
La solution de mobilité d’une entreprise se trouve parfois au coin de la rue. C’est en tout cas l’expérience qu’ont vécue les responsables de Lomi, un torréfacteur de café situé dans le 18e arrondissement de Paris, également formateur et distributeur de machines à café chez des particuliers ou des professionnels. « Nous réalisons une ou deux installations par semaine et nous intervenons pour des réparations ou des entretiens », décrit Gabriel Samoes, le responsable du SAV des machines. Le périmètre d’intervention concerne Paris et sa petite couronne.
Ouverte depuis une dizaine d’années, cette entreprise veille à respecter une démarche...
La solution de mobilité d’une entreprise se trouve parfois au coin de la rue. C’est en tout cas l’expérience qu’ont vécue les responsables de Lomi, un torréfacteur de café situé dans le 18e arrondissement de Paris, également formateur et distributeur de machines à café chez des particuliers ou des professionnels. « Nous réalisons une ou deux installations par semaine et nous intervenons pour des réparations ou des entretiens », décrit Gabriel Samoes, le responsable du SAV des machines. Le périmètre d’intervention concerne Paris et sa petite couronne.
Ouverte depuis une dizaine d’années, cette entreprise veille à respecter une démarche « éco-friendly ». « Nous avons toujours employé un vélo cargo pour nos interventions, dans lequel nous pouvons mettre une boîte à outils et tout le matériel nécessaire », indique Gabriel Samoes. Avantage du vélo cargo : lorsqu’il faut intervenir rapidement pour un dépannage, il se fond dans le trafic parisien et évite la recherche de places de parking. « Mais il reste trop petit lorsqu’il s’agit de rapatrier une machine ou de l’installer », pointe le responsable.
Un VUL électrique partagé
Pour d’autres interventions, l’utilitaire s’impose alors. « Jusqu’ici, nous faisions appel à la location courte durée avec un compte professionnel », retrace Gabriel Samoes. Jusqu’à ce que les responsables de l’équipe tombent par hasard sur une station d’autopartage Clem’ à proximité.
Cet opérateur propose des véhicules électriques en libre-service sur Paris et en régions, dont des utilitaires. Les réservations s’effectuent via une application et peuvent se réaliser sept jours à l’avance ou un mois avec un compte professionnel. Les voitures doivent être remises à leur point de départ après le trajet. Avec un prix de location plafonnée à 50 euros par jour ou sinon avec une tarification à l’heure. Et si les utilisateurs rentrent dans la voiture grâce à une clé virtuelle, un système d’arceau dont la clé est dans le véhicule permet de garder l’emplacement jusqu’au retour.
« Nous louons le véhicule pour la journée pour plus de sécurité et en cas d’imprévu », décrit Gabriel Samoes. Ce dispositif s’est donc substitué à la location courte durée que l’entreprise pratiquait auparavant. Le coût est estimé plus intéressant : « Quand nous anticipions des besoins de voitures tous les deux jours sur une certaine période, nous louions la voiture pour un mois avec un coût d’environ 1 000 euros », se rappelle ce responsable. La voiture en libre-service revient donc moins cher à Lomi, avec en outre des formalités moins lourdes.

Bilan positif pour l’électrique
Et avec ce système, l’entreprise n’a pas eu les déconvenues qu’elle avait pu connaître lors du retour du véhicule en location sur son état et sur le niveau de carburant. « L’autonomie atteint 260 km pour ces véhicules électrique bien équipés, avec un radar de recul et une signalisation sonore pour la marche arrière », complète Gabriel Samoes.
Concernant l’état des véhicules employés, Gabriel Samoes est satisfait. « L’application demande de faire une déclaration sur l’état du véhicule à chaque emprunt et nous n’avons jamais eu de problème », constate-t-il. Dernier avantage de la voiture électrique à Paris, elle peut se garer sans payer le parking une fois chez le client. Un atout non négligeable.
À Mouhet dans l’Indre, le nouvel artisan boulanger est bien loin de telles préoccupations. Dans cette commune de presque 500 habitants, la boulangerie est le seul commerce et les places de parking n’y sont pas en manque. Reste que pour les livraisons, l’artisan emploie lui aussi une voiture de location… qu’il loue à la mairie. « Lorsque nous avons appris que l’ancien boulanger allait partir en 2018, nous avons fait tout notre possible pour lui trouver un successeur », expose Jean-Christophe Plantureux, le maire de la commune. La solution est passée par la rénovation du commerce, avec une nécessaire remise aux normes et le recours au site internet d’une émission télévisée pour trouver un professionnel.
Des tournées électriques
« Afin que le boulanger puisse gagner sa vie rapidement, nous avons réfléchi à un utilitaire pour faire ses tournées », relate le maire. Avec des moyennes estimées à 100 km, à raison de deux à trois fois par semaine, la mairie estime qu’un véhicule électrique suffit et cette solution s’accorde avec les efforts de la collectivité pour sa transition énergétique. « Nous nous sommes adressés à un concessionnaire Renault local chez qui nous avons pris une location longue durée sur quatre ans. La recharge s’effectue sur une borne Green’Up, installée derrière le local de la boulangerie », détaille le maire.
C’est au cours du conseil municipal que le loyer à payer par le boulanger a été évalué à 200 euros par mois. « Nous ne sommes pas une commune endettée, nous pouvons nous permettre ce type d’opération. Cela nous revient à 1 200 euros par an », conclut Jean-Christophe Plantureux.