Mazda croit encore au moteur rotatif pour l’électrique

À contre-courant de ses concurrents, Mazda veut doter un de ses deux futurs véhicules électriques d’un moteur thermique d’appoint, notamment pour rassurer le client inquiet d’un risque de panne.
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Mazda électrique

Mazda veut remettre au goût du jour son moteur rotatif comme générateur thermique d’électricité auxiliaire dans ses futures modèles électriques. Un choix étonnant qu’alors que BMW vient d’annoncer au Mondial de Paris l’abandon de sa version i3 Rex (pour « Range Extender », prolongateur d’autonomie) en raison d’une capacité suffisante pour assurer au minimum 285 km d’autonomie en électrique.

Le monde à l’envers mais le constructeur d’Hiroshima est souvent à contre-courant des modes marketing au profit de sa culture d’ingénieur. On en veut pour preuve son refus du « downsizing » pour les moteurs essence, son annonce récente d’un moteur essence à compression (comme un diesel) ou encore sa gamme de moteurs à gazole dont les taux de compression sont aussi hauts que leurs homologues essence, favorisant la dépollution (voir la brève).

Le retour de l’électrique

Bref, ce bon vieux moteur rotatif Wrankel, qui anima un temps des Audi de production ou de course, sera un moteur d’appoint sur un des deux futurs véhicules électriques prévus par Mazda pour 2020. De quoi rassurer le client selon Mazda, tout comme l’a fait BMW jusqu’à aujourd’hui. On peut aussi y lire en creux que Mazda n’a toujours pas résolu l’équation parfaite entre la taille de ses batteries (donc la densité énergétique) et l’autonomie de ses futures petites voitures électriques. Un comble puisque nous avions pu tester dès 2012 au Japon une Mazda2 électrique équipée d’un moteur électrique de 50 kW, annoncée à l’époque pour 200 km d’autonomie et programmée pour une commercialisation en 2015…

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