Parmi les start-ups automobiles chinoises implantées en Europe (Munich, Londres) et aux États-Unis (Silicon Valley), NextEV vient de se démarquer avec une supercar aux performances ébouriffantes. Avec ses quelque 1 360 ch, l’EP9, c’est son nom, est capable de passer de 0 à 300 km/h en seulement 15,9 s !
Bénéficiant de l’expérience du constructeur en Formula E, cette voiture de course à peine civilisée a battu le record en électrique sur le Nürburgring, circuit de référence qu’affectionnent les constructeurs. Une supercar à 1,2 million de dollars produite à quelques exemplaires seulement, qui a surtout pour vocation de promouvoir le savoir-faire de la marque qui adopte à l’occasion un nouveau nom commercial : Nio.
Le constructeur a bien entendu des ambitions plus larges et compte sur des véhicules voulus premium, très probablement sous la forme de crossovers spacieux, électriques, autonomes et ultra-connectés, pour séduire une clientèle nouvelle, en Chine dans un premier temps (dès l’an prochain), puis dans d’autres régions du monde dont le Vieux Continent. Nio est depuis peu un des constructeurs autorisés à effectuer des tests en conduite autonome en Californie.
Prudent, Nio veut laisser le soin de produire ses voitures au constructeur chinois JAC avec lequel il a signé une joint-venture, plutôt que de se lancer dans l’improbable construction d’une usine comme c’est le cas pour d’autres start-ups du genre. Un risque financier et industriel énorme dont certains, comme Faraday Future, ne semblent pas avoir complètement mesuré l’ampleur.
Le constructeur nous l’a affirmé, sa première voiture destinée à la grande série est prête et un deuxième modèle est dans les cartons. Reste à découvrir ce que sera vraiment cette auto, un vrai défi d’une envergure autrement plus délicate qu’une supercar pour le spectacle, aussi impressionnante soit-elle.
