Mutualia : une flotte locale

Si les contraintes conjoncturelles ou légales orientent vers le verdissement des véhicules, elles ne doivent pas minorer les actions des TPE-PME pour améliorer l’impact environnemental des flottes. Chez Mutualia Grand Ouest, une branche de l’Union mutualiste de groupe Mutualia, la gestion de la flotte est guidée à la fois par la démarche RSE et par la certification ISO 26000 (responsabilité sociétale).

« Notre parc compte environ cinquante véhicules, décrit Jacques Dano, le responsable des moyens généraux et HSE de l’entreprise. À 97 %, il s’agit de voitures de fonction essentiellement employées par les commerciaux, et de véhicules de service pour les salariés en période de stage, ainsi que de trois véhicules mis à disposition pour des missions courtes hors du siège. » La car policy compte trois catégories, avec des Clio V pour les commerciaux, des Mégane pour les animateurs commerciaux et des 3008 et 5008 pour la direction.

Mais cette composition de la flotte de Mutualia reste récente. « Jusqu’alors, nous passions par un loueur multimarques. Mais notre label ISO 26000 nous a amenés à privilégier les fournisseurs locaux. En décembre 2020, nous nous sommes donc tournés vers une concession Renault présente sur tout le Grand Ouest, ce qui nous a permis de mettre l’accent sur la notion de proximité », indique Jacques Dano.

Des fournisseurs locaux

La certification ISO 26000 encourage de fait les entreprises à faire appel à des fournisseurs locaux pour leur approvisionnement. Pour la flotte de Mutualia, le recours à ces prestataires locaux concerne aussi l’entretien des véhicules. « L’entretien ou la réparation sont en effet réalisés chez le constructeur, dans les concessions situées au plus près des salariés qui habitent dans tout le Grand Ouest de la France et sur Vannes, pour le siège », expose Jacques Dano.

Si ces orientations ont été guidées par la recherche de l’efficacité environnementale, elles se justifient aussi économiquement. « Notre choix d’un nouveau prestataire est issu d’un appel d’offres en lien avec notre démarche RSE. Mais nous avons bien sûr pris en compte les coûts de location et les avantages pour les salariés. Désormais, ils sont certains de trouver un réseau pour la prise en charge des véhicules, quels que soient leurs déplacements professionnels ou privés », détaille Jacques Dano.

Si la démarche RSE a poussé Mutualia à s’orienter vers des modèles français plutôt qu’étrangers, les préférences des salariés ont donc aussi été prises en compte. « Les salariés ont eu le choix entre les C3, 208 ou Clio V », rappelle ce responsable. Toujours dans le cadre de la démarche RSE, les véhicules sont sélectionnés en finition business. « Nous souhaitons que les conducteurs bénéficient d’un confort de conduite et d’un maximum d’équipements de sécurité, poursuit Jacques Dano. Nous avons retenu cette finition pour les aides à la conduite : radar de recul, rectification de trajectoire. » Un choix qui participe également de la prévention du risque dans l’entreprise, le risque routier étant identifié, dans son document unique, comme le plus important par rapport à son activité. « Les sinistres sont réduits à des accrochages lors de manœuvres ou avec tiers responsable », complète à ce propos Jacques Dano.

Des motorisations alternatives

En termes de motorisations, Mutualia n’est contraint ni par la réglementation de faire appel à des véhicules à moindres émissions compte tenu de sa taille, ni par les restrictions locales de circulation. Mais l’entreprise n’en poursuit pas moins sa réflexion sur l’intégration de motorisations alternatives. « Par rapport à notre activité, les hybrides rechargeables posent des problèmes compte tenu de la nécessité de bornes et du temps de recharge. Localement, les équipements ne suffisent pas pour envisager cette solution pour l’instant. Avec les hybrides simples, les distances parcourues restent trop importantes pour un usage intéressant financièrement », explique Jacques Dano. Jusqu’ici, l’hybride est testé avec un véhicule de direction. Et sur l’arbitrage essence-diesel, « nous avons fait le choix de rester sur le diesel parce que les derniers modèles offrent des consommations plus basses et se montrent plus efficaces en matière de filtres à particules », conclut ce responsable des moyens généraux.