Cyrille Roget, responsable de la communication scientifique et innovation, Michelin.
« Nous travaillons à réduire l’impact environnemental des matières premières de nos pneus, sachant qu’un pneu comprend environ 200 composants élémentaires différents. Aujourd’hui, il y a seulement 28 % de matériaux durables dans un pneu, principalement du caoutchouc naturel. Nous nous sommes fixé pour objectif d’atteindre 40 % en 2030 et 100 % en 2050. Pour y parvenir, nous avons plus de cinquante partenariats avec des start-ups, des entreprises et des instituts de recherche. Nous travaillons ainsi sur tous les postes de produits employés dans un pneu...
Cyrille Roget, responsable de la communication scientifique et innovation, Michelin.
« Nous travaillons à réduire l’impact environnemental des matières premières de nos pneus, sachant qu’un pneu comprend environ 200 composants élémentaires différents. Aujourd’hui, il y a seulement 28 % de matériaux durables dans un pneu, principalement du caoutchouc naturel. Nous nous sommes fixé pour objectif d’atteindre 40 % en 2030 et 100 % en 2050. Pour y parvenir, nous avons plus de cinquante partenariats avec des start-ups, des entreprises et des instituts de recherche. Nous travaillons ainsi sur tous les postes de produits employés dans un pneu.
De la R&D avec Pyrowave, Enviro, ResiCare et Carbios
Dans le cadre du projet Biobutterfly financé par l’Ademe, nous nous attaquons aux caoutchoucs synthétiques en essayant de créer un élastomère de synthèse durable : nous prenons du styrène recyclé par la société canadienne Pyrowave, auquel nous associons du butadiène biosourcé. Avec le suédois Enviro, nous cherchons à remplacer le noir de carbone fossile par du noir de carbone issu du recyclage des pneus. Avec la start-up ResiCare, nous développons des résines biosourcées destinées à servir d’adhésifs dans les pneus. De son côté, la start-up clermontoise Carbios a développé un procédé de digestion du plastique de bouteille par des enzymes, permettant de recréer le monomère de base. Nous avons fait de premiers essais avec des renforts de pneus produits à partir de bouteilles de couleurs différentes. Nous avons obtenu les mêmes performances qu’avec du PET provenant du pétrole.
Allonger l’usage des pneumatiques
Nous travaillons aussi sur un produit sans air afin de diminuer le nombre de pneus démontés prématurément. 200 millions de pneus sont en effet mis au rebut chaque année dans le monde du fait de dommages. Enfin, avec la recharge de la bande de roulement par impression 3D, nous n’utiliserons plus que la quantité de matière nécessaire à un usage donné, avec des gommes différentes l’été et l’hiver ou pour les véhicules ne roulant que sur autoroute. »