
Selon les estimations de l’Onisr, 3 221 personnes sont mortes en 2021 sur les routes françaises (métropole et outre-mer), soit une baisse globale de 8 % par rapport à 2019. Pour rappel, en raison d’une année 2020 « atypique » en termes de conditions de trafic liées à la crise sanitaire, l’Onisr a toujours comparé les données de 2021 à celles de 2020 et 2019.
Dans le détail, la mortalité routière a baissé en janvier et février (couvre-feux appliqués), en avril (confinement) et en septembre en France en 2021. À l’inverse, elle a augmenté en mars, puis entre mai et août, et enfin, entre octobre et décembre.
Métropole : la mortalité routière en baisse de 9 %
La mortalité routière en France métropolitaine aurait baissé de 9 % entre 2019 et 2021, mais augmenté de 16 % par rapport à 2020, avec 2 947 décès enregistrés. Cette chute de la mortalité s’est accompagnée d’une baisse des autres indicateurs d’accidentalité routière en 2021, comparativement à 2019. En effet, les forces de l’ordre ont recensé 53 620 accidents corporels, soit respectivement – 4 % et + 19 % par rapport à 2019 et 2020. Elles ont aussi relevé 67 141 blessés en 2021, soit – 5 % comparé à 2019 et + 20 % par rapport à 2020.
La mortalité routière a suivi la même tendance pour ces catégories d’usagers :
- 1 411 automobilistes tués en 2021, soit – 13 % et + 14 % par rapport à 2019 et 2020,
- 670 décès de conducteurs de deux-roues (92 cyclomotoristes et 578 motocyclistes) en 2021 ; – 10,5 % et + 15,7 % comparé à 2019 et 2020,
- et 416 piétons tués en 2021, soit respectivement – 14 % et + 6 % par rapport à 2019 et 2020.
En revanche, la mortalité routière des conducteurs de véhicules utilitaires légers est restée stable entre 2021 et 2019 avec 98 personnes tuées, mais elle est en hausse de 66 % comparativement à 2020.
La mortalité en hausse à vélo, en EDP-m ou en camion
Néanmoins, la mortalité routière des cyclistes a augmenté en 2021 avec 226 décès (+ 21 % et + 27 % par rapport à 2019 et 2020). « Pour la première fois depuis vingt ans, la mortalité des cyclistes dépasse le seuil des 200 tués. Cette hausse est davantage marquée hors agglomération (+ 35 % en 2021 par rapport à 2019) où les vitesses élevées des usagers motorisés rendent les cyclistes d’autant plus vulnérables, détaille l’organisme. La mortalité augmente également, dans une moindre mesure (+ 8 % par rapport à 2019), en agglomération. Selon l’association Vélos & territoires, la pratique cycliste a augmenté de + 14 % en zone rurale, de + 20 % en zone périurbaine et de + 31 % en zone urbaine en 2021 par rapport à 2019. »
De même, avec 22 personnes tuées en 2021, la mortalité routière des utilisateurs d’engins de déplacement personnel motorisés est en hausse de 120 % comparé à 2019. C’est aussi le cas de celle des camionneurs, avec 48 tués en 2021, soit + 33 % par rapport à 2019.
Une mortalité en baisse surtout hors agglomérations
Le nombre de tués a baissé quelle que soit la classe d’âge entre 2019 et 2021, à l’exception des moins de 18 ans (+ 20 %) et des 65-74 ans (+ 2 %). Cette chute de la mortalité routière reste « plus marquée hors agglomération », d’après l’Onisr. Parmi les 1 732 tués sur les routes hors agglomérations hors autoroutes :
- 655 ont été tués dans les 38 départements ayant relevé la vitesse maximale autorisée (VMA) à 90 km/h sur tout ou partie du réseau (équivalent à 2019),
- et 1 077 dans les 57 départements n’ayant pas modifié la VMA, soit – 16,4 % par rapport à 2019.
Outre-mer : + 8 % par rapport à 2019
Selon l’Onisr, 274 personnes ont été tuées en Outre-mer en 2021. La mortalité routière a donc augmenté de + 8 % et + 12 % en 2021 par rapport à 2019 et 2020. Dans le détail, l’organisme a enregistré 182 tués dans les départements d’outre-mer et 92 tués dans les collectivités d’outre-mer et en Nouvelle-Calédonie en 2021. En parallèle, les forces de l’ordre ont enregistré 2 970 accidents corporels (+ 5 % et + 13 % par rapport à 2019 et 2020) et 3 767 blessés (+ 3 % et + 10 % comparé à 2019 et 2020).