
Au sein de la Métropole Nice Côte d’Azur, une action importante pour limiter les impacts environnementaux a tout d’abord concerné le parc roulant administratif. La ville de Nice, la Métropole et le Centre communal d’action sociale (CCAS) ont ainsi mutualisé la gestion de leur flotte.
Aujourd’hui, 20 % du parc roulant est constitué de véhicules propres dont 142 modèles électriques. Ces derniers ont remplacé des véhicules thermiques vieillissants et énergivores. Avec des résultats : les émissions de CO2 ont été réduites de 40 tonnes chaque année, soit un gain de 230 t de CO2 depuis la mutualisation entamée en 2011.
Une flotte verte et mutualisée...
Au sein de la Métropole Nice Côte d’Azur, une action importante pour limiter les impacts environnementaux a tout d’abord concerné le parc roulant administratif. La ville de Nice, la Métropole et le Centre communal d’action sociale (CCAS) ont ainsi mutualisé la gestion de leur flotte.
Aujourd’hui, 20 % du parc roulant est constitué de véhicules propres dont 142 modèles électriques. Ces derniers ont remplacé des véhicules thermiques vieillissants et énergivores. Avec des résultats : les émissions de CO2 ont été réduites de 40 tonnes chaque année, soit un gain de 230 t de CO2 depuis la mutualisation entamée en 2011.
Une flotte verte et mutualisée
Dans ce cadre, deux systèmes de gestion cohabitent : 36 modèles électriques sont proposés dans cinq sites d’autopartage, avec un outil de gestion-réservation en temps réel pour optimiser les usages. En outre, 106 véhicules électriques se répartissent dans les services pour des missions de proximité : véhicules officiels, services généraux, sports, propreté, bâtiments communaux, espaces verts, MIN (marchés d’intérêt national Nice Côte d’Azur), ateliers de l’éducation, etc. « Le volontarisme des collectivités est nécessaire pour accompagner l’évolution des mentalités : inciter les personnes à changer leurs habitudes et adopter une démarche écologique. C’est pourquoi nous donnons l’exemple en mutualisant la gestion du parc et en remplaçant les modèles thermiques par des véhicules électriques », illustre sur ce point Christian Estrosi, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et président de la Métropole Nice Côte d’Azur.
En parallèle, pour aller plus loin dans la démarche, chaque élément technique ou organisationnel est pris en compte : la vidéo-conférence se développe progressivement, alors que les agents sont incités à recourir au covoiturage professionnel. Le quotidien des équipes a pareillement évolué : la part du diesel dans la flotte va en diminuant, avec un suivi personnalisé des usages et des consommations de carburant, l’acquisition exclusive de pneus verts, l’emploi d’huiles biodégradables ou économisatrices d’énergie, ou bien encore des stages d’éco-conduite.
Le réseau de bus passe au vert
Mais les actions vont au-delà de la seule flotte de la Métropole et touchent aussi le réseau de bus, avec un parc de plus en plus respectueux de l’environnement.
140 bus, soit 50 % du parc exploité par la Régie Ligne d’Azur (RLA), répondent aux normes en vigueur depuis 2007 (ultérieures à la norme Euro 4). S’ajoutent à cela 50 bus GNV, 76 bus labélisés EEV (Enhanced Environmentally Vehicle), 16 bus Euro 6, rejoints par 13 autres bus Euro 6 d’ici la fin 2016.
La Métropole Nice Côte d’Azur et la Régie Ligne d’Azur expérimentent aussi des bus électriques dans une perspective décarbonée 0 % polluant et 0 % bruit. Tout en réfléchissant à l’évolution du réseau qui accompagnera notamment la mise en service du tramway : cette ligne de tramway contribuera à mieux organiser l’accès des collines pour les transports en commun, avec des bus en partie en liaison quai à quai avec le tramway.
Depuis 2014, des bus électriques ont aussi été testés : le Bluebus, expérimenté sur la ligne T32 desservant le Cour Saleya à partir du Cap de Nice via le boulevard Carnot, le bus Oreos 4X, le minibus Zeus et le bus Irizar i2e testé sur cinq lignes du réseau en février et mars 2016. Les essais d’exploitation se poursuivront à partir de septembre avec un bus standard BYD.
S’agissant d’un bus de capacité standard, l’Irizar i2e comprend 75 places avec quatre sièges PMR (personnes à mobilité réduite) et deux emplacements UFR (utilisateurs de fauteuil roulant). Déjà expérimenté à Barcelone et à Marseille, ce bus affiche une autonomie de 250 km.
L’autopartage avec Auto Bleue
Plus globalement, la Métropole Nice Côte d’Azur poursuit ses réflexions quant aux différentes possibilités d’évolution du réseau à l’échelle de son territoire. « Nous préparons les trajets de demain basés sur des modes non polluants et sur l’intermodalité, pour une qualité de vie meilleure », souligne Christian Estrosi.
Autre action engagée pour promouvoir la mobilité décarbonée, le dispositif d’autopartage Auto Bleue, couplé à des bornes de recharge pour les véhicules électriques des particuliers. La Métropole a été la première collectivité en France à lancer ce type de service à grande échelle.
« Avec près de 9 700 adhérents et un bilan d’émissions de plus de 160 t de CO2 évitées en cinq ans d’existence pour la Ville de Nice et le territoire de la Métropole, Auto Bleue offre un mode de transport alternatif aux véhicules carbonés et participe à la transformation des habitudes de déplacement en ville », explique Christian Estrosi. Pour la seule année 2015, près de 51 000 trajets ont été réalisés par ce biais, soit 1 400 000 km parcourus.
Quelques précisions sur Auto Bleue : 80 % des adhérents habitent à moins de 500 m d’une station, et les véhicules affichent jusqu’à 140 km d’autonomie selon les modèles, empruntables de quelques minutes à trois jours. Autre donnée à mettre en avant : une voiture en autopartage remplace environ quatre à six voitures individuelles (voir aussi l’encadré).
La recharge électrique gagne du terrain
Le réseau Auto Bleue s’appuie sur 68 stations de recharge, avec pour chacune deux points de charge également utilisables par les propriétaires de véhicules électriques (VL ou VU) : soit gratuitement pour les bornes installées par la Métropole, soit avec un droit d’inscription annuel de 25 euros.
Au total, 145 points de charge se répartissent sur l’ensemble du territoire de la Métropole. Ce qui, conjugué à l’autonomie moyenne d’un véhicule (120 km), autorise une bonne amplitude dans les trajets. À noter aussi que le stationnement est gratuit pour les modèles électriques (voir l’encadré). Enfin, la Métropole Nice Côte d’Azur mise aussi sur le covoiturage, par le biais de partenariats avec les plates-formes informatiques Ceparou06 et Équipage06.
Dossier - Métropole Nice Côte d’Azur : vers la mobilité décarbonée
- Le stationnement gratuit pour l’électrique à Nice
- Métropole Nice Côte d’Azur : vers la mobilité décarbonée
- Le réseau Auto Bleue pour l’autopartage