pour Stéphane Renault, directeur marketing de Mercedes-Benz Vans France, « la pénurie de semi-conducteurs et les délais d’approvisionnement en composants ont limité la production de nos usines. Au cumul à fin septembre, nous sommes à – 21,4 % dans un marché à – 22,4 % par rapport à 2021. Mais par rapport à 2019, dernière année de référence, nous atteignons – 19 % dans un marché à – 28 %. Au cumul à fin août dernier, grâce au nouveau Citan, nous avons enregistré – 9 % sur le segment S1 (- 33 % pour l’ensemble du S1), et – 5,7 % en S2 (- 18 %), soit le segment des Vito, EQT et Classe V. Mais sur le segment du S3, celui du Sprinter, nous sommes à – 31 % contre – 26 % pour tout le segment. Septembre 2022 a été le seizième mois consécutif de baisse du marché. Nous estimons que 2022 finira aux alentours de – 18-20 % », anticipe Stéphane Renault. En soulignant que les contraintes de production liées aux difficultés d’approvisionnement en composants électroniques devraient durer jusqu’à mi-2023.
Concernant les véhicules électriques, le mix de Mercedes est passé de 4 à 5 % à fin septembre dernier. Et ce mix devrait doubler l’an prochain avec une offre électrique sur l’intégralité de la gamme. « L’électrification devient une réalité pour nos clients. Nos commerciaux grands comptes et notre réseau remontent une bonne satisfaction de la part des clients employant nos VUL 100 % électriques », avance Stéphane Renault. Selon ce responsable, ces modèles correspondent à des besoins précis (tournées récurrentes, points de recharge identifiés, etc.).
Une demande électrique
« En outre, le transport de personnes reprend et il est demandeur de navettes électriques (tourisme, taxis, VTC, collectivités). Pour le transport de marchandises, une demande certaine existe (expressistes, livreurs, collectivités). En revanche, nous ne constatons pas encore de demande des artisans (mono-possesseurs) mais cela devrait changer avec nos eCitan, EQT et eVito à autonomie accrue », anticipe Stéphane Renault. Les premières livraisons de l’eVito, avec la nouvelle batterie qui offre jusqu’à 311 km d’autonomie contre 150 auparavant, ont débuté et la fin d’année verra les premières ventes des eCitan et EQT. En 2023 seront lancées les versions longues des Citan, eCitan et EQT. Enfin, l’eSprinter nouvelle génération, à l’autonomie doublée (157 km aujourd’hui), sera lancé au second semestre, avec une version châssis-cabine (carrossable).

IVECO : l’arrivée de l’eDaily
Chez Iveco, Amaury Bouchet, directeur de la gamme utilitaires, explique qu’« à fin août 2022, le marché du 3,5 t-7,49 t s’affichait en recul de 25 % par rapport à 2021 mais aussi par rapport à 2019, année de référence. Iveco détient 17,8 % des parts de ce marché, avec une progression de 1,4 point, passant ainsi au deuxième rang. Sur le segment de la benne, cœur de métier du Daily, Iveco s’arroge 36 % du marché. Sur le fourgon, nous sommes le deuxième constructeur avec près de 14 % du marché », décrit Amaury Bouchet. Et en matière d’énergies alternatives (électrique, gaz naturel), soit 2,2 % du marché global, Iveco représentait 26 % du marché à fin août. Selon Amaury Bouchet, 2022 devrait se conclure autour de 90 000 véhicules pour le marché global, à environ – 20 %. 2022 ne sera peut-être pas un bon cru, mais cette année devrait rester assez soutenue, soit l’équivalent de 2017. Du côté des difficultés de production, Amaury Bouchet rappelle que « nous avons su maintenir en 2022 un bon niveau de production et donc de livraisons, avec une disponibilité quasi immédiate des véhicules. »
De l’électrique et du GNV
En parallèle, la gamme du Daily évolue en cette fin 2022 avec le lancement de sa version électrique. Les premières ventes de cet eDaily devraient démarrer au premier trimestre 2023, venant compléter l’offre GNV. « En 2023, le marché des VU électriques de 3,5 t-7,49 t devrait se situer autour de 3 500 unités, soit près de 4 % du marché global qui devrait, lui, atteindre les 100 000 unités », estime Amaury Bouchet. En plus de l’eDaily, Iveco va lancer la prochaine version 4×4 de son VU et les premières livraisons de Daily dotés de la suspension intelligente Air-Pro sont prévues très bientôt.

MAN : numérique et électrique
Chez MAN Truck & Bus France, Paul de Saxcé, directeur véhicules utilitaires, estime que « 2022 a été un marché compliqué et en forte baisse par manque d’offres et non de commandes. Les difficultés d’approvisionnement en semi-conducteurs et la hausse très forte des coûts de production ont beaucoup impacté nos livraisons. Le marché toutes marques accuse – 30 % sur le segment associé à nos TGE », expose ce responsable. En soulignant que ce marché n’en reste pas moins dynamique, notamment avec le transport express, le secteur paysager ou les loueurs courte durée. « La tendance est à l’amélioration pour la fin d’année », reprend Paul de Saxcé. Qui s’attend à une reprise qui relèvera les chiffres du marché global à – 25 %, voire – 20 % sur le segment du TGE.
« Si la situation n’évolue pas, nous estimons que les difficultés d’approvisionnement liées aux semi-conducteurs ne seront pas résolues avant mi-2023. Mais sommes confiants : nos carnets de commandes sont pleins et l’augmentation soutenue de nos ventes devrait se poursuivre dans les années à venir », pronostique Paul de Saxcé. L’eTGE doit aussi faire face à ces difficultés de production malgré une forte demande : cette version électrique génère 10 % des ventes globales de TGE. Par ailleurs, le TGE vient d’obtenir l’extension de son homologation Heavy Duty, ce qui élargit les possibilités de carrosserie.
Une palette de nouveaux services
Les VU MAN intègrent aussi de nouveaux services numériques dont MAN Now (mises à jour logicielles « over the air »), ou l’application gratuite MAN Driver App proposée depuis septembre. Celle-ci donne accès à l’ensemble des informations relatives au bon fonctionnement du véhicule, aux actions de déclaration de sinistres en cas de panne, aux appels de dépannage MAN Mobile24, ou à la recherche de points de service, de tutoriels vidéo. Le TGE bénéficie aussi désormais de la gestion proactive de la maintenance avec MAN ServiceCare dans le cadre des packs S et M. Enfin, le service MAN Efficient-
Route pour VUL sera lancé courant 2023. Il fournira des cartes à jour et des informations routières en temps réel, avec la solution Geo pour localiser les véhicules d’une flotte et planifier les itinéraires.

NISSAN : le Townstar EV fait son entrée
Chez Nissan, Guillaume Dirrig, directeur des ventes, rappelle que « le marché du VUL a clos le premier semestre 2022 en retrait de 24 %. Sur cette période, nos immatriculations de VU ont reculé de 30 %. Ce marché a été fortement touché par les problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs. Mais cela ne reflète pas la dynamique commerciale : nos prises de commandes étaient excellentes sur les six premiers mois de 2022, avec + 32 % par rapport au premier semestre 2021 », poursuit Guillaume Dirrig. »
À fin juin, Nissan a ainsi enregistré une augmentation de 65 % des commandes pour le Primastar et de 17 % pour l’Interstar. « Et cela fait suite à une année 2021 record pour nos VUL, avec plus de 10 000 commandes. Lancé en décembre dernier en version essence, le Townstar, connaît, lui, un très bon départ avec plus de 500 commandes à fin août », complète Guillaume Dirrig. Enfin, Nissan prévoit un marché 2022 en repli d’environ 20 % à cause d’une production qualifiée de « volatile ». « Et si la situation semble s’améliorer ces derniers temps, le retour à la normale n’est pas d’actualité », pointe ce responsable.
Essence et électricité
L’arrêt de l’eNV200 fin 2021 n’a pas permis à Nissan d’être présent sur le marché de l’électrique avant le 1er septembre 2022, date du lancement du Townstar EV électrique. « Il est trop tôt pour dire que le marché a basculé sur l’électrique. En revanche, il est important de noter que le segment des fourgonnettes, historiquement diesel à plus de 90 %, est en train de muter : nous avons vu ces derniers temps la part de l’essence doubler et celle de l’électrique est même montée à 6,2 %. L’essence et l’électrique gagnent donc du terrain au détriment du diesel. Et cette tendance va s’accentuer, soutenue par l’évolution des mentalités et des réglementations. Nous estimons qu’à court terme, nos Townstar seront majoritairement vendus en version EV », conclut Guillaume Dirrig.

Peugeot : électrification
« Le marché du VU, en baisse de 22 % à la fin du troisième trimestre, subit les conséquences des problèmes de production liés à la crise des semi-conducteurs », souligne d’emblée Fayçal Hemia, responsable de la Business Unit VU de Stellantis France. À fin juin, le groupe pesait plus de 44 % des immatriculations globales de VUL. Pour Peugeot, ce chiffre s’élevait à 18 % de ce marché, avec la 208 en tête des véhicules de société, et l’Expert en progression de presque 2 points de segment pour les fourgons moyens, alors que la part de segment des Boxer et Partner est restée stable.
« Le marché des VU électriques affiche des immatriculations en croissance de 15 % en 2022, et il s’est approché des 4 % des ventes totales à fin septembre, reprend Fayçal Hemia. Son évolution devrait être exponentielle au fur et à mesure de la mise en place des contraintes législatives déjà prévues et de la poursuite des politiques d’incitation : bonus écologique, prime à la conversion, primes régionales, etc. Le tout dans un contexte où le coût d’usage de ces VUL électriques reste bien inférieur à celui de leurs équivalents thermiques », détaille ce responsable.
Peugeot a en outre revu ses gammes afin de proposer une offre plus lisible autour de deux finitions. Cette transformation s’accompagne de nouveaux moteurs respectueux des normes en vigueur, sans oublier le lancement récent de l’e-Expert Hydrogen.

Renault : passage aux électrons
Thibaut Macé, chef de gamme VU France pour Renault, analyse ainsi le marché du VU en 2022 : « L’année reste très perturbée et tout aussi complexe que 2021, en particulier en raison de la crise des composants. Nous observons un repli de ce marché de 22 % par rapport à 2021 et Renault suit cette tendance. » Tout en soulignant que la marque « maintient son leadership VUL » avec plus de 71 800 véhicules immatriculés depuis début 2022. « Les Master (20 194 immatriculations) et Trafic (18 211) occupent les deux premiers rangs du marché. Renault est aussi en tête des fourgonnettes avec le Kangoo (16 401) », expose Thibaut Macé. Malgré les difficultés de production, le portefeuille de commandes reste, chez le constructeur, à un niveau historiquement élevé, notamment sur le segment des fourgons. Et il semble compliqué d’établir un pronostic sur le retour à une production normale.
Kangoo et Master E-Tech
Côté VU électriques, Thibaut Macé reconnaît que « l’évolution de l’électrification avec le VUL est plus lente qu’avec le VP. L’électrique représente encore un faible pourcentage du marché du VUL (3,7 %), mais en forte croissance (+ 16,6 %). Nous observons une forte hausse de la demande dans plusieurs secteurs, entre autres pour les entreprises de livraison du dernier kilomètre. Dans ce contexte, Renault pèse 31,8 % du marché du VU électrique », poursuit ce responsable. La marque réalise 4,3 % de ses ventes de VU en électrique et compte sur les récents lancements des Kangoo E-Tech et Master E-Tech. Et début 2023, la commercialisation du Trafic E-Tech permettra à Renault de bénéficier d’une solution zéro émission sur toute sa gamme.

Toyota : élargissement électrique
« Toyota est le seul constructeur à maintenir sa performance VU dans un contexte baissier. Fin août 2022, le marché s’est replié de 23,6 % à 226 920 immatriculations par rapport à fin août 2021, alors que Toyota a gagné 0,5 point et atteint 2,8 % de part de marché, avec 6 455 immatriculations », se réjouit-on chez Toyota. Sur le segment des petits fourgons en recul de 31,9 % à 44 638 immatriculations, le Proace City a progressé de 0,3 point à 1 354 immatriculations, soit 2,9 % de part de marché. Quant au Proace, ses volumes ont crû de 19 % quand le segment affichait – 16,8 %, à 66 982 immatriculations. Pour sa part, le pick-up Hilux s’octroie une part de marché de 39,4 %, en forte augmentation (+ 4,5 points), malgré les intempéries qui ont touché l’usine de production en avril et paralysé ses capacités de production au second trimestre. Les responsables de Toyota estiment que le marché devrait maintenir sa tendance sur la fin de l’année et qu’ils devront encore faire face à des pénuries qui nécessiteront des ajustements de production dans certaines usines européennes du groupe.
Un fourgon grand volume
En électrique, les ventes du Proace Electric ont bondi de 84 % en 2022 par rapport à 2021. « Pour sa deuxième année de commercialisation, ce modèle génère 16 % de nos ventes sur le segment des fourgons moyens. Et le City Electric pèse déjà 14 % de nos ventes sur celui des petits fourgons », note le constructeur. À l’avenir, suite à l’accord entre Stellantis et Toyota Motor Europe, la gamme va s’élargir avec un nouveau fourgon grand volume qui se déclinera en électrique, soit un clone des Jumper, Movano et Boxer. Prévu pour mi-2024, ce fourgon inaugurera l’arrivée de Toyota sur le segment des VU de grande taille.

Volkswagen Utilitaires : l’ID.Buzz Cargo arrive
« Le marché s’est affiché à – 26,2 % fin juillet par rapport à 2021, touchant tous les segments VU et VP dérivés de l’utilitaire, rappelle Ghislain Laffite, directeur de Volkswagen VU France. Le segment des fourgonnettes a chuté de 35 %, alors que le Caddy a résisté à – 23,3 %. Celui des fourgons jusqu’à 3,0 t a enregistré – 16 %, tandis que le Transporter baissait, lui, de 21 %. Celui des VU jusqu’à 3,5 t a affiché une glissade encore plus importante à – 26 %, quand le Crafter affichait – 36 %. Ces chiffres s’expliquent par un contexte de ruptures d’approvisionnement et de délais de livraison encore trop longs. Dans ce domaine, VW souffre plus que ses concurrents du fait de taux d’équipements très élevés et de risques de ruptures d’approvisionnement pénalisantes », expose Ghislain Laffite. Pour ce responsable, le marché demeure très instable en raison des incertitudes liées à la situation sanitaire puis à la guerre en Ukraine, avec un impact direct sur la production, tant en véhicules qu’en composants divers. « Le marché à fin 2022 est estimé à 360 000 unités, avec environ 5 % pour VW. Il est probable que cette situation perdure assez longtemps, sans pouvoir donner de date de sortie de crise », poursuit Ghislain Laffite.
Le nouvel Amarok en 2023
La marque a aussi souffert d’une pénurie importante d’e-Crafter, tandis que le T6.1 eABT a vu sa production arrêtée, conformément aux accords pris avec la société ABT. La marque mise donc sur l’arrivée de son ID.Buzz Cargo en fin d’année. Enfin, 2023 verra la commercialisation du nouvel Amarok issu du partenariat avec Ford, un modèle uniquement disponible en double-cabine, lancé dans le courant du premier semestre.

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