
La statistique est connue : les véhicules passeraient plus de 95 % de leur temps au parking. Notamment spécialiste de la construction de bureaux, Nexity est bien placé pour mesurer les conséquences de cette réalité de plus en plus problématique dans l’environnement urbain.
« Le plan local d’urbanisme (PLU) à Paris établit des règles drastiques pour les parkings dans les immeubles de bureaux neufs, illustre Anne Mollet, directrice du développement durable et marketing de l’entreprise. Soit une place pour 500 m dans l’Ouest parisien, et une place pour 250 m dans l’Est. C’est bien en deçà de ce dont ont besoin les utilisateurs de nos bureaux...
La statistique est connue : les véhicules passeraient plus de 95 % de leur temps au parking. Notamment spécialiste de la construction de bureaux, Nexity est bien placé pour mesurer les conséquences de cette réalité de plus en plus problématique dans l’environnement urbain.
« Le plan local d’urbanisme (PLU) à Paris établit des règles drastiques pour les parkings dans les immeubles de bureaux neufs, illustre Anne Mollet, directrice du développement durable et marketing de l’entreprise. Soit une place pour 500 m dans l’Ouest parisien, et une place pour 250 m dans l’Est. C’est bien en deçà de ce dont ont besoin les utilisateurs de nos bureaux neufs, qui souhaitent s’implanter à Paris. »
Des espaces toujours plus restreints
Et cette tendance à la réduction du nombre des places de parking n’est pas que parisienne. La capitale est à l’origine d’un mouvement qui gagne des villes comme Marseille.
Au sein de Nexity, de telles mesures ont participé à la prise de conscience de la nécessité de renouveler le mode de gestion des flottes automobiles. De la sienne en premier lieu : de nombreux sites administratifs et sièges d’agence de Nexity sont implantés en ville. Et la réflexion ne vise pas seulement à améliorer la gestion des parkings. « Aujourd’hui, 64 % du bilan carbone de nos sites administratifs vient des trajets professionnels et domicile-travail. Agir sur la mobilité constitue donc un des principaux leviers pour diminuer notre impact carbone », pointe la responsable.
Mais la société doit aussi se pencher sur les alternatives de mobilité à offrir aux futurs clients de ses locaux de bureaux, à défaut de places de parking pour leurs véhicules. « Les PLU transforment la façon de concevoir nos immeubles et imposent d’offrir de nouveaux services à nos clients », justifie Anne Mollet.
Depuis fin février, l’entreprise teste plusieurs solutions qu’elle compte commercialiser à plus ou moins long terme, si les résultats sont convaincants. Premières d’entre elles, le crédit mobilité et l’autopartage avec Ubeeqo. Sur la base du volontariat, ce crédit est proposé aux salariés au lieu d’une voiture de fonction. Selon la catégorie de personnel, la direction financière a ainsi calculé le montant de dépenses accordé par le crédit mobilité, équivalent au coût d’une voiture de fonction.
Autopartage et crédit mobilité
« Avec l’autopartage, cette solution correspond aux attentes de nos jeunes salariés franciliens, entre autres pour ceux dont les bureaux sont situés près la gare Saint-Lazare, facile d’accès en transport en commun », décrit Anne Mollet. Outre la flotte de voitures en autopartage, Nexity prévoit également de tester prochainement le vélo à assistance électrique pour ses agences immobilières.
Autre levier : le recours à une application de covoiturage pour les trajets domicile-travail sur les sites de Lille et Clichy. « Nous avons choisi Lille parce qu’avant le déménagement sur ce site, nos équipes se situaient à Roubaix et avaient pris l’habitude de faire appel au covoiturage. L’immeuble de Lille se prête moins à l’organisation de ces covoiturages et le prestataire Wayzup est un moyen d’y remédier », explique la responsable.
Le covoiturage s’impose
Quant au site de Clichy, il souffre d’un mauvais raccordement au réseau de transport en commun mais bénéficie de la proximité du siège du loueur ALD Automotive, client de Wayzup pour ses salariés. Cette application est gratuite pour les collaborateurs qui paient ensuite quelques centimes pour les trajets parcourus. « Mais ils préfèrent s’offrir des cafés au fur et à mesure des trajets », constate Anne Mollet. Dernière solution plus classique prévue cette fois pour faire reculer le nombre de déplacements : la généralisation d’un système de réunion par Skype, avec comme objectif une baisse des trajets de 10 %.
Enfin, en parallèle des tests de ces différentes solutions de mobilité, Nexity a choisi d’adopter l’application Zenpark. « Elle permet la location des places de parking des immeubles de bureaux aux riverains. Les places peuvent être louées aux heures où elles sont les moins utilisées : la nuit et le week-end, quand les résidents du quartier en ont besoin », expose la responsable.
Des solutions pertinentes pour la ville de demain où la hausse des prix de l’immobilier contribuera à limiter encore la place consacrée à l’automobile… à moins d’y mettre le prix.