
Spécialiste de l’accompagnement d’adultes et d’enfants en situation de fragilité (personnes à mobilité réduite, personnes âgées en perte d’autonomie, etc.), monamiligo effectue aussi du transport scolaire ou du transport à la demande, essentiellement à l’initiative des communautés de communes et-ou des régions, à l’aide de sa flotte. En zone rurale, ce transport à la demande conduit par exemple les personnes âgées pour leurs courses ou leurs rendez-vous.
monamiligo est issu de la fusion en 2018 de quatre services de transport spécialisé du Groupe Douillard : Ambulance Bretagne, Castel Ambulance, Ambulance Douillard et Guillou-Aillerie. «...
Spécialiste de l’accompagnement d’adultes et d’enfants en situation de fragilité (personnes à mobilité réduite, personnes âgées en perte d’autonomie, etc.), monamiligo effectue aussi du transport scolaire ou du transport à la demande, essentiellement à l’initiative des communautés de communes et-ou des régions, à l’aide de sa flotte. En zone rurale, ce transport à la demande conduit par exemple les personnes âgées pour leurs courses ou leurs rendez-vous.
monamiligo est issu de la fusion en 2018 de quatre services de transport spécialisé du Groupe Douillard : Ambulance Bretagne, Castel Ambulance, Ambulance Douillard et Guillou-Aillerie. « Ce regroupement a été décidé afin d’améliorer notre qualité de service et d’être plus lisible pour nos donneurs d’ordres avec un seul interlocuteur », rappelle son directeur Geoffroy Guillonneau. Basé à Clisson (44), monamiligo est implanté dans sept départements : Morbihan, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Mayenne, Maine-et-Loire, Vendée et Deux-Sèvres.
Une flotte thermique à verdir
Lors de cette fusion, monamiligo a récupéré une flotte de modèles 100 % diesel et âgés de plus de sept ans. Au même moment, du fait d’une croissance importante, l’entreprise a aussi mené à bien de nombreux investissements avec le rachat d’une centaine de véhicules diesel de neuf places. Et elle a acquis un Kangoo Z.E. et une Zoé. « Avec ces deux véhicules électriques, le manque de zones de recharge a constitué une des difficultés majeures. Nous avons donc été assez limités dans leur utilisation », relate Geoffroy Guillonneau.
Mais ce Kangoo et cette Zoé ont permis d’étudier la motorisation électrique afin de se préparer à une deuxième phase plus importante de renouvellement de la flotte de monamiligo, parallèlement à l’évolution du réseau de recharge. Quatre ans après, monamiligo pense être « plus mûr. » Après réflexion, l’entreprise a donc fait le choix de partir sur de la location longue durée pour ses véhicules électriques commandés en janvier 2021. En septembre 2021, 26 VU diesel ont donc été remplacés par des ë-Jumpy (neuf places) et quatre voitures diesel par des ë-C4 (cinq places). La flotte de monamiligo compte maintenant 31 véhicules électriques et monamiligo ne compte pas s’arrêter là.
20 % du parc électrique en 2025
« Le but n’est pas de respecter les quotas de la loi d’orientation des mobilités (LOM) mais d’être en accord avec nos valeurs environnementales personnelles et avec les enjeux d’aujourd’hui et de demain. Désormais, notre parc est jeune. Et à chaque renouvellement, nous nous interrogeons sur un éventuel passage à l’électrique selon différents critères : kilomètres à effectuer, localisation, bornes à proximité, etc. », détaille Geoffroy Guillonneau.
En fonction de son développement et du gain de nouveaux marchés, monamiligo est amené à grossir et sa flotte devrait atteindre 500 véhicules d’ici trois ans. « Nous visons une centaine de modèles électriques d’ici 2025, soit environ 20 % du parc. Mais nous restons prudents car le covid-19, qui a retardé nos objectifs pour 2021, reste toujours présent », remarque Geoffroy Guillonneau.
Ce passage à l’électrique n’a pas été sans changement pour les conducteurs-accompagnateurs. Auparavant, ils faisaient le plein de gazole une fois toutes les semaines et demie en fonction de leur circuit. Dorénavant, ils rechargent beaucoup plus fréquemment.
Du changement pour les conducteurs
Un constat d’autant plus vrai que les autonomies annoncées restent toujours inférieures à la réalité selon la période de l’année. « Nos conducteurs étaient habitués à des autonomies de 1 000 km en diesel, contre 330 km annoncées en électrique par les constructeurs. Mais ces autonomies varient entre 200 et 250 km en conditions réelles en hiver, constate Geoffroy Guillonneau. Mais avec peu de températures inférieures à 0° C, les Pays de la Loire restent une région plutôt propice à l’électrique. »
Les conducteurs parcourent en moyenne 300 à 350 km par jour mais ne roulent pas tous les jours, soit un kilométrage annuel moyen de 30 000 km. « Nous avons commencé à déployer de nombreux véhicules électriques à l’automne 2021, avec des autonomies réelles autour de 200 à 250 km. Les conducteurs ont eu peur de tomber en panne, signale Geoffroy Guillonneau. Nous espérons qu’à l’avenir les conditions météorologiques seront plutôt bonnes, sans besoin de climatisation, pour nous rapprocher des autonomies annoncées de 330 km. »
Mais malgré ces interrogations, l’électrique a été très bien reçu par les conducteurs. « L’un des premiers retours, c’est le plaisir de passer d’un véhicule thermique en boîte manuelle à une version électrique en boîte automatique. Ils trouvent leur véhicule plus plaisant à conduire », souligne Geoffroy Guillonneau. Autre point positif : l’électrique, plus silencieux, offre un poste de travail beaucoup plus agréable.
« Certains conducteurs ont vu l’arrivée de l’électrique comme une récompense pour leur engagement au quotidien. Offrir un confort de travail, tout en faisant attention à notre impact écologique, constituait l’une de nos principales motivations, ajoute Geoffroy Guillonneau. Globalement, nous sommes très contents, même si cela n’a pas toujours été simple. Au-delà des valeurs personnelles, c’est quelque chose qui a été très apprécié par les conducteurs et nous ne regrettons pas d’avoir sauté le pas. »

Et le 100 % électrique ?
Mais le 100 % électrique devra encore attendre. Car au vu de l’activité de monamiligo, de la disponibilité et de la durée des recharges, et des kilomètres parcourus par les conducteurs, il est difficile d’imaginer une flotte 100 % électrique. « Ce n’est pas l’envie qui manque mais c’est encore trop tôt, observe Geoffroy Guillonneau. Mais si demain nous bénéficions de super chargeurs sur les autoroutes de chacune des villes de notre secteur, nous signons tout de suite ! En attendant, nous intégrons des véhicules électriques uniquement sur des circuits identifiés comme compatibles. Ensuite, à mesure que le réseau de recharge va s’améliorer avec des super chargeurs un peu partout, nous pourrons amorcer une deuxième phase car ce sujet nous tient réellement à cœur », conclut Geoffroy Guillonneau.