
Quatorze fois plus de risques de chute pour les motards conduisant dans un contexte de privation de sommeil, c’est l’un des principaux enseignements d’une récente étude.
Cette enquête a été publiée par la Fondation Vinci Autoroutes et co-réalisée par l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) et le Centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu de Paris. Les résultats de cette étude intitulée « Performance de conduite prolongée de deux-roues sur simulateur : effets de l’hypovigilance et de la durée de conduite », obtenus sur la base de tests recueillis sur simulateur, confirment ainsi que les conducteurs de deux-roues motorisés n’échappent pas aux risques de somnolence.
Motards : des risques accrus
D’autres troubles du comportement sont révélés chez les motards en raison du manque de sommeil. Les excès de vitesse sont multipliés par deux et les variations de la vitesse sont trois fois plus nombreuses. Concernant les franchissements de lignes latérales continues, leur nombre est multiplié par deux et pour une durée trois fois plus longue chez les motards en manque de sommeil. De la même manière, les épisodes de micro-sommeil sont beaucoup plus fréquents.
Ces résultats font réfléchir alors que les motards sont surreprésentés dans l’accidentalité routière : en 2016, ils ne représentaient que 2 % du trafic mais près d’un quart des décès survenus sur la route.
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