Motorisation : les choix des gestionnaires de flotte en 2016

Le Baromètre Énergies de l’OVE révèle une chute des immatriculations diesel et hybrides pour les VP et les VU sur le marché de l’entreprise, tandis que l’essence gagne du terrain.
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TCO des énergies

L’Observatoire du Véhicule d’Entreprise (OVE) vient de publier son Baromètre Énergies 2017, qui analyse les choix opérés par les gestionnaires de flotte en matière d’énergies sur l’année 2016 trimestre par trimestre.

Essence : une place grandissante au sein des flottes

La disparition des modèles diesel sur le segment des petites citadines et l’arrivée de l’essence en version business début 2016 a entraîné une hausse de 2,66 points au premier semestre, mais qui s’est vite s’essoufflée sur le reste de l’année. Au final, les motorisations essence représentent 10,77 % des immatriculations en 2016 (+ 1,8 point par rapport à 2015). En tout, 85 021 véhicules ont été immatriculés, VP et VU confondus, soit une croissance de 29,7 % sur un an.

Diesel : une énergie résistante

En 2016, les véhicules diesel ont rassemblé 85,99 % des immatriculations en entreprise. C’est 1,36 point de moins par rapport à 2015. 679 136 VP et VU ont été immatriculés, soit une progression de 6,4 %.

Malgré une chute au premier semestre, le diesel n’a au final cédé que 1,98 point de part de marché sur le segment VP et 0,24 point sur celui des VU.

L’équilibre essence/diesel remis en question ?

L’alignement progressif de la TVA entre essence et diesel (sur cinq ans), décrété en janvier, pourrait faire évoluer le marché en faveur de l’essence. La mise en place de mesures anti-diesel, comme la vignette Crit’Air à Paris, Lyon et Grenoble, aura sans doute également un impact sur les ventes de diesel.

La motorisation diesel reste cependant la plus adaptée aux déplacements en entreprise, avec en moyenne 30 000 km par an. Les gestionnaires de flotte continueront donc sans doute à les favoriser. D’autant plus que le coût des véhicules essence à injection directe devrait augmenter, lorsque l’ajout d’un filtre à particules deviendra obligatoire.

L’électrique reste stable

En 2016, les immatriculations de véhicules électriques en entreprise restent stables par rapport à 2015. Elles ont représenté 1,20 % du marché, soit 9 441 VP et VU. Les subventions instaurées pour les véhicules électriques et le déploiement de réseaux de bornes de recharge ne suffisent pas à faire décoller cette motorisation sur le marché de l’entreprise, au contraire du marché national. En cause : le manque d’autonomie (environ 150 km). L’arrivée prochaine sur le marché de modèles dépassant les 300 km d’autonomie pourrait mettre fin à l’attentisme des gestionnaires de flotte et les pousser à se mettre à l’électrique.

Hybrides : une fiscalité moins avantageuse

Avec la réduction des bonus pour les hybrides rechargeables (entre 21 et 60 g/km de CO2) et non-rechargeable (entre 61 et 110 g/km de CO2), accompagnée de la suppression totale des aides pour les hybrides diesel, l’année 2016 a été difficile pour les hybrides. Les ventes d’hybrides non rechargeables VP et VU ont plongé 28,8 %. Pour les hybrides rechargeables, les ventes ont affiché une hausse de 82,6 % (3 408 unités VP + VU), contre 306,5 % en 2015.

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