
Le Mercedes EQE SUV ne surprend pas par son design, sorte d’EQS SUV revenu à des dimensions plus raisonnables avec 4,86 m de longueur, contre 5,22 m pour ce dernier. Ce EQE SUV est même 9 cm plus court que la berline dont il dérive. Mais ce qu’il perd en longueur, il le gagne en hauteur (1,68 m), avec une habitabilité excellente à l’avant et à l’arrière, malgré un empattement réduit de 9 cm par rapport à la berline. Cela ne pénalise pas non plus la capacité de la batterie, toujours à 89 kWh (utiles), de quoi parcourir, en mixte, de 460 à 560 km en fonction de la finition, de la taille des pneus et de la conduite.
Lors des essais dans les Alpes, nous avons combiné, sur plusieurs centaines de kilomètres, autoroutes, voies rapides et routes au relief accidenté. Sans récupérer totalement en descente ce qui avait été dépensé en montée, nous avons oscillé entre 20 et 25 kWh/100 km. Un excellent résultat au regard des plus de 2,5 t de cet EQE SUV et de son Cx à 0,25, contre 0,23 pour la berline. Soit une autonomie entre 356 et 445 km – honorable mais pas fantastique ; en incluant un parcours urbain pour un tiers de la distance, on ajoutera une centaine de kilomètres – c’est mieux.
Ce qui surprend au volant de ces « monstres » électriques issus de la plate-forme EVA2 de Mercedes, c’est l’agilité et la facilité de conduite au regard de l’encombrement et du poids. À condition d’opter pour les roues arrière directrices qui améliorent la tenue de route au-delà de 90 km/h, tout en diminuant le diamètre de braquage de 12,3 à 10,5 m, soit celui d’une Classe A ! Une option facturée 1 600 euros, mesquin pour un SUV qui débute à 93 150 euros TTC.
Agilité et confort
Idem pour la suspension pneumatique pilotée (2 100 euros) qui offre un vrai confort grâce à l’amplitude de son amortissement, tout en donnant la possibilité de raffermir ce dernier en position Sport, afin de limiter le roulis en conduite plus dynamique comme sur les routes de montagnes. Enfin, le mode Offroad surélève la caisse pour s’aventurer sur les pistes et chemins caillouteux (amplitude de 6 cm).
Une critique, la fermeté de la pédale de frein nécessite un apprentissage : il ne faut pas hésiter à appuyer fortement dès l’attaque, quitte ensuite à relâcher la pression. Un défaut commun à ces gros véhicules électriques qui donnent d’abord la priorité au freinage régénératif pour ensuite y ajouter le freinage par friction, plus facilement dosable.

Mercedes EQE SUV 350 4Matic
Moteurs électriques | 2 synchrones |
Puissance/couple (ch/Nm) | 292/765 |
Transmission | Intégrale 4 roues directrices |
Batterie (capacité utile, kWh) | 89 |
Conso. mixte (kWh/100 km) | 17,8-21,5 |
Autonomie (km) | 458-549 |
Chargeur embarqué (kW) | 11 AC/170 DC (22 AC optionnel) |
Vitesse maxi (km/h) | 210 |
0 à 100 km/h (s) | 6,6 |
Poids à vide mini (kg) | 2 580 |
Charge utile (kg) | 515 |
Coffre (l) | 520/1 675 |
L x l x h (mm) | 4 863 x 1 940 x 1 685 |
À partir de (€ TTC) | 93 150 |