
Citroën
Le Berlingo en année pleine
« Le marché du VU se montre dynamique en France en 2019, avec + 6,1 % à fin août et 18 500 immatriculations en plus par rapport à août 2018. Il est porté par le canal sociétés (+ 8,6 %) et cette tendance à + 6 % devrait se maintenir d’ici la fin de l’année. Dans un futur proche, nous devrions encore connaître une légère progression en 2020 alors que le marché est moins bousculé par les évolutions réglementaires. Et nous estimons que la part de l’électrique va se renforcer », expose Hugues de Laage de Meux, directeur de PSA Corporate Sales France.
À fin août 2019, deux modèles Citroën figurent dans...
Citroën
Le Berlingo en année pleine
« Le marché du VU se montre dynamique en France en 2019, avec + 6,1 % à fin août et 18 500 immatriculations en plus par rapport à août 2018. Il est porté par le canal sociétés (+ 8,6 %) et cette tendance à + 6 % devrait se maintenir d’ici la fin de l’année. Dans un futur proche, nous devrions encore connaître une légère progression en 2020 alors que le marché est moins bousculé par les évolutions réglementaires. Et nous estimons que la part de l’électrique va se renforcer », expose Hugues de Laage de Meux, directeur de PSA Corporate Sales France.
À fin août 2019, deux modèles Citroën figurent dans les dix premières immatriculations de VUL depuis le début de l’année : le nouveau Berlingo Van, lancé en octobre 2018, et le Jumpy. « Dans un marché en croissance, Citroën a subi le décalage du référencement par les grands comptes de ce Berlingo Van. Mais depuis trois mois, les prises de commandes sont reparties : le portefeuille de commandes clients a augmenté de 36 % à fin août 2019 par rapport à août 2018 », reprend Hugues de Laage de Meux. Pour le Berlingo Van, Citroën mise sur une approche de gamme par l’usage. À noter : la version VU de la C3 a vu ses immatriculations croître de 25 % et a rejoint le « top 12 » des VUL au cumul fin août.
« En fin d’année aura lieu l’ouverture des commandes de la version électrique du Jumper présentée au salon de Birmingham. L’électrification de la gamme se poursuivra courant 2020 avec le Jumpy qui adoptera une technologie “full électrique“ du Groupe PSA », avance le directeur des ventes B to B.
La Manufacture Citroën
Du côté du réseau, 87 Citroën Centers génèrent 80 % de l’activité, avec un label et des formations complètes des équipes en continu et à l’occasion des lancements. Cette année ont aussi été inaugurés les sites pilotes de La Manufacture Citroën en France à Reims et, à l’international, à Amsterdam. Après les city stores La Maison Citroën pour les particuliers, ce concept de distribution destiné aux professionnels veut traduire la volonté de la marque de proposer à l’ensemble de ses clientèles les mêmes standards d’accueil, de personnalisation et de confort. Citroën ambitionne de déployer La Manufacture Citroën dans l’ensemble de son réseau commercial d’ici trois ans.
Fiat Professional
Des VUL propres
Selon Alessandro Battista, le directeur de Fiat Professional en France, le marché du VUL a progressé à fin août à 322 000 unités (+ 4,4 %). « Mais de septembre à décembre, ce marché risque de ralentir en restant globalement stable en comparaison de 2018, puisque les constructeurs ont poussé leurs ventes de modèles Euro 6b immatriculables jusqu’au 31 août », précise ce responsable en évoquant le passage au WLTP. Chez Fiat Professional, les résultats sont globalement au rendez-vous : « Nous maintenons le niveau des ventes. Notre mix segment s’améliore avec une hausse sur le segment 2G (Ducato) qui a compensé la perte sur le segment des commerciales (Tipo). De fait, le Ducato a affiché + 3 %, ce qui est très satisfaisant dans un contexte de forte concurrence sur le marché du VUL », commente Alessandro Battista. Ce modèle conserve sa seconde place derrière le Master.
Pour sa part, le Talento a enregistré une diminution de 8 % de ses ventes par rapport à l’an dernier à cause d’une rupture d’approvisionnement ; celle-ci concernait les versions transport de personnes qui pèsent 18 % de ses ventes, suite aux changements liés aux normes de dépollution. « Mais le Talento demeure performant dans ses versions fourgons. Quant aux fourgonnettes Doblo et Fiorino, leurs ventes sont stables, ce qui est positif compte tenu des lancements de modèles par le Groupe PSA et Opel », ajoute ce responsable. Enfin, le Ducato version MY20 vient d’arriver chez les concessionnaires avec ses nouveaux moteurs Euro 6d-Temp et équipements de sécurité. Fiat a également lancé le nouveau Talento, lui aussi avec ses moteurs Euro 6d-Temp.
De l’électrique et du GNV
Avec les VUL « propres », le lancement commercial de la version 100 % électrique du Ducato est prévu en 2020 après une phase de test auprès de quelques sociétés pilotes. « Ce Ducato sera le meilleur de sa catégorie en autonomie, charge utile et capacité de chargement. Ce sera le premier lancement d’un utilitaire “full électrique“ chez FCA », argumente Alessandro Battista.
Fiat Professional se délivre pareillement un satisfecit pour l’augmentation des ventes de sa gamme GNV pour tous ses produits (+ 80 %). Et la marque poursuit son offensive avec les Fiorino, Doblo et Ducato. « Nous continuerons d’exploiter le GNV car nous croyons à son développement en France. Avec l’apport du Ducato Electric en 2020, nous voulons renforcer l’image de Fiat Professional en tant que marque propre. Nous aurons désormais une des gammes les plus propres du marché et adaptée à tous les professionnels, pour tous les types d’activité », conclut ce responsable.
Ford
En attendant l’hybride
Selon Fabrice Giacoletti, directeur des ventes sociétés de Ford France, le marché du VUL a affiché + 4,5 % à fin août 2019. « Il se montre donc beaucoup plus dynamique que celui des VP en baisse de – 2,7 % sur cette période. La croissance du VUL est solide et repose sur des ventes à sociétés en hausse de + 5,7 %. Le dernier quadrimestre devrait continuer d’être porteur et nous prévoyons a minima environ + 2 % », avance ce responsable.
Avec des fortunes diverses selon les segments de marché : les petits VUL (41 % du marché) ont gagné 4,5 %, les fourgons + 7 % (55 % du marché) et les pick-up (4 % du marché) ont reculé de 16 % en raison du changement de la fiscalité des versions double cabine. « Sur le segment des “petits utilitaires“, nous dépassons largement le marché avec + 42 % à fin août et une part de marché de 3,6 %. Tous nos produits ont progressé de façon significative, y compris la Fiesta Van. Nous avons maintenu la commercialisation du Transit Courier, une fourgonnette compacte de 2,3 m3, ce qui nous a amené à gagner en volume et en part de marché », complète Fabrice Giacoletti.
Avec le Transit Connect, Ford gagne 1 point de part de marché à 4,0 % et reste la première marque importée en ventes sociétés derrière les français. « Avec les fourgons, nous poursuivons notre croissance pour atteindre près de 8 % du marché (+ 0,7 point). Avec les pick-up, Ford est en tête en France avec près de 35 % de part de marché et un nouveau Ranger en progression », explique Fabrice Giacoletti.
Une gamme renouvelée
La gamme d’utilitaires Ford a été complètement revue, avec de nouvelles versions sur les Transit Custom, Transit et Ranger. « Nous lançons aussi une gamme complète de motorisation hybrides “HEV“ sur nos fourgons et véhicules transport de personnes, allant de l’hybridation légère à l’hybride rechargeable, avec des modèles déjà disponibles à la commande », poursuit le responsable.
Le constructeur fait aussi des véhicules carrossés un axe de développement avec la certification par Ford de nouveaux carrossiers. « Enfin, nous travaillons à accompagner notre réseau à travers la formation et la mise en place des installations requises par ces technologies », annonce Fabrice Giacoletti.
Fuso
Les pros en ligne de mire
La marque du groupe Daimler, qui fabrique des camions de petit tonnage, se porte bien et devrait encore profiter de l’arrêt de la commercialisation des Nissan Cabstar et Renault Maxity. L’équipe Fuso est au complet depuis le début de l’année. Idem dans le réseau où le nombre de vendeurs spécialisés est passé à quinze. La marque a d’ailleurs inauguré cette année un distributeur Fuso « unique », Ippolito à Nice. Le Canter est apprécié par certaines professions et la marque a renforcé les partenariats avec les carrossiers, comme pour les véhicules d’intervention incendie Gallin. Le référencement par l’Ugap a aussi permis à Fuso de toucher une nouvelle clientèle. Enfin, le Canter, décliné en versions thermique classique, hybride et eCanter 100 % électrique, existe depuis le début de l’année en location CharterWay incluant le financement et l’entretien.
Gruau
2019, une année sous tension
« La tendance est plutôt bonne en 2019, souligne d’emblée Jean Margerie, directeur commercial et marketing de Gruau : le marché français du VUL a atteint 320 000 immatriculations à fin août, soit + 6,1 % par rapport aux huit premiers mois de 2018. Il est tiré par les gros VU et les VU transformés, entre autres en raison de la bonne santé du BTP », décrit ce responsable. Qui illustre son propos avec la benne 3,5 t : « Ce marché a progressé de 35 % sur les huit premiers mois de l’année, avec 16 000 bennes. La barre des 20 000 immatriculations en 2019 sera assurément atteinte. » Pour Jean Margerie, l’effet WLTP n’est pas pour rien dans cette évolution « mais il faut reconnaître que l’activité est forte ». De son côté, le marché des dérivés VP en France reste relativement stable aux alentours de 97 000 unités.
Les VU s’envolent, les VP restent stables
Jean Margerie met en avant la couverture de la quasi-totalité des modèles du marché par Gruau : « Avec les véhicules frigorifiques ou le médical, notre approche d’hyper-spécialiste consolide notre position dans un marché qui croît de 20 %, avec pratiquement 5 300 unités. » Ce responsable mise aussi sur la nouvelle benne aluminium, « la plus légère du marché », qui vient compléter une gamme de cinq lignes de produits. Et Jean Margerie note une forte tension sur le marché des fourgons grands volumes où la filiale Labbé de Gruau a enregistré plus de 4 500 commandes, « des niveaux jamais atteints. »
Enfin, Gruau poursuit le développement de son réseau et compte 130 partenaires dans le monde, avec entre autres les premiers partenaires de Gruau Deutschland.
Iveco
Le Daily, encore et toujours
Pour Iveco, le marché demeure très porteur : « En trois ans, le segment des 3,5 t-7,49 t aura gagné près de 29 000 unités. Si le BTP et l’activité économique ont une part importante dans ces chiffres, le changement de législation avec l’arrivée du WLTP a probablement accéléré les choses », analyse Amaury Bouchet, directeur commercial d’Iveco France. Qui anticipe de ce fait un marché toujours élevé au quatrième trimestre de cette année, en légère hausse par rapport à la même période de 2018. « Nous pensons que les marchés en 2020 seront plus stables, probablement identiques, voire légèrement supérieurs à 2019 », anticipe ce responsable.
Un Daily connecté
Pour les VUL, les ventes d’Iveco sont portées par la version 2019 du Daily, « une solution de transport complète avec sa connectivité avancée et ses nombreuses aides à la conduite, valorise Amaury Bouchet. Parmi ces fonctionnalités, citons le système avancé de freinage automatique d’urgence, le Queue Assist qui adapte automatiquement la vitesse du véhicule en fonction de celle du véhicule qui le précède, le régulateur de vitesse adaptatif (ACC) qui, associé au Queue Assist, maintient la vitesse établie et la distance de sécurité avec le véhicule qui précède, alors que l’assistant proactif de maintien dans la voie empêche le véhicule de sortir involontairement de sa voie grâce à une légère pression sur la direction. » À noter que la version Natural Power au gaz naturel (GNV) du Daily continue de progresser, tout comme la version Hi-Matic qui pèse déjà 25 % des ventes.
Pour son réseau, Iveco a développé trois labels : Truck Station (orienté poids lourds), Camper Center pour les camping-caristes, et Daily Chrono Service, des points de services rapides et sans rendez-vous pour la maintenance de toute la gamme Daily.
MAN
Implantation réussie
Filiale de Volkswagen, le constructeur allemand de poids lourds MAN a lancé récemment son TGE. « En se focalisant sur les segments C et D du TGE, le marché a affiché + 16 % au premier semestre 2019. Les chiffres à fin août ont confirmé la poursuite de cette croissance, à modérer avec les immatriculations tactiques de certains constructeurs afin d’écouler leurs stocks concernés par la butée règlementaire du WLTP N1 au 1er septembre dernier. Et nous estimons que le marché va continuer sur cette tendance fin 2019 », souligne-t-on chez MAN.
La marque finalise son introduction sur le marché des VUL avec le TGE : « Mais il nous reste du chemin à faire pour gagner en notoriété et nous faire connaître en tant que professionnel du service après-vente et de la relation client », avance le constructeur. MAN poursuit aussi le déploiement des versions WLTP et élargit son offre de produits carrossés avec des solutions spécifiques métiers comme des grues, bras, VSAV pour les pompiers, nacelles, etc. Et le TGE 6.180, avec un PTAC de 5 500 kg, constitue une passerelle entre VUL et VI. À noter que le réseau MAN comprend 110 points de vente et de réparation.
Du côté des motorisations « propres », « notre stratégie est d’être le premier constructeur à proposer une gamme complète de solutions de mobilité électrique : bus, camions et VUL. L’eTGE est ainsi commercialisé depuis plusieurs mois et suscite de l’intérêt chez nos clients. Nous souhaitons réaliser, d’ici fin 2020, 5 % de nos ventes en électrique », avance-t-on chez MAN.
Mercedes
Le Sprinter fait la course en tête
Pour Stéphane Renault, directeur marketing de Mercedes-Benz Vans France, le marché des VUL reste dynamique, surtout porté par un segment S3 (grands volumes dont le Sprinter) à + 11 % sur les huit premiers mois de 2019. Au total, Mercedes-Benz Vans a affiché une croissance de + 18 % avec 16 249 immatriculations, dans un marché tous segments à + 4 %. « Les segments des fourgonnettes et fourgons compacts sont en légère croissance mais demeurent plus concurrentiels. La Classe X baisse, tout comme les pick-up double cabine des autres marques. Grâce à l’anticipation du WLTP par notre réseau, le Citan a connu un très bon démarrage sur les huit premiers mois dans un marché stable. Le Vito, en milieu de cycle de vie, affiche des performances correctes dans un marché très disputé », détaille Stéphane Renault.
Selon ce responsable, le nouveau Sprinter « a rencontré un vif succès, tant chez les artisans qu’auprès des flottes. Maintenant commercialisé dans toutes les versions dont le 4×4 et en de très nombreuses versions carrossées – avec une forte dynamique du châssis-cabine –, le Sprinter a gagné des parts de marché en faisant deux fois mieux (+ 23 % en cumul à fin août) que le segment S3. Stéphane Renault met aussi en avant le déploiement des solutions connectées dans les VUL Mercedes et celui des véhicules carrossés.
En parallèle, Van ProCenter, le programme de professionnalisation du réseau, « se développe selon les prévisions ». En France d’ici fin 2019, 60 % des distributeurs de VUL seront labellisés, soit 75 % du volume des ventes. En outre, le nouveau label VO Mercedes-Benz Certifie est en cours de déploiement. « Presque la moitié de nos 104 distributeurs sont déjà labellisés selon une démarche similaire à celle des Van ProCenters. Nous souhaitons optimiser la couverture du réseau et la qualité de la réception et du conseil client avec des standards qui se rapprochent de ceux de Mercedes-Benz Cars », expose Stéphane Renault.
Le réseau et l’électrique
Avec les VUL « propres », Mercedes-Benz Vans souhaite commercialiser une version électrique de tous ses modèles. La démarche a débuté avec l’eVito, à partir de 45 000 euros HT, avec de premières livraisons dans l’Hexagone à des clients flottes fin 2019 ou début 2020. L’eSprinter suivra fin 2019 en Allemagne et courant 2020 pour le reste de l’Europe. En 2020 sera aussi lancé l’EQV, version électrique de la Classe V pour les taxis et VTC (405 km d’autonomie NEDC). Ultérieurement, la prochaine fourgonnette Citan, une fois lancée, passera à l’électrique.
Opel
Le trio Combo Movano Vivaro
Chez Opel, les responsables de la marque estiment « le marché du VU dynamique à + 6 % à fin août 2019, soit 18 500 immatriculations de plus par rapport à 2018. Il est porté par le canal sociétés à + 8,6 %. Cette tendance devrait se maintenir d’ici fin 2019 et se stabiliser, ou être en légère augmentation en 2020, année qui va voir arriver les modèles électriques comme le Vivaro électrique. » Pour sa part, Opel a progressé avec 18 % de hausse des immatriculations de VU en 2019, soit + 23 % sur le canal sociétés, pour une part de marché de 1,4 % contre 1,2 % l’an passé. Ces chiffres s’expliquent par l’arrivée du dernier Combo, un bon maintien du Movano et le lancement du récent Vivaro sur la base des Jumper-Boxer et Jumpy-Expert. Enfin, le réseau va prochainement profiter d’une révision de la charte Opel Professionnel avec des critères revus pour sensibiliser les distributeurs au marché des VUL.
Peugeot
2019, année du Partner
Dans un marché porteur (voir Citroën en début d’article), Hugues de Laage de Meux, directeur de PSA Corporate Sales France, se montre satisfait des résultats de Peugeot : + 7,6 % sur un marché à 6 %, soit 4 000 immatriculations de plus depuis le début de l’année, et un gain de + 0,2 point de part de marché. « Le Partner occupait, à fin août 2019, la troisième place à + 11,8 % en immatriculations et il a gagné deux places par rapport à 2018. L’Expert a conservé son septième rang à 8,1 % en immatriculations. Quant au Boxer, il a gagné deux places et occupe le huitième rang avec + 14,7 % en immatriculations », énumère ce responsable.
L’électrique fait son entrée
2019 aura aussi été la première année pleine de commercialisation du Partner « qui rencontre un vif succès auprès des clients professionnels, argumente Hugues de Laage de Meux, dans une configuration de gamme (Grip, Premium et Asphalt) qui répond à leurs attentes. » Suivront le lancement de la nouvelle offre de Boxer Electric avec une transformation réalisée par BD Auto – les premières livraisons devraient intervenir fin 2019 – et celui du nouvel Expert Electric courant 2020. Et à la veille du lancement de la prochaine 208, Peugeot proposera début 2020 à la clientèle professionnelle une offre e-208 en Business R’ (VP transformés VU).
Côté réseau, 93 sites sont référencés Peugeot Professionnel ; ils pèsent environ 80 % des ventes sociétés dans l’Hexagone.
Renault
Kangoo, Trafic, Master, le tiercé gagnant
« Le marché du VUL à fin septembre reste très actif : il a continué de progresser à + 5,9 %, soit 356 100 unités au cumul, et a atteint son plus haut depuis plus de vingt ans. Les segments des fourgons (+ 8,5 %) et fourgonnettes (+ 8,8 %) contribuent principalement à ces chiffres. Dans une moindre mesure, on peut citer celui des véhicules transformés, avec par exemple les bennes qui ont bondi de + 40,6 % par rapport à 2018 », rappelle Thibaut Macé, responsable marketing VU France de Renault.
Le groupe Renault a immatriculé 110 000 VU durant les neuf premiers mois de 2019, soit 21,3 % de ses ventes totales en France. Renault a ainsi placé trois véhicules sur le podium des utilitaires, avec le Kangoo en tête du marché, devant les Trafic et Master. Et le losange a réalisé son meilleur volume de VU sur neuf mois depuis onze ans.
Des fourgons renouvelés
« Nous venons de revoir l’intégralité de la gamme de fourgons avec les derniers Master et Trafic dont la commercialisation a débuté en septembre. Ces nouveautés doivent permettre de conserver notre position sur ce segment », reprend Thibaut Macé. Avec les Zoé Société, Kangoo Z.E. et Master Z.E., Renault mise aussi sur sa gamme d’utilitaires électriques. « Le Kangoo Z.E. est numéro 1 du marché du VU électrique. Avec les Zoé Société et Master Z.E, ils réalisent à eux trois les deux tiers des ventes de VU électriques en France », ajoute ce responsable.
En parallèle, Renault poursuit le développement de Renault Pro+ Premium avec l’ouverture prochaine des sites de Besançon, Roanne, Narbonne et Saint-Étienne.
Volkswagen Véhicules Utilitaires
Une transition
Antoine Weil, directeur marketing de Volkswagen Véhicules Utilitaires, analyse le marché du VUL comme suit : « Le marché VP/VU a enregistré + 4,13 % à fin août 2019, un chiffre porté par le VU qui bénéficie d’une relance économique et d’une légère diminution du chômage. Le VU a fini à + 8,18 % avec une croissance qui touche tous les segments sauf le pick-up. Le marché devrait, selon nos estimations, atteindre environ 435 000 immatriculations en fin d’année. »
Sur le marché total VU-VP, Volkswagen VU a affiché + 4,13 % malgré l’effondrement du marché du pick-up Amarok et une transition Transporter T6/T6.1 qui ne porte pas encore ses fruits. En outre, l’engorgement des services d’homologation dû au passage aux normes d’émissions WLTP a fortement perturbé les immatriculations.
« Le Crafter (+ 49 %) a porté à lui tout seul cette croissance ; le Caddy (- 5,81 %) a souffert dans le segment VP mais a progressé fortement en VU (+ 6,30 %) ; le T6 (- 5,93 %) est resté en retrait en raison de retards d’homologation du dernier T6.1 mais le niveau de commandes de ce T6.1 est très encourageant. Enfin, l’Amarok (- 68 %) est touché de plein fouet par son malus de 10 500 euros », détaille Antoine Weil.
« Le réseau Volkswagen VU est pérenne : nous travaillons actuellement à développer un réseau Loisirs en charge de la commercialisation des T6.1 California, Crafter Grand California et Caddy Beach, avec un label spécialisé et de qualité. Et nous allons poursuivre le développement de l’électrification du réseau pour répondre aux mutations et besoins de demain en mobilité électrique », poursuit Antoine Weil. Qui qualifie d’ailleurs « d’intéressantes » les ventes de l’e-Crafter. Les projets futurs portent sur l’électrification du Caddy et du T6.1 en 2020, en attendant l’ID-Buzz d’ici fin 2022. Enfin, le Caddy GNV poursuit sa carrière et sera remplacé par le Caddy de cinquième génération.
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