Mathieu Charpentier, directeur flotte automobile, transport et site logistique, JCDecaux
« Nous avons débuté les formations en 2003 avec nos 1 600 conducteurs de VUL. Et nous avons eu un impact immédiat sur la consommation de carburant qui s’est repliée de 10 %. Un nouveau programme a été lancé en 2013 avec des formateurs en interne, davantage axé cette fois sur la sécurité routière. Notre rapport sinistres/prime était alors de 116 %, supérieur à la normale, même si notre ratio de sinistralité par véhicule n’était pas élevé (0,24, soit 548 sinistres pour 2 236 véhicules). Après les formations, en 2014, ce ratio était monté à 0,32 avec...
Mathieu Charpentier, directeur flotte automobile, transport et site logistique, JCDecaux
« Nous avons débuté les formations en 2003 avec nos 1 600 conducteurs de VUL. Et nous avons eu un impact immédiat sur la consommation de carburant qui s’est repliée de 10 %. Un nouveau programme a été lancé en 2013 avec des formateurs en interne, davantage axé cette fois sur la sécurité routière. Notre rapport sinistres/prime était alors de 116 %, supérieur à la normale, même si notre ratio de sinistralité par véhicule n’était pas élevé (0,24, soit 548 sinistres pour 2 236 véhicules). Après les formations, en 2014, ce ratio était monté à 0,32 avec 600 sinistres, mais le rapport sinistres/prime avait fortement reculé à 61 % – la gravité de ces sinistres ayant largement baissé. La consommation avait aussi diminué. En 2018, le nombre de sinistres a encore baissé mais quelques accidents graves ont fait légèrement remonter le rapport sinistres/prime.
Avec notre direction environnement, santé et sécurité et le préventeur de notre assureur, nous avons alors reformulé la formation autour de trois axes : prévention, sécurité routière et éco-conduite. Un des objectifs est de travailler l’anticipation et d’aller au-devant du risque, de le prévenir. Cette année, tous les salariés roulant suivent individuellement cette formation durant une heure et sur route. Cela permet d’adapter la formation au conducteur car les bons comportements à adopter ne sont pas identiques pour un agent de terrain qui s’arrête tous les 500 m à chaque mobilier, que pour un commercial qui n’a pas ces contraintes de circulation. Et nous employons la télématique embarquée pour affiner encore plus ce travail.
Nous visons une réduction de 5 % de la consommation de carburant, mais pas plus compte tenu des performances des véhicules récents, ainsi qu’un repli de la sinistralité. Parmi les messages qui ont un fort impact : « Rouler 10 km/heure sous la vitesse limite réglementaire“ ; cela diminue le nombre d’accidents et leur gravité. »
La flotte de JCDecaux en chiffres
• 2 200 véhicules : 1 600 VUL, 500 VP et une centaine de poids lourds