
La filière construction de la région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé, le 3 avril 2023, le lancement de l’outil numérique « MyMouv’ » qui vise à aider les entreprises du secteur à convertir leurs flottes aux énergies alternatives. Selon le communiqué, cet outil joue le rôle d’un simulateur. En effet, il « présente, par type de véhicule (VP, VU petit ou grand format ou encore poids lourds), les différentes alternatives existantes et les compare sur de multiples critères (disponibilité, autonomie, coût d’investissement, aides, coût du carburant, etc.) en prenant en compte les habitudes d’utilisation, détaille le communiqué. Parallèlement, un comparatif des solutions de ravitaillement est proposé. » MyMouv’ compile aussi les aides disponibles en Auvergne-Rhône-Alpes.
« Développé par la CERC ARA, cet outil a été conçu en collaboration avec la FFB AURA, la CAPEB AURA, la FRTP AURA, l’UNICEM, la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, NDL) et la région Auvergne-Rhône-Alpes », précise par ailleurs le communiqué. À noter que la CERC appartient à un réseau national, rassemblant les acteurs de la filière, organisé en groupement d’intérêt économique (GIE). La FFB, la CAPEB et la FRTP sont, respectivement, la Fédération française du bâtiment, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment et la Fédération nationale des travaux publics. L’Unicem correspond à l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction.
MyMouv’ (Auvergne-Rhône-Alpes) : trouver l’alternative au diesel la plus adaptée
Toujours selon le communiqué, le besoin pour un tel outil a découlé d’une enquête menée en 2021 par la FFB AURA, la CAPEB AURA, la FRTP AURA, l’UNICEM et la CERC ARA auprès des entreprises du secteur en Auvergne-Rhône-Alpes. 800 entreprises y ont participé. « Les résultats ont montré que l’offre de véhicules alternatifs n’était pas encore suffisamment développée pour répondre au nouvel enjeu de mobilité du secteur », écrivent les partenaires.
Dans les flottes des répondants, « 97 % des VUL sont des motorisations diesel ou essence datant d’avant 2011 », détaille le communiqué. Et alors que « 45 % des gestionnaires de flotte de moins de dix véhicules déclarent avoir l’intention d’acquérir au moins un véhicule à motorisation alternative sur la période 2021-2025 », ils se trouvent confrontés à une offre restreinte. « Si l’offre de fourgonnettes électriques peut répondre aux usages du BTP, l’offre de fourgons demeure encore très limitée et présente des prix élevés, constatent les acteurs de la filière. Les capacités d’autonomie journalière de ces véhicules demeurent, elles aussi, limitées, nécessitant, pour les entreprises, d’identifier très précisément les besoins de déplacement avant d’engager tout investissement. » D’où le choix de créer un outil qui devrait orienter les gestionnaires de flottes BTP vers les véhicules les plus adaptés à leurs besoins.